Le destin des Malou
Roman

  • Rédaction
    « Cooral Sands », Bradenton Beach (Floride, U.S.A.), du 12 au 22 février 1947.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Le manuscrit a été détruit par l'auteur.


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune [ ? ].


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : pas d'achevé d'imprimer [1947].
    Paris, Presses de la Cité ; 18,5 x 12,5 cm, 206 pages ; cartonnage rouge d'édition ; jaquette illustrée en couleurs.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


      Le destin des Malou, 1947.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Le destin des Malou, 1951.
    Réédition (Presses de la Cité).
    Coll. E. De Pasquale.


      Le destin des Malou, 1976.
    Réédition (Presses de la Cité).


      Le destin des Malou, 1976.
    Réédition (Ecole supérieure de Moscou).
    Biographie en russe sur Simenon.
    Lexique franco-russe en fin de volume.


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 23.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 1.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 1.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].


    En anglais :
    [ ? ] : The Fate of the Malous (première édition américaine).
    [ ? ] : The Fate of the Malous (première édition anglaise).


      The Fate of the Malous, 1966.
    Edition anglaise (Penguin Book).


    En italien :
    1952 : Il destino dei Malou.


      Il destino dei Malou, 1952.
    Edition italienne (Mondadori).


  • Intrigue
    Une ville française de préfecture, non nommée par l'auteur. Eugène Malou (cinquante-sept ans environ) est promoteur d'une société d'urbanisme. C'est un homme dynamique, qui brasse de grosses affaires mais est poursuivi par la malchance. Sur le seuil de la maison du comte Adrien d'Estier — avec lequel il vient de s'entretenir et qui lui refuse une nouvelle avance de fonds — Eugène se tire une balle dans la tête. Avec sa mort, c'est le train de vîe de toute la famille qui disparaît.

    Edgar Malou, le fils aîné, marié et père de famille, mène une existence honorable et sans problème. Il n'est donc pas touché, matériellement, par le suicide de son père. Il n'en va pas de même pour le cadet de la famille, Alain (dix-sept ans), étudiant au lycée, qui assiste en permanence et avec dégoût aux incessantes disputes de sa mère et de sa sœur Corine (environ vingt ans). Celle-ci est la maîtresse du docteur Fabien, un important chirurgien de la ville qu'elle accompagne régulièrement à Paris.

    C'est d'ailleurs dans la capitale que le médecin et Corine s'installent, avec Mme Malou. Pour la première fois de sa vie, Alain se trouve confronté à des responsabilités d'adulte. Plutôt que de suivre sa mère et sa sœur à Paris, il décide de rester dans sa ville natale, où il trouve un emploi à l'imprimerie Jaminet et un logement dans une pension de famille.

    A cause de l'insouciance due à son âge, Alain est resté en marge de la vie familiale, qui subissait les hauts et les bas des activités de son père. Aussi, ce père, n'a-t-il pas eu le temps de le connaître vraiment. Il aura fallu sa mort pour qu'il comprenne sa véritable personnalité et, partant, qu'il se découvre lui-même. Ce chemin, Alain va le parcourir grâce à deux hommes, qui ont bien connu son père : François Foucret (entre cinquante-cinq et soixante ans), un contremaître retraité, et Joseph Bourgues (cinquante-huit ans), un ami de jeunesse avec lequel il partageait les idées d'un mouvement libertaire.

    Au nom de cet idéal, Bourgues a commis un attentat à la bombe et s'est retrouvé au bagne. A sa sortie, C'est Eugène Malou qui lui a procuré des papiers et de l'argent pour qu'il puisse refaire sa vie en France. Avec Foucret, Alain apprend que son père a eu de grands projets de bâtisseur — les chantiers abandonnés de Malouville en témoignent encore — mais qu'il n'a pas été suivi : d'où les difficultés d'une lutte incessante et l'échec final.

    Alain perd sa place à l'imprimerie Jaminet parce que l'épouse du patron est une amie de Mme Fabien, qui a aussi rappelé son mari à l'ordre. Se sentant abandonnée par son amant, Corine Malou fait une scène terrible à son frère Alain, auquel elle annonce que le jour où leur père s'est suicidé, il venait d'apprendre qu'il était atteint d'un cancer de la gorge.

    L'égoïsme et l'insensibilité de sa sœur permettent à Alain de mieux comprendre pourquoi les Malou, dans cette ville de province, se sont toujours heurtés à une telle hostilité. Il décide alors de quitter définitivement les lieux de son enfance et de monter — seul — à Paris, où il tentera sa chance et deviendra un homme. Comme son père.


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