Le client le plus obstiné du monde
Nouvelle

  • Rédaction
    Domaine d'Esterelle, Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson (Québec, Canada), 2 mai 1946.


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    In Maigret et l'inspecteur malchanceux (Paris, Presses de la Cité, 1947).


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Edition illustrée (1) :
    Achevé d'imprimer : juillet 1948.
    Dans le supplément littéraire et théâtral de la revue « France-Ilustration », n° 17 de juillet 1948) ; illustrations non signées.

    Bien que présentée comme inédite, la publication du Client le plus obstiné du monde dans la revue « France-Ilustration » est trop tardive pour pouvoir être considérée comme préoriginale.


     

    Maigret et le client le plus obstiné du monde, 1948.
    Réédition.



    Edition hors commerce :
    Achevé d'imprimer : premier trimestre 1973.
    [S. l.], Prêt-Publicité ; 16 x 11,5 cm, 206 pages ; couverture illustrée en couleurs.
    « Enquêtes policières » ; 2.
    Cette édition hors commerce est offerte par Skip (Lever).
    L'ouvrage contient six nouvelles, dont Maigret et le client le plus obstiné du monde de Simenon.


      Maigret et le client le plus obstiné du monde, 1973.
    Réédition.


    Edition illustrée (2) :
    Achevé d'imprimé : août 2000.
    Paris, Omnibus ; 20 x 13 cm, 107 pages ; illustrations de [Jacques de] Loustal, couverture illustrée en couleurs (Loustal).
    Collection « Carnets ».


     

    Le client le plus obstiné du monde, 2000.
    Réédition.



  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XII.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 2.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 2.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret und das hartnäckigste Gast der Welt.

    En anglais :
    1957 : The Most Obstinate Man in Paris (première édition américaine).
    1976 : The Most Obstinate Customer in the World (première édition anglaise).

    En italien :
    1959 : Il cliente più ostinato del mondo.


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre La morte qui assassina, téléfilm de J. Claude Youri.
    Adaptation et dialogues : J. Claude Youri.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Nathalie Nell, Jacques Denis, Paul Le Person, Jean-Pol Dubois, Annick Tanguy, Jean-Pierre Maurin, François Cadet, Jean Negroni, Christian Otzenberger…
    Première diffusion : TV 1 (France), le 18 septembre 1988.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 80].


  • Intrigue
    Le 3 mai, à huit heures du matin, Joseph (cinquante ans), premier garçon au Café des Ministères, commence la mise en place. Un client, qu'il ne connaît pas, entre et va s'installer au fond de l'établissement.

    Situé au coin du boulevard Saint-Germain et de la rue des Saints-Pères (Paris, France), le Café des Ministères est un des rares cafés à l'ancienne mode qui subsiste dans la capitale. Pas de comptoir où viennent s'accouder les gens qui ne font qu'entrer et sortir, pas de miroirs ni d'éclairages indirects, mais des tables réservées à des habitués, où - en voisins - ils viennent jouer aux cartes ou aux échecs. Même Joseph est une manière de personnage. Il y a trente ans qu'il est garçon de café et on ne l'image pas autrement. Peut-être même qu'en dehors du Café des Ministères on ne le reconnaîtrait pas.

    A la stupéfaction du personnel, le client de huit heures du matin restera jusqu'à minuit, l'heure de la fermeture. Entre-temps, il a peu consommé et s'est montré particulièrement indifférent à tout ce qui se passait autour de lui. L'après-midi, vers trois heures et demie, il a téléphoné. Puis, vers six heures, une jeune femme est venue s'asseoir à une table voisine de la sienne. On ne saurait dire s'ils se sont parlés, mais ils semblaient se connaître.

    Toute la journée, Joseph s'est montré inquiet du comportement de l'individu, le client le plus obstiné qu'il ait jamais rencontré. Vers minuit, lorsqu'il quitte enfin le Café des Ministères, une détonation éclate. Entendant le coup de feu, Joseph se précipite hors du café. Un homme est étendu sur le trottoir mais, à sa grande surprise, ce n'est pas son client. Une balle l'a atteint à la tête et il est mort.

    Le lendemain, le commissaire Maigret et l'inspecteur Lucas mènent l'enquête. La victime a passé toute la journée du 3 mai Chez Léon, un bistrot situé en face du Café des Ministères. L'homme a bu jusqu'à s'enivrer et paraissait très excité. Dans le restaurant voisin, A l'Escargot, les deux policiers retrouvent la trace de la jeune femme qui, vers six heures, est allée s'asseoir à la table jouxtant celle occupée par le client des Ministères. Elle est restée dans ce restaurant jusqu'à la fermeture.

    Différents témoignages conduisent Maigret et Lucas à Juvisy où ils identifient les personnages dont ils s'occupent depuis le matin. La victime se nomme Ernest Combarieu (quarante-sept ans) et le client obstiné Raymond Auger, un marchand de timbres-poste auquel on donne autant trente-cinq que quarante-cinq ans. La mystérieuse jeune femme s'appelle Isabelle (trente ans) et est l'épouse de Raymond.

    Immédiatement, elle raconte tout à Maigret et s'accuse spontanément du meurtre de Combarieu. Ernest et Raymond ont épousé Isabelle et Marthe, des sœurs jumelles à la ressemblance étonnante. Tandis que Combarieu part chercher fortune au Gabon, Marthe reste en France où elle décède des suites d'une pneumonie.

    De retour au pays, Combarieu — devenu alcoolique — refuse de croire à la mort de Marthe. Il est certain que son ami Raymond vit avec son épouse et que, en réalité, c'est Isabelle qui a été emportée par la maladie. Il prétend donc que sa femme est vivante et qu'elle le trompe avec Raymond, qu'il menace à de nombreuses reprises.

    Le 3 mai, alors qu'il se rend à Paris, Raymond s'aperçoit qu'il est suivi par son beau-frère. Se sentant menacé, il se réfugie au Café des Ministères, tandis que Combarieu s'installe Chez Léon. C'est à Isabelle que Raymond téléphone au milieu de l'après-midi. Lorsqu'elle le rejoint, vers six heures, elle a pris soin d'emmener avec elle deux revolvers. Elle en remet un à son mari et garde l'autre pour elle. Un peu avant minuit, elle abat Combarieu au moment même où celui-ci s'apprête à tirer sur Raymond.

    Aux Assises, les jurés de la Seine acquittent la jeune femme, estimant qu'elle avait agi en état de légitime défense. Sacrée Mme Auger ! pense Maigret. Car qui pourra jamais être sûr qu'elle ne s'appelle pas Marthe ?

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