Œuvre de Georges Simenon
Bibliographie — Ouvrages de référence


Simenon à l'écran.
Claude Gauteur.
Paris, Presses de la Cité, 1992.
Tout Simenon ; « collection Omnibus ».


Le romancier le plus adapté au cinéma (et à la télévision), a-t-on coutume de dire de Georges Simenon. On pourrait être encore plus précis : le premier — chronologiquement — romancier contemporain adapté dès le début du cinéma parlant. En effet, à peine parus chez Fayard début 1931, trois Maigret vont intéresser cinéastes et producteurs […].

Cette plaquette, 68 pages richement illustrées, compte une filmographie complète des ouvrages de Simenon qui ont été adaptés pour le cinéma… souvent au désespoir de leur auteur, qui avait fini par ne plus voir les films (ou les téléfilms) tirés de ses romans :

En écrivant un roman, je vois mes personnages et je les connais dans leurs moindres détails, y compris ceux que je ne décris pas. Comment un metteur en scène, un acteur, pourrait-il donner cette image qui n'existe qu'en moi ? Pas mes descriptions, toujours brèves et sommaires, puisque je veux laisser au lecteur le soin de faire jouer sa propre imagination. Qu'elle serait votre réaction devant un de vos enfants qui vous reviendrait soudain transformé par la magie de la chirurgie esthétique. Eh bien! c'est une réaction pénible qui est la mienne devant le meilleur acteur jouant le rôle d'un de mes personnages. Pourquoi, me soumettrais-je à ce malaise ?

Frustration éprouvée par la plupart des romanciers, légitimement déçus par la transposition cinématographique (ou télévisuelle) de leur œuvre, accordons-le-leur. Mais, pour reprendre la comparaison de l'auteur, si la chirurgie esthétique a ses échecs, elle a aussi ses réussites. Et la magie, parfois, c'est le cas de le dire, a opéré. Chemin faisant, nous avons pu en saluer plusieurs manifestations.


Simenon au cinéma.
Claude Gauteur.
Paris, Hatier, 1991.


Georges Simenon est l'écrivain dont l'œuvre a été la plus adaptée à l'écran. Sur les facilités ou les difficultés que présente l'adaptation cinématographique de ses romans, d'un cinéaste à l'autre, les avis divergent. Mais les plus grands, Renoir, Grangier, Melville, Hathaway, Tavernier, Chabrol... se sont laissé tenter par l'univers du romancier, et l'image du commissaire Maigret s'est multipliée sur tous les écrans du monde.

Quelle place le cinéma a-t-il tenue dans la vie et dans l'œuvre de Simenon ? Quels jugements a-t-il portés sur cet art et sur cette industrie ? Quels sentiments les films tirés de ses romans lui ont-ils inspirés ?

Des propos amers aux illusions perdues — comment un metteur en scène, un acteur, pourraient-ils donner cette image qui n'existe qu'en moi ? — l'écrivain n'en a pas moins reconnu l'admiration profonde qu'il ressentait pour de grands comédiens, Raimu, Simon, Gabin... ou des amis cinéastes, Renoir, Chaplin, et surtout Fellini avec lequel il échangea une correspondance régulière dont de larges extraits sont publiés ici pour la première fois.

Cet album superbement illustré traverse ainsi de 1932 à 1989, de La nuit du carrefour à Monsieur Hire, le paysage cinématographique de la fameuse atmosphère simenonnienne.


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