Oncle Charles s'est enfermé
Roman

  • Rédaction
    Nieul-sur-Mer (Charente-Maritime, France), en octobre 1939.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Le manuscrit a été vendu aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943.

    Enveloppe de teinte terre de Sienne sur laquelle figurent les noms de vingt-et-un personnages (dont trois caractérisés, plus deux barrés) et un essai orthographique.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe est intitulée Alerte chez les Dupeux, Oncle Charles a disparu ; titres barrés au profit de : Les filles Dupeux et Oncle Charles s'est enfermé.


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune [ ? ].


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : pas d'achevé d'imprimer [1942].
    Paris, Gallimard, N.R.F. ; 19 x 12 cm, 214 pages ; couverture blanche.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


      Oncle Charles s'est enfermé, 1942.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Oncle Charles s'est enfermé, 1976.
    Réédition (Gallimard).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 14.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 23.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 23.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    1987 : Uncle Charles has locked himself in (première édition américaine).
    [ ? ] : Uncle Charles (première édition anglaise).


      Uncle Charles has locked himself in,
    1988.
    Edition américaine
    (Harcourt Brace Jovanovich).


      Uncle Charles, 1988.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Intrigue
    Charles Dupeux (quarante-huit ans) vit et travaille à Rouen (Seine-Maritime, France) comme comptable dans une entreprise de conserves, dont son beau-frère, Henri Dionnet, est le propriétaire. Charles est marié à Laurence, qui lui a donné quatre filles. Trois d'entre elles — Lulu, Camille et Mauricette — vivent encore sous le toit familial.

    Un soir, Charles Dupeux rentre du bureau et s'installe au grenier avec des provisions. Malgré la surprise causée, la vie de famille poursuit son cours autour de Laurence, l'épouse ménagère indolente et molle. Quant aux trois filles, elles se préoccupent plus de leurs sorties nocturnes que du sort de leur père.

    Charles reste enfermé pendant plusieurs jours, pendant lesquels on cherche en vain à le faire quitter son grenier. Puis, Henri Dionnet se déplace en personne et tente à son tour de le raisonner. Le lendemain, Charles reprend le travail comme si rien ne s'était passé et son patron fait une crise cardiaque, qui le laissera désormais amoindri.

    Pour Charles, la boucle est bouclée. Lui, le petit employé minable, se sent maintenant beaucoup plus fort ! Il faut dire qu'il a compris de quelle manière son beau-frère a construit sa prospérité et qu'il a la preuve — depuis la visite qu'Henri a faite à son domicile — que celui-ci est au courant de sa découverte et follement inquiet de ce qui pourrait désormais arriver.

    Récemment, le hasard a voulu que Charles mette la main sur des lettres que Sylvie — une entremetteuse de haut luxe — a envoyées à Henri Dionnet afin de lui réclamer 50'000 francs en paiement d'un service rendu. C'est grâce à ce service qu'Henri a construit sa fortune. En effet, il a poussé son associé Bonduel dans les bras de Sylvie. Ce dernier étant malade, ses excès l'ont perdu et conduit à la mort…

    Terrassé par sa crise cardiaque et angoissé à l'idée que Charles pourrait faire des révélations compromettantes, Henri Dionnet demande à son comptable de se rendre à Paris et de payer Sylvie, tout en s'assurant qu'elle gardera le silence sur le service que lui acheté Dionnet. Pour sa peine, il propose même à Charles de retirer du coffre une somme à sa convenance.

    Charles Dupeux se rend dans la capitale et remet à Sylvie la somme qui lui est due. En revanche, il ne touche pas à l'argent du coffre : il n'en a pas besoin. En effet, une obligation qu'il avait volée à Henri est sortie au tirage au sort et lui a rapporté 500'000 francs. Voilà ce qui l'a poussé à s'enfermer dans son grenier : il avait besoin de réfléchir…

    Se sachant riche — sans que personne ne le sache — Charles conserve sa modeste place de comptable dans l'entreprise dirigée par Henri Dionnet. Tout est comme avant et cela suffit à son bonheur. Que Camille se marie, que Lulu se suicide et que Mauricette quitte la famille ne le trouble absolument pas. Charles savoure sa victoire ; il épie son beau-frère en silence et prend ainsi plaisir à le faire crever de peur, à petit feu


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