-  
            
Rédaction 
              Echandens (Vaud, Suisse), 27 septembre 1958. 
               
               
               
           
          -  
            
Manuscrit 
              [ ? ]. 
               
               
             
           
          -  
            
Publication d'une préoriginale 
              [ ? ]. 
               
               
             
           
          -  
            
Edition originale
              Achevé d'imprimer : 20 février 1959. 
              Paris : Musée Galliéra ; 307 + 100 pages : ill. ; 
              22 cm. 
              In :  Les peintres témoins de leur temps, tome 8 : 
               L'âge mécanique (ouvrage publié à 
              l'occasion de la huitième exposition des « Peintres 
              témoins de leur temps » organisée par le Musée 
              Galliéra de mars à mai 1959). Il s'agit d'une centaine 
              de témoignages recuillis  pour ou contre l'âge mécanique. 
              Tirage : 160 exemplaire de luxe hors commerce sur papier Stella 
              des Papeteries de Navarre, constituant l'édition originale.
               
              Illustration de la couverture : composition d'André Lhote.
              
              
               
                 
                    | 
                    | 
                  L'âge 
                    mécanique, 1959. 
                    Edition originale. | 
                 
               
              
              
             
           
          - 
            
Texte intégral 
              (pp. 279-281) 
               
              La mécanique a-t-elle une influence sur ta peinture ? 
               
              N'étant pas peintre, et au risque de me tromper, je n'en 
              ai pas moins envie de répondre que cela me surprendrait. 
               
              Pendant des siècles de traction animale ", les boeufs, 
              les chevaux et les calèches ont-ils, en dehors de quelques 
              spécialistes, été une source d'inspiration 
              ? Voit-on, au Louvre, beaucoup de chaises à porteur ? 
               
              L'invention du chemin de fer a eu des conséquences plus spectaculaires 
              que la plupart des inventions qui ont suivi, transformant toutes 
              nos habitudes, et pourtant la peinture nous en laisse-t-elle de 
              nombreux témoignages ? 
               
              Les mines, les hauts-fourneaux d'il y a cinquante ans, les bassins 
              industriels géants comme celui de la Ruhr n'étaient-ils 
              pas plus impressionnants que les usines modernes souvent silencieuses 
              et presque désertes ? 
               
              L'avion, au lieu de nous donner une idée écrasante 
              de notre génie constructeur, nous montre, d'en haut, nos 
              villes les plus prestigieuses comme d'humbles flots dans un univers 
              où la nature continue à dominer dans des proportions 
              infiniment plus grandes que nous le pensions. 
               
              Nos inventions successives ont-elles ou auront-elles une influence 
              sur la peinture ? 
               
              Après tout, c'est possible, puisqu'on pose la question. 
               
              Le peintre, qui est un homme, s'effrayera peut-être, comme 
              les autres hommes, de cette machine, créée pour nous 
              soulager, qui semble bien, à l'usage, vouloir nous asservir. 
               
              Aux époques militaires, il fallait des cavaliers et des sabreurs. 
              A l'époque atomique, il faut, pour pousser les boutons à 
              la seconde voulue, des êtres calmes et sans passions, neutres 
              et impersonnels, demain, qui sait, asexués ? 
               
              On les fabriquera, n'en doutons pas. Certains résisteront. 
               
              Et, je suppose qu'il y aura, d'un côté, les peintres 
              qui, à l'instar de David, brosseront le « Sacre » 
              des nouveaux àges, de l'autre des Van Gogh dont chaque coup 
              de pinceau sera un cri de protestation. 
               
              Mais tout cela n'est-il pas littérature, alors qu'il s'agit 
              de peinture ? 
               
               
             
           
          -  
            
Réédition(s) 
              / Edition(s) collective(s) en français 
              [ ? ]. 
               
               
               
           
          -  
            
          
 
         
         
         
        
           
             
               Apporter une information complémentaire 
                ou une correction : cliquer 
                ici  
             | 
              | 
           
           
            |   | 
              | 
           
           
            |  
              
             | 
           
         
        
       
     |