L'évadé
Roman

  • Rédaction
    Villa « Les Robert », île de Porquerolles (Var, France), en avril 1934.
    Selon la liste secrétariale
    de Simenon : Marsilly (Charente-Maritime), durant l'été 1932.
    Selon
    le livre de comptes de Simenon : île de Porquerolles (Var, France), durant l'été 1933.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Le manuscrit a été vendu aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943.

    Enveloppe de teinte terre de Sienne sur laquelle figurent les noms de dix personnages (dont cinq caractérisés) et une date.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Journal », du 6 janvier au 4 février 1935 (soit 30 livraisons).

  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : pas d'achevé d'imprimer [1936].
    Paris, Gallimard, N.R.F. ; 19 x 12 cm, 253 pages ; couverture blanche.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


      L'évadé, 1936.
    Edition originale.


  • Réédition / Edition collective
    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 2.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 19.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 19.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : The Desintegration of J.P.G. (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : L'evaso.


      L'evaso, 1957.
    Edition italienne (A. Mondadori).


  • Intrigue
    Jean-Paul Guillaume, dit JPG, la cinquantaine respectable, est marié à Jeanne (née Lamarck, fille d'un colonel d'intendance) qui lui a donné deux enfants, Hélène (seize ans) et Antoine (quinze ans). Depuis dix-huit ans, Jean-Paul enseigne l'allemand au lycée de La Rochelle (Charente-Maritime, France). Avec sa famille, il mène une existence sans histoire jusqu'à l'arrivée, dans la ville, de la nouvelle manucure d'un salon de coiffure.

    Mlle Mado (environ cinquante ans) vient de Paris. Sans être intervenue de quelque manière que ce soit dans le quotidien de Jean-Paul, elle bouleverse complètement sa vie. En effet, celui-ci fait soudainement preuve d'un comportement étrange qui scandalise son entourage et lui vaut d'être mis en congé de maladie pour trois jours par le directeur du lycée.

    Ces trois jours, Jean-Paul les passe à boire des pernods dans les cafés de La Rochelle et à réveiller des souvenirs qu'il croyait enfouis à jamais au fond de sa mémoire. En 1905, alors rabatteur pour une organisation de jeux clandestine, il vit à Paris sous son vrai nom de Georges Vaillant et a pour maîtresse une prostituée qui n'est autre que Mado. Les amants connaissent de grosses difficultés financières et, pour ne plus être privé de ressources, Jean-Paul commet un meurtre, mais n'échappe pas à la justice. Arrêté, il est condamné à dix ans de travaux forcés.

    Après deux ans de bagne en Guyane, il s'évade grâce à de l'argent qui lui a été procuré par Mado. De retour en France, c'est encore elle qui lui fournit de faux papiers au nom de Jean-Paul Guillaume. Cela ne suffit toutefois pas à l'évadé : il faut de l'argent. Comme Mado n'a rien à lui donner, il la quitte après lui avoir dérobé des bagues dont la vente lui rapporte 2'000 francs.

    En retrouvant par hasard Mado à La Rochelle, Jean-Paul est effrayé. L'idée de revoir son ancienne maîtresse n'est pas non plus sans provoquer en lui une certaine excitation. Cependant, son premier réflexe est de s'acquitter de sa dette passée. Sur le compte conjugal, il prélève 2'000 francs qu'il remet à Mado sans lui révéler qui il est. Comme elle ne reconnaît pas son ancien amant, la manucure refuse l'argent.

    Jean-Paul est désormais un homme que son passé réinvestit. Sa marginalité, longtemps camouflée sous l'existence honorable d'un professeur respecté tant par ses collègues que par ses élèves, refait surface et lui fait petit à petit franchir l'écart qui le conduit à la chute.

    Son comportement de plus en plus bizarre suscite l'émoi des notables de La Rochelle et provoque une crise familiale sans précédent. Un malheureux concours de circonstances permet à ses proches de découvrir la fausse identité de Jean-Paul Guillaume. Avant que l'affaire éclate au grand jour, Antoine avertit son père que son secret a désormais été percé.

    Jean-Paul prend la fuite en emportant les économies de ses enfants. Il s'enfuit à Paris et s'y cache. Pendant plusieurs jours, il cherche vainement de faux papiers. La folie le gagne et, un soir, dans un dancing de la capitale, il se déshabille au milieu de la salle. Le patron de l'établissement alerte la police et Jean-Paul est emmené.

    II ne connaîtra plus dès lors que la chambre ripolinée d'un asile d'aliénés.


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