L'enterrement de Monsieur Bouvet
Roman

  • Rédaction
    Carmel by the Sea (Californie, U.S.A.), du 17 au 25 février 1950.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier blanc légèrement jauni ; 176 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre bleu foncé, quelques corrections d'une autre main au stylo à bille bleu clair ; signé et daté de : Carmel, California, 25 février 1950.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans l'hebdomadaire « C'est la vie », n° 29-42 du 26 juin au 25 août 1950 (soit 14 livraisons) ; illustrations de Van Rompaey.

    Dans le dernier fascicule, le texte est daté : « Carmel (Californie), 28 février 1950 ». Cette date est erronée : il s'agit du 25 février 1950 et non du 28 février 1950 comme indiqué.


     


     



    L'enterrement de Monsieur Bouvet, 1950.
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 15 juin 1950.
    Paris, Presses de la Cité ; 18,5 x 12 cm, 222 pages ; couverture blanche papier fort, jaquette illustrée en couleurs.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.

    Page 222, le texte est daté : « Carmel (Californie), 28 février 1950 ». Cette date est erronée : il s'agit du 25 février 1950 et non du 28 février 1950 comme indiqué.


      L'enterrement de Monsieur Bouvet, 1950.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      L'enterrement de Monsieur Bouvet, 1962.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 27.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 4.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 4.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Das Begräbnis des Herrn Bouvet.


      Das Bregräbnis des Herrn Bouvet, 1967.
    Edition allemande (Heyne).


    En anglais :
    [ ? ] : The Burial of Monsieur Bouvet (première édition américaine).
    1958 : Inquest on Bouvet (première édition anglaise).


      The Burial of Monsieur Bouvet, 1955.
    Edition américaine (Berkley Books).


       


      Inquest on Bouvet, 1958.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    L'enterrement de M. Bouvet, téléfilm français de Guy-André Lefranc.
    Adaptation et dialogues : Alain Quercy et Guy-André Lefranc.
    Avec : Renée Faure, Andrée Taisny, Françoise Fleury, Mireille Perrey, Jacqueline Doyen, Fred Personne, Jocelyne Darche, François Calvez, Georges Chamarat, Jacques Alric…
    Première diffusion : RTF 1ère chaîne (France), le 25 juillet 1980.


  • Intrigue
    A Paris, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le long des quais de la Seine, un homme meurt subitement un matin du mois d'août en feuilletant des images à l'étalage d'un bouquiniste, non loin de son appartement du quai de la Tournelle. L'homme est presque octogénaire. C'est un petit vieux bien propre, au teint d'ivoire et au sourire en coin. Il est mort sans rien dire, sans une plainte, sans une contorsion, en écoutant la voix de la marchande qui coulait toujours… Un étudiant américain, qui se trouvait sur place, a photographié la fin tranquille d'un petit-bourgeois nommé René Bouvet, qu'on croit sans famille et dont le portrait est publié le lendemain dans la presse.

    Cette publication va provoquer une cascade de révélations successives, qui plongeront l'inspecteur Beaupère, chargé du dossier, dans une perplexité croissante. Tout d'abord, une femme s'annonce à la police sous le nom de Mary Marsh et reconnaît le mort comme étant son mari, Samuel Marsh, un sujet américain dont elle a perdu la trace il y a vingt ans au Congo où il exploitait une mine d'or. Ensuite, ce sont la fille du défunt et son mari qui se présentent à leur tour au chevet du mort. Une fille qu'il a perdue de vue après l'abandon de son ménage en 1932. Enfin, une dépêche d'Anvers est envoyée à la police parisienne par Joris Costermans, l'ancien associé de Samuel au Congo : il détient la preuve formelle que l'identité de Marsh est fausse !

    Comment s'appelait réellement M. Bouvet ? Et qui était-il ? L'inspecteur Beaupère découvre, en la personne de Mme Lair, la sœur du mort. Le vrai nom de celui-ci est Gaston Lamblot. Il est le fils d'une famille lainière de Roubaix qui, après un début d'études universitaires, a disparu mystérieusement. Au service de l'Identité judiciaire, une fiche de 1897 indique que Lamblot a été impliqué dans une affaire criminelle de règlement de comptes.

    Après sa sœur, Beaupère retrouve une ancienne compagne de Lamblot, une prostituée nommée Mlle Blanche, avec laquelle il a vécu alors qu'il fréquentait les millieux anarchistes qui ont fleuri avant la Première Guerre mondiale. Alors, ce M. Bouvet : aventurier américain ? truand parisien ? Ou quelqu'un d'autre encore ? Gaston Lamblot a pris dix identités, fait vingt métiers et vécu sans en faire aucun. Il a tâté de la misère — passé une partie de sa vie avec des négresses, vivant comme un nègre, si sale qu'un nègre n'aurait pas rammassé son casque sur la piste — et goûté de l'opulence, se lassant de tout sitôt parvenu à la stabilité, repartant à chaque coup sur une base nouvelle et aussi différente que la précédente, qu'il s'était mis à haïr.

    L'enquête sur l'identité de M. Bouvet a engendré un contretemps qui retarde son enterrement, au grand désapointement de Mme Jeanne, sa concierge, qui en a réglé les préparatifs. Et au moment où la police semble en avoir terminé avec l'affaire Bouvet, survient un nouvel incident. Un homme, rôdant autour du domicile de M. Bouvet est arrêté. La concierge le reconnaît et le tient pour un Boche qui, sous l'occupation allemande, s'était présenté pour voir M. Bouvet alors qu'il se cachait en zone libre.

    Or, ce prétendu Boche est un agent de l'Intelligence Service nommé O'Brian. Il cherchait à voir M. Bouvet — alias l'agent Corsico, l'espion le mieux payé de la guerre de 1914-1918 — pour l'avertir que des anciens de la Gestapo sont sur ses traces.

    Ainsi, M. Bouvet a mené l'aventureuse existence d'un espion, travaillant au service de l'Angleterre, en Espagne. Cette activité lui a valu d'amasser une fortune considérable, qu'il aurait voulu abandonner derrière lui sans que personne puisse toucher à ces biens improductifs. Il aurait voulu mourir, anonyme, inconnu, laissant dans une avide expectative des héritiers qui auraient toujours attendu et jamais obtenu le fabuleux héritage et seraient, peut-être, morts de haine et de déception.

    Le hasard en a décidé autrement. Ses héritiers sauront… Au grand soulagement de sa concierge, on peut enfin enterrer M. Bouvet, qui partira entouré de ceux qui l'ont, contre sa volonté, retrouvé.




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