La fenêtre des Rouet
Roman

  • Rédaction
    Château de Terre-Neuve, Fontenay-le-Comte (Vendée, France), le roman est achevé le 7 juillet 1942 (date relevée dans le livre de comptes de Simenon et dans l'édition originale).
    Selon la liste secrétariale
    de Simenon : en juin 1942.


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 15 mars 1945.
    Paris, La Jeune Parque ; 23,5 x 16 cm, 221 pages ; illustrations hors texte de Chapelain-Midy ; couverture blanche illustrée (Chapelain-Midy).
    Tirage : 2'665 exemplaires numérotés, dont 25 exemplaires sur vélin blanc pur fil marqués de A à W, 40 exemplaires hors commerce numérotés de I à XXXX et 2'600 exemplaires sur vélin numérotés de 1 à 2'600.

    Il n'existe pas de tirage non numéroté de cette édition du 15 mars 1945.

    Roger Chapelain-Midy (1904-1992), peintre et décorateur de théâtre, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris.
    Dès 1927, il expose au Salon d'Automne. A partir de 1929, on le retrouvera au Salon des Indépendants ainsi qu'à celui des Tuileries. Il se prononce nettement contre l'hermétisme, proclamant que l'art du peintre doit être un langage communicable. Il voyage beaucoup en Europe et aux Amériques.
    Il exécute des décorations pour la Mairie du IVème arrondissement de Paris, illustre des œuvres littéraires (Fontenelle, Gide, La Fontaine, Simenon, Vildrac, etc., ainsi qu'un frontispice pour une édition du Grand Meaulnes) et réalise de nombreux décors et costumes, notamment à l'Opéra de Paris pour les Indes Galantes (1952) et pour La Flûte Enchantée (1954).


     

    La fenêtre des Rouet, 1945.
    Edition originale.



  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Première réédition, avec tirage numéroté :
    Achevé d'imprimer : 20 mai 1946.
    Paris, La Jeune Parque ; 19 x 12 cm, 219 pages.
    Tirage en grands papiers : 32 exemplaires numérotés, dont 25 exemplaires numérotés de 1 à 25 sur vélin pur fil et 7 exemplaires hors commerce marqués H.C.

    La présentation de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage numéroté et tirage non numéroté).


      La fenêtre des Rouet, 1946.
    Réédition.


    Deuxième réédition :
    Edition belge (Bruxelles, Horace Vanderschueren, 1946). La couverture est un repiquage de la première réédition (1946) et la justification du tirage reprend celui de l'édition originale (1945).


      La fenêtre des Rouet, 1946.
    Réédition.


    Troisième réédition :
    En 1945, Simenon rompt avec Gallimard au profit des Presses de la Cité, qui rachètent les droits des trois romans publiés par La Jeune Parque. Comme cela sera le cas pour La fuite de M. Monde et pour Le passager clandestin, Les Presses de la Cité rééditent La fenêtre des Rouet le 20 mai 1946 avec une nouvelle couverture, mais la page de titre porte encore le nom du premier éditeur, La Jeune Parque.


      La fenêtre des Rouet, 1947.
    Réédition.


    Autre(s) réédition(s) :


      La fenêtre des Rouet, 1964.
    Réédition (Presses de la Cité).


      La fenêtre des Rouet, 1967.
    Réédition (Presses Pocket).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 16.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 1.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 1.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Das Fenster der Rouets.


      Das Fenster der Rouets, 1987.
    Edition allemande (Diogenes).


    En anglais :
    [ ? ] : Accross the Street (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    La fenêtre des Rouet, téléfilm allemand de Joseph Rusnak.
    Adaptation et dialogues : [ ? ].
    Avec : Aurore Clément, Hannelore Elsner, Michaël Schreiner, Andrea Arndt, Hannelore Schroth, Dorothea Senz…
    Première diffusion : ORTF (TF1, France), le 27 août 1988 ; L'heure Simenon [12].


  • Intrigue
    Dans un petit immeuble du faubourg Saint-Honoré (Paris), qui appartient à sa famille, Dominique Salès (trente-neuf ans), fille de général, célibataire et sans profession, mène une vie confinée et insipide. Dans la chambre qui jouxte la sienne habite un jeune couple, Albert et Lina Caille. La vitalité de ses locataires la dérange, elle, la vieille fille déçue.

    En face de chez Dominique, la maison des Rouet, une famille de riches industriels. Le père et la mère — Germain et Madame, née Babarit — logent au second étage, tandis que le fils et la belle-fille — Hubert et Antoinette — occupent le premier. La fille du militaire guette les moindres gestes du voisinage et trouve ainsi une sorte d'existence par procuration.

    Un jour, de sa fenêtre, alors qu'elle observe les appartements des Rouet, elle comprend que Hubert - qui est cardiaque - est en train d'agoniser. Au lieu de secourir son mari, Antoinette verse les gouttes de son médicament au pied d'une plante verte et Hubert meurt.

    Dominique est offusquée, mais ne dénonce pas Antoinette à la police ni à ses beaux-parents. Elle continue d'espionner la jeune veuve et va jusqu'à la prendre en filature. Choquée par les libertés que prend la jeune veuve — elle a rajeuni l'appartement, pris un amant, puis un second — elle lui adresse des lettres anonymes dans lesquelles elle condamne son indécence et son immoralité.

    Antoinette offre à Dominique — qui ne cesse de surveiller ses allées et venues — le spectacle d'un scandale délectable jusqu'au jour où, surprise par ses beaux-parents dans les bras d'un homme qu'elle reçoit dans son appartement, elle est chassée de la maison.

    Le départ d'Antoinette cause une grosse déception à Dominique. Depuis quelque temps en effet, la vieille fille s'était prise à envier le goût du plaisir et de la liberté qui dévorait Antoinette. Puis ce sont les Caille et leur bonheur exubérant qui déménagent.

    Dominique se retrouve désormais face à elle-même, devant le vide qui l'entoure et qui lui confirme l'échec de sa propre vie. Désespérée, elle parsème son lit de roses, revêt sa plus belle chemise de nuit — celle qu'elle avait brodée autrefois, lorsqu'elle songeait au mariage — et absorbe une dose fatale de somnifères.


  • Sources
    Ouvrages consultés et informations relatives aux recherches bibliographiques.


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