Malempin
Roman

  • Rédaction
    Château de Scharrachbergheim (Bas-Rhin, Alsace), en mars 1939.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Le manuscrit a été vendu aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943.

    Enveloppe de teinte terre de Sienne sur laquelle figurent les noms de vingt personnages (dont quatorze caractérisés, plus cinq barrés), trois noms de lieux et des renseignements divers (un tableau des âges respectifs de sept personnages à trois moments différents et une brève chronologie).
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe est intitulée Les prés étaient sous l'eau.


  • Publication d'une préoriginale
    Les deux premiers chapitres ont été publiés dans le trimestriel « Les Cahiers du Nord » (Charleroi), n° 2-3 de 1939 (une seule livraison).


      Malempin, 1939.
    Publication en préoriginale.

  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 30 avril 1940.
    Paris, Gallimard, N.R.F. ; 19 x 12 cm, 220 pages ; couverture blanche.

    Tirage de tête
    30 exemplaires sur alfa, dont 20 exemplaires numérotés de 1 à 20 et 10 exemplaires hors commerce, numérotés de 21 à 30.
    La mention édition originale est imprimée sur la couverture, ce qui est rare pour les publications de l'éditeur Gallimard.

    La présentation de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant), hormis la mention édition originale, qui ne figure que sur le tirage de tête.


      Malempin, 1940.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français

    [En préparation].


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 13.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 22.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 22.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : The Family Lie (première édition américaine).
    [ ? ] : The Family Lie (première édition anglaise).


      The Family Lie, 1978.
    Edition américaine
    (Harcourt Brace Jovanovich).


      The Family Lie, 1978.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Intrigue
    Edouard Malempin est un homme d'âge mûr. Il est marié à Jeanne, qui lui a donné deux fils de onze et huit ans. Médecin dans un hôpital de Paris (France), Edouard effectue son dernier jour de travail avant de partir en vacances avec sa famille dans le Midi. Cette perspective le réjouit et lui procure une excitation toute particulière.

    Malheureusement, lorsqu'il rentre chez lui, Edouard apprend que son cadet, Jérôme, dit Bilot, atteint d'une diphtérie maligne. Le départ tant attendu doit être reporté. Tandis qu'il veille son fils, le médecin est frappé par le regard de l'enfant qui ne le quitte pas des yeux. Il se demande alors quel souvenir il gardera de lui plus tard. Cette interrogation le conduit à replonger dans son propre passé et Edouard essaie de se souvenir comment s'est formée en lui l'image de son propre père. Se pourrait-il que la même chose se reproduise avec son fils ?

    Pour tenter de répondre à cette question, le docteur Malempin s'efforce de revivre sa vie et rédige ses souvenirs dans un journal. Il évoque ainsi sa jeunesse, des démêlés d'origine familiale et les événements qui retracent l'évolution de la maladie de Bilot.

    Le père d'Edouard, Arthur, est fermier à Arcey, dans la campagne charentaise ; c'est un petit cultivateur qui ne gagne pas lourd. Il est marié à Françoise, née Tesson, fille d'un notaire ruiné. Chaque dimanche, le couple rend visite au grand-oncle de Françoise. Celui-ci, ancien avoué à la retraite, est marié à Elise, une femme beaucoup plus jeune que lui. En raison de la différence d'âge, cette union porte ombrage à l'honneur de la famille.

    Si les parents d'Edouard s'appliquent à visiter aussi régulièrement le grand-oncle Tesson, c'est par intérêt financier. Françoise répugne à cette humiliation, mais les revenus de son mari sont si maigres qu'il faut bien se faire aider…

    Un jour, après avoir rendu visite à Arthur et Françoise, le grand-oncle Tesson disparaît dans des conditions qui demeureront mystérieuses. Le parent s'était-il mu en usurier désireux de récupérer son argent ? On ne saura jamais ce qui s'est passé. Devant Edouard, Françoise Malempin ment effrontément aux policiers qui l'interrogent. Durant les semaines que dure l'enquête, Edouard est placé chez sa tante Elise. Bien que la justice finisse par classer l'affaire Malempin-Tesson, Edouard poursuit ses classes à Saint-Jean-d'Angély et continue d'habiter chez sa tante. Grâce à son héritage, celle-ci s'applique à donner à Edouard la meilleure instruction possible.

    Quelques années plus tard, Elise se remarie avec un homme qui la bat au point qu'elle finit par perdre la raison et à mourir dans un asile. Edouard retourne alors chez ses parents à Arcey et, peu de temps après que la famille soit à nouveau au complet, Arthur meurt, laissant sa femme et son fils dans la misère.

    Grâce à la prévoyance d'Elise, une bourse permet à Edouard de poursuivre ses études et de devenir médecin. Le journal de Malempin s'achève sur ce dernier souvenir et avec la guérison de Bilot. C'est l'occasion d'une dernière visite à l'hôpital et l'annonce d'un départ imminent pour les vacances promises.


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