Le roman d'une dactylo
Roman sentimental

  • Pseudonyme
    Jean du Perry.
    Liste des ouvrages publiés sous le même pseudonyme.


  • Rédaction
    Paris (France), [date non connue].


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : pas d'achevé d'imprimer [date de parution présumée : août 1924].
    Paris, J. Ferenczi et Fils ; 14 x 10,5 cm, 79 pages ; couverture illustrée en couleurs (Georges Vallée) ; 40 centimes.
    Collection « Le Petit Livre », n° 623
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


      Le roman d'une dactylo, 1924.
    Edition originale.


  • Réédition(s) / Edition(s) collective(s) en français

    [En préparation].



  • Remarque(s)
    Signé Jean du Perry pseudonyme emprunté à une artère liégeoise, la rue du Péry Le roman d'une dactylo est le premier roman populaire de Simenon. Simenon se flatte de l'avoir écrit en une longue matinée, à la terrasse d'un café, place Constantin-Pecqueur, en attendant sa femme qui exposait à la foire aux croûtes à Montmartre. Cela dit, Le roman d'une dactylo compte 2'500 lignes. Le standard le plus élevé étant 20'000 lignes, on pourrait dire qu'il s'agit donc moins d'un roman que d'une longue nouvelle…

    La trame du Roman d'une dactylo sera reprise dans Brin d'amour, un roman publié sous le pseudonyme de Georges-Martin-Georges (Paris, J. Ferenczi et Fils, 1928). La ressemblance touchera jusqu'au nom des personnages principaux : Sovrinos, Jean et Linette dans Le roman d'une dactylo ; Sorinos, Jean et Lise dans Brin d'amour. Le recours au chantage pour forcer une jeune femme au mariage sera encore utilisé par l'auteur dans Les adolescents passionnés, publiés sous le pseudonyme de Christian Brulls (Paris, A. Fayard, 1928). Dans ce roman aussi, ce chantage est exercé par un banquier.


  • Intrigue
    Paris (France). Linette Marsan et Jean Berthollet sont tous deux employés à la banque Etcheberry et Sovrinos. Elle est dactylo, il est commis et ils s'aiment. Pour offrir une bague de fiançailles à la jeune femme, Jean commet un détournement de fonds.

    Le directeur de la banque Alexandre Sovrinos entend tirer parti du délit de Jean. Plutôt que de dénoncer le jeune homme à la police, il est prêt à se taire, pour autant que Linette feigne de devenir sa propre maîtresse et qu'elle renonce désormais à voir son fiancé, sans bien entendu qu'elle lui explique les raisons de la rupture. Pour sauver Jean, Linette accepte la proposition du banquier. Elle quitte le petit appartement qu'elle partage avec sa mère et suit Alexandre Sovrinos dans la vie mondaine et élégante que celui-ci lui offre.

    Bien qu'elle se soumette à la lettre aux ordres de Sovrinos, Linette n'en reste pas moins amoureuse de Jean. Lorsque celui-ci vient lui demander les raisons de sa conduite, elle l'éconduit au cours d'une scène particulièrement pénible sur le plan émotionnel. Elle en tombe malade et le banquier l'emmène en convalescence dans la station thermale d'Aix-les-Bains.

    De la part de Sovrinos, le choix de cette destination n'est pas innocent, bien au contraire. C'est là qu'éclate toute la sombre machination qu'il a secrètement ourdie en s'attachant les services de Linette. Il la jette dans les bras du baron de Kreutz, un vieillard autrichien (il se pourrait aussi qu'il soit grec...) qui mène une vie de débauche crapuleuse. Mais c'est un milliardaire ! Et si Sovrinos commande à Linette de céder aux avances du vieil homme libidineux, c'est parce qu'il espère ainsi lui extorquer la somme dont il a besoin pour sauver sa banque de la faillite.

    Le plan d'Alexandre Sovrinos ne réussit toutefois qu'à moitié : Linette se donne au baron de Kreutz, sans pour autant que celui-ci cède aux exigences du banquier. Dont les affaires, d'ailleurs, ne vont pas aller en s'améliorant. En effet, pour venger son échec, Sovrinos tente d'assassiner le millionnaire, mais c'est lui qui est abattu.

    La mort de Sovrinos est une aubaine pour Linette, car elle libère la jeune femme de son engagement forcé vis-à-vis du banquier. C'est aussi la fin de son cauchemar : n'a-t-elle pas sacrifié son honneur et sa vertu pour éviter la prison à celui qu'elle aime ?

    De retour à Paris, Linette confie tous ses malheurs à Jean, qui admire le dévouement dont elle a fait preuve à son égard... et accepte de la reprendre auprès de lui.



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