Betty
Roman

  • Rédaction
    « Noland », Echandens (Vaud, Suisse), du 5 au 12 octobre 1960.


  • Manuscrit
    Manuscrit autographe ; paginations multiples (au total 31 feuillets) ; dédicace en tête ; corrections peu nombreuses, principalement des suppressions, réalisées en cours d'écriture ; signé et daté de : Echandens, le 11 octobre 1960.
    Dactylographie faisant suite au manuscrit ; 146 feuillets ; corrections de l'auteur ; signée et datée de : Noland, le 12 octobre 1960.
    Conservation : collection privée ; photocopie au Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    Le premier titre en tête du manuscrit, Le cauchemar, est barré au profit de Betty. Les mêmes indications figurent sur une enveloppe photocopiée, sur laquelle figurent quelques notes préparatoires.


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune [ ? ].


  • Edition originale
    Tirage de tête

    Achevé d'imprimer : 1er trimestre 1961.
    Paris, Presses de la Cité ; 20,5 x 15 cm, 214 pages en feuilles ; sous double emboîtage d'édition lie de vin.
    100 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 100.


      Betty, 1961.
    Edition originale, tirage de tête.


    Tirage courant

    Achevé d'imprimer : 1er trimestre 1961.
    Paris, Presses de la Cité ; 18,5 x 13,5 cm, 214 pages ; cartonnage d'édition, jaquette illustrée en couleurs par J. Jacquelin.


      Betty, 1961.
    Edition originale, tirage courant.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Betty, 1977.
    Réédition (Presses de la Cité).


      Betty, 1992.
    Réédition (Presses Pocket).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 36.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 10.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 10.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    1975 : Betty (première édition américaine).
    1975 : Betty (première édition anglaise).


      Betty, 1975.
    Edition américaine
    (Harcourt Brace Jovanovich).


      Betty, 1975.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


    En italien :
    [ ? ] : Betty.


      Betty, 1978.
    Edition italienne (A. Mondadori).


  • Adaptation(s) cinématographique(s)
    Liste non exhaustive

    Betty, film français de Claude Chabrol.
    Adaptation et dialogues : Claude Chabrol.
    Avec : Marie Trintignant, Stéphane Audran, Jean-François Garreaud, Yves Lamprecht, Christiane Minazzoli, Pierre Vernier…
    Sortie le 19 février 1992.


      Betty, 1992.
    Affiche française ;
    38 x 51,5 et 116 x 156 cm.


  • Intrigue
    Après trois jours d'errance et d'alcool, épuisée et à bout de nerfs, Betty échoue au Trou, une boîte de nuit de Versailles (environs de Paris), dont le patron est un dénommé Mario. Lorsqu'elle arrive dans ce triste refuge d'une faune bourgeoise et cossue, Betty a l'air d'une bête blessée. C'est un client qui l'a cueillie dans un bar des Champs-Elysées et l'a conduite chez Mario.

    Celui-ci confie Betty à son amie, Laure, qui va l'héberger au Carlton, l'hôtel dans lequel elle habite. C'est le début d'un étrange face à face entre deux femmes que tout sépare, et dont le seul point commun est l'alcool.

    Laure Lavancher a quarante-huit ans. Elle est veuve d'un professeur de médecine de Lyon. Ancienne habituée du Trou, elle est naturellement devenue la maîtresse de Mario. Bourgeoise vieillissante et déchue, elle semble revenue de tout et n'attend plus grand-chose de l'existence.

    Elisabeth Etample, née Fayet, alias Betty, a vingt-huit ans. Officiellement encore, épouse de Guy Etample, trente-cinq ans, polytechnicien et ingénieur à l'Union des Mines, dont elle a eu deux enfants. En raison de son esprit rebellle et de son inconduite - jugée scandaleuse - elle vient d'être chassée de chez elle ; c'est-à-dire de l'immeuble de sa belle-famille, où elle vivait avec son mari et ses deux fillettes. Elle a dû renoncer à tout droit sur celles-ci, moyennant une rente qui lui sera versée. D'où sa dérive.

    Durant quelques jours, Betty va découvrir un milieu qu'elle ne connaît pas : la clientèle des tordus qui fréquente l'établissement de Mario. Celui-ci l'impressionne par son calme et son assurance. Quant à Laure, elle fait preuve d'un dévouement efficace et, entre les deux femmes, naissent de mystérieuses relations d'hostilité et de secrète affection. Et par bribes, Betty révèle à Laure sa vie passée.

    Originaire d'une famille provinciale, elle n'a reçu d'affection que de la part de son père, dont la guerre l'a séparée très jeune. Placée en campagne, chez sa tante et son oncle, elle a été traumatisée pour avoir vu - encore enfant - ce dernier saillir une jeune servante. Désormais, l'amour physique est pour elle quelque chose de sale. Elle le vit comme une sorte de protestation mystique, se comportant en putain, même après son mariage avec Guy. Un homme qu'elle a épousé parce qu'il est droit et ordonné ; parce qu'il incarne, en somme, l'autre aspect de sa personnalité. Ame trouble et troublée, Betty se ment continuellement à elle-même et boit pour fuir la réalité.

    Lentement, elle se révèle à Laure qui, comme elle, est un être également complexe et miné par la boisson. Mais en reconstituant son passé, Betty se délivre de l'enchaînement d'échecs et de vices qui l'a détruite.

    A mesure que Betty reprend ses esprits, Laure ne sait pas quelle est la vraie nature de la jeune femme. Est-elle une mal-aimée ou une créature foncièrement perverse ?

    C'est alors qu'un homme entre en scène et la vérité, peu à peu, apparaît, imprévisible et fatale. En Mario, Betty voit une lueur d'espoir. Dans un dernier sursaut, elle se raccroche à lui. Leur rapprochement provoque le départ de Laure.

    En se suicidant, Laure accomplit à sa place le destin de Betty. De toute façon, c'était l'une ou l'autre


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