Les autres
Roman

  • Rédaction
    « Noland », Echandens (Vaud, Suisse), du 11 au 17 novembre 1961.


  • Manuscrit
    Manuscrit autographe, crayon noir, papier ocre ; paginations multiples (au total 36 feuillets) ; corrections très peu nombreuses, principalement des suppressions, réalisées en cours d'écriture ; signé et daté de : Echandens, le 17 novembre 1961.
    Dactylographie faisant suite au manuscrit sur papier japon butterfly ; feuilles percées, 151 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire, mots barrés au crayon bleu gras ; signée et datée de : Noland, le 17 novembre 1961.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires de l'auteur, est intitulée Les autres aussi.


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le mensuel « La Revue de Paris », n° 5-7 (69e année) de mai, juin et juillet 1962.


      Les autres, 1962.
    Publication en préoriginale.


  • Edition originale
    Tirage de tête

    Achevé d'imprimer : 1er trimestre 1962.
    Paris, Presses de la Cité ; 20,5 x 15 cm, 216 pages en feuilles ; sous double emboîtage d'édition lie de vin.
    100 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 100.


      Les autres, 1962.
    Edition originale, tirage de tête.


    Tirage courant

    Achevé d'imprimer : 1er trimestre 1962.
    Paris, Presses de la Cité ; 18,5 x 13,5 cm, 216 pages ; cartonnage d'édition, jaquette illustrée en couleurs par J. Jacquelin.


      Les autres, 1962.
    Edition originale, tirage courant.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Les autres, 1987.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 37.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 11.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 11.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Die Anderen.


      Die Anderen, 1963.
    Edition allemande [ ? ].


      Die Anderen, 1973.
    Edition allemande (Heyne).


    En anglais :
    [ ? ] : The House of the Quai Notre Dame (première édition américaine).
    [ ? ] : The Others (première édition anglaise).


      The Others, 1975.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Intrigue
    L'action se passe dans une ville française, chef-lieu d'un département jamais nommé. Le narrateur, qui use de la première personne, raconte les événements qui se vivent à l'étouffée au sein de la famille Huet, entre le 5 et le 9 novembre. Soit entre la mort de l'oncle Antoine — un juriste éminent qui s'est empoisonné la nuit précédant la Toussaint, à l'âge de septante-deux ans — et le retour inopiné de l'un de ses trois neveux, Edouard, quarante-et-un ans, disparu depuis longtemps.

    Ces deux événements déterminent Blaise Huet, neveu du défunt et cousin d'Edouard, à en relater les péripéties. Le récit de cette saga familiale n'est pas centré sur celui qui parle, mais sur les autres… Il ne s'agit pas d'un journal intime, mais la reprise — sous une forme différente — d'un roman autobiographique que Blaise a écrit trois ans plus tôt et qu'ont repoussé l'éditeur et l'écrivain auxquels il l'avait soumis.

    Personnage sans envergure et mari complaisant, Blaise Huet sait qu'il est un médiocre. Sa lucidité lui permet toutefois d'éprouver une certaine satisfaction à vivre sans ambition et sans envie. Il a quarante ans et enseigne le dessin à l'Ecole des Beaux-Arts de la ville.

    Son récit permet d'entrevoir les rapports tendus, passionnés ou secrets qu'entretiennent entre eux les membres de la famille Huet. Et puisque Blaise évoque surtout les autres, voici le portrait de celles et ceux qui gravitent autour de lui.

    Irène, son épouse. Elle ne lui a pas donné d'enfant. C'est une femme superficielle, qui le trompe avec un ami de la famille, Nicolas Macherin, cinquante-huit ans, homme d'affaires peu exigeant et généreux.

    Colette, la femme de l'oncle Antoine. A quarante-et-un ans, elle est belle, nymphomane, névrosée. Et courtisée sans vergogne par le docteur Jean Floriau, un cardiologue réputé de trente-huit ans qui est à la fois son amant et son cousin. En effet, Floriau est l'époux de Monique Huet, une nièce d'Antoine et la sœur d'Edouard. En découvrant son mari sans vie, Colette a tenté de se suicider en se jetant par une fenêtre. Son hospitalisation incombe au docteur Floriau.

    Marie, la femme du cousin Edouard, dont elle a eu un fils. Elle n'a jamais cessé d'aimer son mari, malgré sa disparition volontaire. Lorsqu'il réapparaît, elle l'accueille à bras ouverst. Elle a été, jadis, la fiancée de Lucien Huet.

    Lucien, le frère de Blaise. L'un des trois neveux d'Antoine. Trente-six ans, metteur en page au journal « Le Nouvelliste » et croyant sincère. Durant la Seconde Guerre mondiale, il s'est engagé dans la Résistance et a été déporté au camp de concentration de Buchenwald à la suite d'une dénonciation anonyme. Il a su plus tard que l'auteur de la dénonciation était son cousin Edouard, qui éloignait ainsi un rival et obtenait le champ libre pour conquérir le cœur de Marie.

    Edouard, l'un des trois neveux d'Antoine. Quarante-et-un ans, sans profession précise, escroc, aventurier et repris de justice ; connu pour sa séduction et son entregent à toutes fins. Il revient dans son foyer, qu'il a abandonné durant de longues années, comme épave. Ce qui n'empêche pas Marie de le recueillir. C'est à elle qu'il doit sa réintégration dans la famille Huet. En effet, elle est intervenue auprès de Blaise pour qu'il parle à Lucien. Car sans le pardon de Lucien, rien n'eut été possible pour Edouard.

    En tant qu'aîné des Huet, c'est à Edouard qu'il appartient de conduire le deuil lors des funérailles de l'oncle Antoine, qui sont célébrées le 9 novembre. Et c'est lui aussi qui, le même jour, s'entendra désigné par le notaire comme héritier du défunt, avec ses deux cousins Blaise et Lucien.

    Car Antoine Huet, fidèle à une promesse faite à sa mère, a légué ses biens aux seuls porteurs mâles du nom de son père. Quant aux autres…

    Blaise Huet mettra un terme à l'histoire de sa famille, le 21 mars de l'année suivante, alors que les gens et les choses ont pris — ou repris — la place qui est la leur.




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