Manuscrit
[ ? ].
Le manuscrit a été détruit par l'auteur.

Enveloppe de teinte moutarde sur laquelle figurent les noms de quatorze personnages (dont quatre caractérisés) et trois noms de lieux (plus cinq barrés).
Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

L'enveloppe est intitulée Le bout du rouleau.

Publication d'une préoriginale
Aucune [ ? ].

Edition originale
Achevé d'imprimer : mai 1947.
Paris, Presses de la Cité ; 19 x 12,5 cm, 246 pages ; reliure d'édition, jaquette illustrée en couleurs.

Tirage de tête
250 exemplaires sur alfa, numérotés de 1 à 250.

La reliure toile d'édition existe en trois couleurs : brun, gris ou bleu.
Les 250 exemplaires du tirage de tête ont tous été reliés en brun.

L'illustration de la jaquette est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).

Au bout du rouleau, 1947. Edition originale.

Réédition(s) en français
Liste non exhaustive

Au bout du rouleau, 1951. Réédition (Presses de la Cité).

Au bout du rouleau, 1968. Réédition (Presses Pocket).

Au bout du rouleau, 1976. Réédition (Presses Pocket).

Edition(s) collective(s) en français
Liste non exhaustive

In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 22.
In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 1.
In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 1.

Traduction(s)
Liste non exhaustive

En allemand :
[ ? ] : [ ? ].

En anglais :
[ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
[ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

En italien :
[ ? ] : [ ? ].

Intrigue
Après une longue errance à travers la France, Marcel Viau, trente ans, célibataire et sans profession définie, échoue non loin de sa ville natale, à Chantournais, entre La Rochelle (Seine-Maritime) et Niort (Deux-Sèvres). Il est accompagné par Sylvie, une ex-entraîneuse qu'il a rencontrée dans un bar du Midi.

Le couple prend une chambre dans un hôtel de la ville et, le soir même, Marcel perd une somme importante au poker. Pour honorer sa dette, il est obligé de voler le chef cuisinier, M. Maurice. Le lendemain, la chance tourne et Marcel se refait au jeu. Il peut dès lors rembourser sa victime de la veille, qui n'était pas dupe… L'exploit de Viau ne passe cependant pas inaperçu et attire l'attention de la police, qui le convoque au poste pour une vérification d'identité.

Cette opération de routine révèle toutefois un drame qui couvait depuis longtemps. La vie de Marcel Viau est faite de ratages successifs. Fils d'un paysan de Saint-Jean-la-Foi, il a toujours eu honte de ses origines. Cela ne l'a pas empêché d'exercer les métiers les plus minables tout en méprisant les gens arrivés, dont il envie néanmoins le sort.

Une fois, malgré tout, il croit voir la chance lui sourire. A Béziers, il trouve un emploi prometteur auprès d'un important viticulteur de la région. Le jour où son patron découvre qu'il a une liaison avec sa fille, il le met à la porte. La bonne étoile de Marcel Viau se voile et le jeune homme dérape. A Montpellier, à la sortie d'un tripot, il attaque un homme et lui arrache un portefeuille bien garni. Le lendemain, il apprend par le journal que le numéro des billets volés est connu… Il doit s'en débarrasser et se croit désormais recherché par la police.

Bordeaux, Toulouse, Angoulême, Montluçon, le Midi, Chantournais. Fin de parcours pour Marcel Viau qui a passé d'une ville à l'autre en cherchant vainement, dans l'alcool, cette assurance qui lui fait cruellement défaut. Le fait que la police souhaite le voir met Marcel en émoi. Il s'inquiète d'autant plus lorsque son entourage lui apprend qu'une enquête est ouverte à son sujet.

Se sentant alors au bout du rouleau, Marcel décide d'en finir avec la vie. Sylvie parvient toutefois à déjouer son projet grâce à l'aide de la police. Marcel se bat farouchement avec les gendarmes au moment où ceux-ci l'emmènent au poste.

Ce suicide manqué sera son dernier ratage. La nuit même de son arrestation, Marcel Viau se donne la mort dans son cachot.