Le petit homme d'Arkhangelsk
Roman

  • Rédaction
    « Golden Gate », Cannes (Alpes-Maritimes, France), du 21 au 29 avril 1956.


  • Manuscrit
    Manuscrit autographe ; 47 feuillets ; corrections peu nombreuses, principalement des suppressions, réalisées en cours d'écriture ; signé et daté de : « Golden Gate », Cannes, le 28 avril 1956.
    Dactylographie faisant suite au manuscrit ; 172 feuillets ; dédicace manuscrite en tête ; corrections de l'auteur ; signée et datée de : « Golden Gate », Cannes, le 29 avril 1956.
    Conservation : collection privée ; photocopie au Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le mensuel « Preuves », n° 66-67 d'août et de septembre 1956 ; illustrations d'Agnèse. Le n° 67 contient un article de Claude Mauriac intitulé Georges Simenon et le secret des hommes.


     


     


      Le petit homme d'Arkhangelsk, 1956.
    Publication en préoriginale.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 31 octobre 1956.
    Paris, Presses de la Cité ; 18 x 12 cm, 217 pages ; couverture en carton léger, illustration en couleurs.

    Tirage de tête
    100 exemplaires sur bouffant pur alfa Cellunaf, numérotés de 1 à 100.

    S'agissant du tirage de tête, il existe des exemplaires numérotés C.N.E., suivi d'un nombre en chiffres arabes. Bien qu'ils portent le même achevé d'imprimer et la même justification que le tirage de tête (« tiré à 100 exemplaires »), ils ne constituent pas l'édition originale du Petit homme d'Arkhangelsk, mais font partie d'une série — non annoncée — réservée à une société de bibliophiles ou aux amis d'une librairie.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).

    Un tirage du Petit homme d'Arkhangelsk présente toutes les caractéristiques de l'édition originale courante, exception faite de l'achevé d'imprimer qui porte la date du 31.11.1956 — un jour qui n'existe pas ! — au lieu du 31.10.1956.


      Le petit homme d'Arkhangelsk, 1956.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français

    [En préparation].


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 33.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 8.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 8.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Der kleine Mann aus Archangelsk.


      Der kleine Mann aus Archangelsk, 1963.
    Edition allemande (Kiepenheuer & Witsch).


    En anglais :
    [ ? ] : The little Man from Archangel (première édition américaine).
    [ ? ] : The little Man from Archangel (première édition anglaise).


      The little Man from Archangel, 1957.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


    En italien :
    1959 : L'omino di Arcangelo.


      L'omino di Arcangelo, 1959.
    Edition italienne (A. Mondadori).


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Le petit homme d'Arkhangelsk, téléfilm français de Claude Chabrol.
    Adaptation et dialogues : [ ? ].
    Avec : [ ? ].
    Première diffusion : [ ? ], 1990 ; Les grands Simenon [10].

    Sous le titre Monsieur Joseph, téléfilm français d'Olivier Langlois.
    Adaptation et dialogues : [ ? ].
    Avec : Daniel Prévost, Julie-Marie Parmentier, Serge Riaboukine, Catherine Davenier, Franckie Defonte...
    Première diffusion : [ ? ], le [ ? ] 2007.




    Daniel Prévost incarne Monsieur Jospeh, dans le téléfilm éponyme d'Olivier Langlois (2007).


  • Intrigue
    Naturalisé français le 17 mai 1938, Jonas Milk, quarante ans, est originaire d'Arkhangelsk, en Russie, où il n'a vécu qu'un an. Il est aujourd'hui établi dans une petite ville du Berry (dont le nom n'est pas précisé, au centre de la France). Homme timide et effacé, à l'allure presque enfantine, il tient un petit commerce : livres d'occasion et timbres. Depuis deux ans, il est marié à Gina Palestri, vingt-quatre ans, qui était sa femme de ménage avant de devenir son épouse. Le couple a peu de contacts, mais apparaît sans histoires. Il faut dire que Jonas tient à Gina et qu'il ne lui fait jamais le moindre reproche, pas même celui de ses infidélités.

    Jonas Milk, bouquiniste et philatéliste du Vieux-Marché — ayant réussi à se mêler aux autres jusqu'à faire oublier son statut d'étranger — aurait pu être modèle d'intégration sociale… Jusqu'au jour où la belle et aguichante Gina disparaît.

    Lorsqu'on demande à Milk où est sa femme, il répond évasivement qu'elle est allée à Bourges où, effectivement, elle se rend parfois. Mais à mesure que les jours passent, cette réponse devient de plus en plus insuffisante. Et un mensonge bénin l'amène à d'autres mensonges.

    Non seulement Jonas sait que Gina ne reviendra pas — sinon pourquoi aurait-elle emporté les timbres rarissimes que la passion philatélique de son mari était parvenu à réunir — et il sent croître autour de lui l'hostilité de son quartier. Après les questions, c'est le silence méfiant ; après les ragots, les soupçons. On n'est d'ailleurs pas loin de l'accuser d'avoir fait disparaître son épouse. Ce d'autant plus qu'il ne peut pas justifier ses réponses contradictoires et ses mensonges.

    Milk est malgré lui repris par le vertige de son identité. Devant le vide qui l'entoure, il se rend compte qu'aux yeux des autres, il est resté l'étranger. Il se retrouve entièrement dépouillé. Presque sans personnalité. Sans compatriotes, car il a oublié jusqu'à sa langue maternelle. Et s'il a presque oublié aussi qu'il est israélite de race et Russe d'origine, les autres, eux, s'en souviennent et le lui font cruellement sentir. L'histoire de Jonas Milk est celle d'un drame feutré : une tragédie de la solitude sans plainte et de la faiblesse résignée. La misère d'âme est plus terrible encore que la misère tout court.

    Un jour, la femme de chambre d'un hôtel de la ville lui apporte la preuve que la jeune et belle Gina rencontrait régulièrement un ingénieur de Paris et qu'elle est partie avec lui. Malgré ce témoignage qui l'innocenterait, le petit homme d'Arkhangelsk se pend dans la cour de sa maison.

    Jonas Milk était pourtant innocent. Mais il faut croire qu'il appartenait à un monde où les innocents sont faits pour devenir des victimes…




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