Le voleur de Maigret
Roman

  • Rédaction
    Epalinges (Vaud, Suisse), du 5 au 11 novembre 1966.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon butterfly ; 141 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire, mots barrés au crayon bleu gras ; signé et daté de : Epalinges, le 11 novembre 1966.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires de l'auteur, est intitulée Maigret et le pickpocket maladroit (ou affolé), puis Le voleur de Maigret. Sur une feuille à part, on trouve encore deux autres propositions de titres : Le portefeuille de Maigret et Maigret et le pickpocket.


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans l'hebdomadaire « Télé 7 Jours », n° 358-371 du 28 janvier au 6 mai 1967 (soit 15 livraisons) ; illustrations de Jacques Poirier.


      Le voleur de Maigret, 1967.
    Publication en préoriginale.


     


     






  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : avril 1967.
    Paris, Presses de la Cité ; 18 x 11 cm, 182 pages ; couverture en carton léger, illustration en couleurs (pipe et ronds de fumée).

    Tirage de tête
    80 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 80.

    La justification du tirage qui figure dans l'édition originale courante est erronée : elle indique un tirage de luxe de 65 exemplaires.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Le voleur de Maigret, 1967.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Le voleur de Maigret, 1972.
    Réédition (Presses Pocket).


      Le voleur de Maigret, 1986.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XXIV.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 13.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 13.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret in Künstlerkreisen.
    On trouve aussi : Maigret und der Dieb.


      Maigret und der Dieb, 1980.
    Edition allemande (Heyne).


    En anglais :
    1968 : Maigret's Pickpocket (première édition américaine).
    1968 : Maigret's Pickpocket (première édition anglaise).
    On trouve aussi : Maigret and the Pickpocket.


      Maigret's Pickpocket, 1968.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


      Maigret's Pickpocket, [ ? ].
    Edition [ ? ].


    En italien :
    1968 :
    Maigret e il ladro.


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre Il ladro solitario, téléfilm italien de [ ? ].
    Scénario et dialogues : [ ? ].
    Avec : Gino Cervi (Maigret), Mario Maranzana, Gianni Musy, Mico Cundari…
    Première diffusion : RAI-TV, le [ ? ] 1972.

    Le voleur de Maigret, téléfilm français de Jean-Paul Sassy.
    Scénario et dialogues : Jacques Rémy, Claude Barma et Stéphane Bertin.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Eva Swann, Valentine Monier, Jean Deschamps, Jean-Loup Wolff, Tina Aumont, Louis Arbessier, François Devienne, Béatrice Costantini, François Cadet…
    Première diffusion : Antenne 2, le 23 janvier 1982.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 53].

  • Intrigue
    Un matin, sur la plate-forme de l'autobus, Maigret se fait voler son portefeuille. Le lendemain, le pickpocket lui téléphone pour lui demander un rendez-vous et lui faire part de son intention de lui rendre ce qu'il lui a volé. Il prétend aussi avoir quelque chose d'important à lui révéler, mais qu'il ne peut pas venir à son bureau du Quai des Orfèvres…

    Les deux hommes se retrouvent dans un bar-tabac du quartier de Grenelle (Paris, France). Le voleur — François Ricain, dit Francis — est un jeune homme de vingt-cinq ans. Il est très nerveux et maigre. Le teint fatigué de celui qui n'a pas dormi. Sans doute intelligent, mais beaucoup trop prétentieux !

    Ricain dit à Maigret l'avoir volé sans savoir qui il était et parce qu'il avait un besoin immédiat d'argent. Puis il a changé d'avis. Parce qu'il avait délesté un commissaire de police ? Ou plutôt en raison de la gravité de ce qu'il veut lui annoncer. Car il a découvert chez lui le cadavre de Sophie, son épouse. Il craint qu'on l'inculpe et demande à Maigret de croire à son innocence. Restituer au commissaire son portefeuille n'est-il pas un gage de bonne foi ?

    Maigret lui fait confiance. Et moitié pour le protéger, moitié pour provoquer le meurtrier, il demande à François Ricain de s'installer dans un petit hôtel plutôt que de rester chez lui. En attendant que quelque chose se produise…

    Or, rien ne se passe. Si ce n'est que Maigret commence à découvrir petit à petit les fréquentations du couple Ricain.

    Dans son entourage — un milieu artistique où l'ambition semble corrompre assez vite les âmes — François passe pour un raté. Il a tâté du journalisme et de la critique cinématographique, a été assistant metteur en scène et dialoguiste occasionnel. Cela ne l'empêchait pas de fanfaronner et de parler du brillant avenir auquel — forcément — il était promis.

    Quant à Sophie (vingt-deux ans), une belle jeune femme qui couche avec tout le monde. Elle a été la maîtresse de Walter Carus, un producteur de films, autour duquel gravite des personnes — dont les Ricain — qui espèrent obtenir un jour le rôle ou le job qui leur permettra de se faire connaître.

    Sophie a également posé nue et couché avec Maki — Lecœur de son vrai nom — un sculpteur qui devrait être célèbre mais qui est le plus souvent sans commandes. Elle a également offert ses faveurs à Jacques Huguet, un photographe, et à Gérard Dramin, un scénariste.

    Si François fermait les yeux sur les aventures de Sophie, c'était ensuite pour mieux taper ses amants et obtenir de quoi vivoter. La vérité est même beaucoup plus crue : Ricain était le maquereau de sa femme légitime et elle se prostituait pour le loger et le nourrir.

    Grâce aux témoignages de Huguet, Maigret apprend que peu avant l'heure présumée du meurtre, François et Sophie se sont disputés. Sans doute celle-ci a-t-elle traité son mari de raté et l'a-t-elle menacé de le quitter. Quoiqu'il en soit, blessé dans son orgueil et son idéalisme forcené, François n'a pu le supporter et a tiré sur sa femme. Avec un pistolet avec lequel il avait coutume de faire l'intéressant, notamment quand il avait trop bu.

    Voyant la partie perdue, Ricain s'offre le luxe d'un dernier geste théâtral : il se coupe les veines… mais pas assez pour éviter les Assises.

    En effet, quand Maigret se rend chez lui pour l'arrêter, il trouve un homme qui a fait mine de se suicider. C'est son deuxième échec : le vol du portefeuille du commissaire, pour détourner les soupçons de sa personne, est un stratagème pourtant audacieux qui n'a pas apporté les fruits escomptés.

    Face à la justice, François Ricain — un homme peut-être humilié par la vie — pourra enfin jouer le rôle d'un criminel qui a failli réussir un meurtre parfait en dupant un policier. Et pas n'importe lequel…




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