Touriste de bananes ou Les dimanches de Tahiti
[Tomates de Tahiti]
Roman

  • Rédaction
    Villa « Les Tamaris », île de Porquerolles (Var, France), le roman est achevé le 8 juin 1937 [date relevée à la fin de l'édition originale].
    Selon les archives secrétariales et le livre de comptes de Simenon : en automne 1936.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Le manuscrit a été vendu aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943.

    Enveloppe de teinte terre de Sienne sur laquelle figurent les noms de quarante-deux personnages (dont vingt-cinq caractérisés, plus deux barrés), trois noms de lieux et des renseignements divers (un horaire de bateau, un fragment de dialogue, un élément de décor, une notation touchant l'action, deux noms de bateaux).
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe est intitulée Touriste de bananes (au Relais des Méridiens) ou Les dimanches de Tahiti (seul Touriste de bananes est souligné).


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Paris-Soir », du 22 février au 29 mars 1938 (soit 36 livraisons), sous le titre Tomates de Tahiti.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 29 juillet 1938.
    Paris, Gallimard, N.R.F. ; 19 x 12 cm, 222 pages ; couverture blanche.

    Tirage de tête
    30 exemplaires sur alfa, dont 20 exemplaires numérotés de 1 à 20 et 10 exemplaires hors commerce, numérotés de 21 à 30.

    La présentation de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Touriste de bananes, 1938.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Edition illustrée :
    Achevé d'imprimer : octobre 1998.
    Paris, Vertige Graphic; 26,5 x 19,5 cm, 155 pages ; illustrations en couleurs de [Jacques de] Loustal ; couverture illustrée en couleurs (Loustal)
    Tirage : 4'000 exemplaires.


     

    Touriste de bananes, 1998.
    Réédition.



  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 9.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 21.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 21.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Der Bananentourist.


      Der Bananentourist, 1988.
    Edition allemande (Diogenes).


    En anglais :
    [ ? ] : Banana Tourist (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Remarque(s)
    Touriste de bananes doit être considéré comme la suite — ou plutôt l'épilogue — du Testament Donadieu : on apprend ce que devient Oscar, dit Kiki, le cadet de la famille d'Oscar Donadieu après les funérailles de sa sœur Martine et de son mari, à l'occasion desquelles est revenu d'Amérique.

    Après Quartier nègre (Paris, Gallimard, N.R.F., 1935) et Ceux de la soif (Paris, Gallimard, N.R.F., 1938), Touriste de bananes est le troisième roman dans lequel Simenon décrit la dégradation d'un Européen en milieu colonial.


  • Intrigue
    Rappelé à La Rochelle (Charente-Maritime, France) pour assister aux obsèques de sa sœur Martine et de son mari, Oscar Donadieu (dit Kiki, vingt-cinq ans) décide de quitter définitivement la France et les derniers membres de sa famille.

    A Marseille, Oscar embarque à bord du cargo L'Ile-de-Ré, qui va le mener à Tahiti où il s'établira comme touriste de bananes, c'est-à-dire en isolé désireux de mener une vie naturelle, loin de la civilisation. Durant la traversée, il fait la connaissance de Ferdinand Lagre, commandant du bateau L'Ile-d'Oléron, qui est ramené à Papeete pour y être jugé. Il est accusé d'avoir tué un jeune officier de marine. La cause du drame est une jeune indigène nommée Tamatéa ; une fille publique que les deux hommes se disputaient.

    L'Ile-de-Ré arrive à Tahiti en pleine saison des pluies, ce qui incite Donadieu à s'installer quelques jours à l'hôtel Au Relais des Méridiens, où les habitués mènent une existence faite d'oisiveté et de plaisirs artificiels. Puis il s'installe en dehors de la ville, dans une hutte abandonnée près d'une cascade. De temps à autre, des amis lui rendent visite en compagnie de Tamatéa.

    La solitude ne tarde pas à lui peser, ce d'autant plus que ses relations avec la jeune Tahitienne sont devenues très intimes. Si le monde civilisé manque à Oscar, il ne parvient pas à prendre la décision de s'installer à Papeete. Aussi refuse-t-il la place qu'on lui propose dans un bureau.

    Durant l'instruction de son procès, le commandant Lagre se montre absent, comme s'il n'était pas concerné par les faits qui lui sont reprochés. Pour lui, ce qui est arrivé n'est qu'un simple accident. De son côté, Donadieu se mine et l'épuisement psychique le guette. A plusieurs reprises, il a pris le chemin de Papeete, mais à chaque fois il est revenu à sa hutte avant d'avoir atteint la ville.

    Un jour, cependant, il va jusqu'au bout. Au bout de chemin, au bout de lui-même. C'est le jour du jugement de Lagre. Donadieu assiste à la bassesse de la justice coloniale. Il voudrait se révolter, mais n'en a pas la force. Il comprend que son idéal de retour à la nature est illusoire. En même temps, il refuse de mener la vie dont il a été témoin au Relais des Méridiens.

    Aussi la fuite et la mort sont-elles pour lui l'ultime recours. Après une dernière étreinte avec Tamatéa, Oscar Donadieu se suicide.



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