La disparition d'Odile
Roman

  • Rédaction
    Epalinges (Vaud, Suisse), du 28 septembre au 4 octobre 1970.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon butterfly ; 133 feuillets (ff. 118 et 119 imprimés au verso par un carbone mal placé) ; corrections de l'auteur à l'encre noire ; signé et daté de : Epalinges, le 7 février 1971.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « La Gazette de Lausanne », du 5 décembre 1970 au 23 janvier 1971 (soit 40 livraisons).


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 6 janvier 1971.
    Paris, Club français du livre ; 21 x 14 cm, 253 pages ; cartonnage d'édition, jaquette illustrée (non signée) en couleurs.
    Collection « Le grand livre du mois », n° 22.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.

    Le premier rabat de la jaquette du tirage réalisé par le Club français du livre comporte un chèque-cadeau détachable rose et blanc. La jaquette n'est pas complète sans cet élément.


      La disparition d'Odile, 1971.
    Edition originale.




  • Réédition(s) en français
    On ne connaît pas les circonstances exactes qui ont conduit le tirage du Club français du livre à précéder de 8 jours celui des Presses de la Cité. On peut cependant affirmer sans grands risques de se tromper qu'il n'était pas prévu que celui-ci soit devancé par celui-là. Bien que le tirage des Presses de la Cité soit le seul à porter la mention édition originale, on doit considérer le tirage du Club français du livre comme étant la véritable édition originale de La disparition d'Odile.

    Michel Schepens, administrateur et secrétaire de l'association des Amis de Georges Simenon, estime qu'il n'y a pas d'explication particulière à donner quant à l'édition de La disparition d'Odile. Il précise néanmoins que « cette bizarrerie est assez courante (ainsi pour Les gommes, d'Alain Robbe-Grillet), sans qu'il y ait pour autant de volonté délibérée, et qu'il faut simplement supposer que les clubs de livres, à l'époque, réagissaient plus rapidement que les grandes maisons d'édition.»

    Sont donnés ci-après les détails relatifs à l'édition des Presses de la Cité :

    Tirage numéroté
    Achevé d'imprimer : 14 janvier 1971.
    Paris, Presses de la Cité ; 23 x 15 cm, 253 pages en feuilles, sous double emboîtage d'édition bleu marine.
    100 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 100.


      La disparition d'Odile, 1971.
    Réédition, tirage numéroté.


    Tirage courant
    Achevé d'imprimer : 14 janvier 1971.
    Paris, Presses de la Cité ; 21 x 14 cm, 253 pages ; cartonnage d'édition, jaquette illustrée (non signée) en couleurs.

    La jaquette est la même que pour le tirage du Club français du livre. Seuls figurent en plus, sur le dos et le premier rabat, le nom et le sigle des Presses de la Cité.


      La disparition d'Odile, 1971.
    Réédition.


    Autre(s) réédition(s) :


      La disparition d'Odile, 1989.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 42.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 15.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 15.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    1972 : The Disappearance of Odile (première édition américaine).
    1972 : The Disappearance of Odile (première édition anglaise).


      The Disappearance of Odile, 1972.
    Edition américaine
    (Harcourt Brace Jovanovich).


      The Disappearance of Odile, 1972.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Remarque(s)
    La disparition d'Odile raconte l'histoire d'une jeune fille qui ne peut s'affirmer et se réaliser qu'à l'écart d'une famille où elle s'est toujours sentie étrangère. Il s'agit d'un récit assez troublant, parce qu'étrangement prémonitoire : il s'inspire du destin tragique de Marie-Jo, la fille de l'auteur et préfigure, en quelque sorte, le suicide de la jeune femme.

    Dans la réalité, le 9 septembre 1971, Marie-Jo Simenon quitte la villa familiale d'Epalinges, près de Lausanne, et fugue à Paris. Le 15 mai 1976, deux ans presque jour pour jour avant son geste fatal, elle tente de se suicider aux barbituriques dans son appartement parisien.


  • Intrigue
    Odile Pointet est une jeune Lausannoise de dix-huit ans qui se sent mal dans sa peau. Elle a multiplié les aventures amoureuses sans y trouver ce qu'elle cherchait et est lasse de vivre entre un père, écrivain à succès, ne songeant qu'à ses livres et une mère qui ne lui témoigne qu'indifférence.

    Lorsqu'elle décide de quitter Lausanne pour Paris, ce n'est pas une simple fugue. Elle songe au suicide, car au moment d'abandonner la maison de ses parents, elle a pris soin d'emporter le revolver de son père et les somnifères de la pharmacie familiale. Elle prend également le temps d'avertir son frère Bob, par lettre. Celui-ci se rend alors dans la capitale française à la recherche de sa sœur.

    A Paris, Odile s'installe rue de la Harpe, dans une chambre d'hôtel. Elle n'a guère d'activité et dort la plus grande partie de la journée. La nuit, elle sort et fréquente le quartier de Saint-Germain-des-Prés. Elle connaît une liaison qui, bien qu'intense, tourne court. Une fois de plus ! Après ce nouvel échec, elle décide d'en finir, écrit une nouvelle lettre à son frère Bob, dans laquelle elle lui explique son incapacité à nouer une relation durable avec un homme. Elle s'allonge ensuite dans sa baignoire et s'entaille le poignet.

    Elle est sauvée in extremis par son voisin de chambre, un étudiant en médecine nommé Albert Galabar, qui a été alerté par le cri qu'Odile a poussé au moment de se couper les veines. Elle reprend connaissance alors qu'il est en train de lui faire un garrot. Pour la première fois, quelqu'un s'occupe d'elle. Réconfortée par le jeune homme, dont elle apprécie la tendresse et l'attention, elle reprend goût à la vie.

    Se doutant que son frère est venu la chercher à Paris, Odile le retrouve à hôtel de la rue Gay-Lussac, dans lequel sa famille avait l'habitude de descendre. Bob peut donc s'en retourner à Lausanne et annoncer à leurs parents le retour imminent d'Odile.

    Mais sur les bords du Léman, Odile ne se sent décidément pas bien. L'ambiance familiale l'oppresse et elle fuit à nouveau à Paris, où elle retrouve sa chambre d'hôtel et Albert Galabar, auquel elle confie le revolver de son père. Là, au moins, elle aura sa vie à elle et trouve un travail. La fin du roman laisse espérer un destin heureux auprès d'Albert. Plus tard, peut-être…




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