La Marie du port
Roman

  • Rédaction
    Hôtel de l'Europe, Port-en-Bessin (Calvados, France), octobre 1937.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Le manuscrit a été vendu aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943.

    Enveloppe de teinte terre de Sienne sur laquelle figurent les noms de seize personnages (dont sept caractérisés, plus un barré) ; carton de teinte maïs portant les noms de quinze personnages (dont huit caractérisés).
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Jour », du 15 janvier au 6 février 1938 (soit 23 livraisons).


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : pas d'achevé d'imprimer [1938].
    Paris, Gallimard, N.R.F. ; 19 x 12 cm, 219 pages ; couverture blanche.

    Tirage de tête
    30 exemplaires sur alfa, dont 20 exemplaires numérotés de 1 à 20 et 10 exemplaires hors commerce, numérotés de 21 à 30.

    La présentation de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      La Marie du port, 1938.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      La Marie du port, 1951.
    Réédition (Gallimard, N.R.F.).


      La Marie du port, 1975.
    Réédition (Gallimard).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 11.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 21.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 21.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Die Marie com Hafen.


      Marie vom Hafen, 2003.
    Edition allemande (Diogenes).


    En anglais :
    [ ? ] : A Chit of a Girl (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).


    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Adaptation(s) cinématographique(s)
    Liste non exhaustive

    La Marie du port, film français de Marcel Carné.
    Adaptation : Louis Chavance et Marcel Carné.
    Dialogues : Georges Ribemont.
    Avec : Jean Gabin, Nicole Courcel, Blanchette Brunoy, Claude Romain, Julien Carette, Jane Marken, Georges Vitray, Louis Seigner, Olivier Hussenot, Marie-Louise Godard, Germaine Michel, Gabrielle Fontan, Odette Laure…
    Sortie le 15 mars 1950.


      La Marie du port, 1950.
    Affiche française (Delfo) ;
    60 x 80 et 120 x 160 cm.


      La Marie du port, 1950.
    Affiche française (Gid) ; 120 x 160 cm.


      La Marie du port, 1950.
    Affiche belge ; 37 x 55 cm.


     

    La Marie du port, 1950.
    Film raconté en images.
    In « Film complet », n° 238 du 28 décembre 1950.



     

    La Marie du port, 1950.
    Film raconté en images.
    In « Le film vécu », n° 8 du [s. d.].



  • Remarque(s)
    Fait rarissime chez Simenon, La Marie du port est un roman écrit sur les lieux mêmes de l'action.

    En novembre 1938, dans les pages de la « Nouvelle Revue Française », Georges Simenon publie une courte réflexion sur son travail de romancier et sur le tournant que marque, dans le développement de son œuvre, la rédaction de La Marie du port. Ce texte figure pas dans l'édition originale du roman, mais est repris dans le tome 11 des Œuvres complètes établies par Gilbert Sigaux (Lausanne, Editions Rencontre, 1968), à titre de préface pour ledit roman.

  • Intrigue
    A Port-en-Bessin (Calvados, France), le pêcheur Jules Le Flem meurt et laisse cinq orphelins. Le jour de l'enterrement, toute la famille se réunit et fixe le sort des trois plus jeunes enfants : chacun ira désormais vivre avec un proche parent. C'est Odile, l'aînée, qui prend les décisions. Elle habite Cherbourg avec son amant, Chatelard (trente-cinq ans), propriétaire d'un café et d'un cinéma.

    Marie, dix-sept ans, souhaite rester à Port-en-Bessin et s'engage comme serveuse au Café de la Marine.

    Durant l'après-midi qui suit la cérémonie, le compagnon d'Odile prend part à une vente publique et fait l'acquisition de La Jeanne, le bateau de Viau, un pêcheur malchanceux. Cet achat oblige Chatelard à venir régulièrement à Port-en-Bessin. A chacun de ses voyages, il passe au Café de la Marine, où il voit vivre Marie. La jeune fille le trouble par son caractère renfermé et son impassibilité, puis finit par le subjuguer totalement.

    Chatelard se montre pressant et son attitude énerve Marcel Viau (dix-sept ans), le fils de l'ancien propriétaire de La Jeanne et l'amoureux de Marie. Un jour qu'il est excédé, le jeune homme perd ses nerfs et tente de tuer son rival. Il tire un coup de revolver, mais rate sa cible. Chatelard, lui, ne le manque pas ! Il donne à Marcel une telle correction, qu'il le blesse sérieusement. Pour ne pas ébruiter l'affaire, Chatelard emmène Marcel chez lui où Odile se charge de le soigner.

    Chatelard entend profiter de cet événement pour attirer Marie à Cherbourg et en faire sa maîtresse. Non seulement il ne parvient pas à ses fins, mais trouve Odile dans les bras de Marcel ! Tel est pris…

    Chatelard ne pardonne pas à Odile son infidélité et la quitte. Elle ira tenter sa chance à Paris. Cet événement permet à la sournoise Marie de jouer sur du velours. Elle fait comprendre à Chatelard que s'il la veut vraiment, il lui faudra satisfaire quelques conditions : l'épouser, devenir patron pêcheur et lui faire construire la maison de ses rêves à Port-en-Bessin.

    Les manigances de Marie se révèlent payantes : après un long combat intérieur, Chatelard cède aux exigences de la jeune fille.


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