L'assassin
Roman

  • Rédaction
    Hôtel P.-L.-M., Combloux (Haute-Savoie, France), en décembre 1935.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Le manuscrit a été vendu aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943.

    Enveloppe de teinte terre de Sienne sur laquelle figurent les noms de treize personnages (dont deux caractérisés, plus deux barrés) et trois noms de lieux (plus un barré).
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Figaro », du 10 janvier au 15 février 1936 (soit 35 livraisons).


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : pas d'achevé d'imprimer [1937].
    Paris, Gallimard, N.R.F. ; 19 x 12 cm, 224 pages ; couverture blanche,

    Tirage de tête
    30 exemplaires sur alfa, dont 20 exemplaires numérotés de 1 à 20 et 10 exemplaires hors commerce, numérotés de 21 à 30.

    La présentation de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      L'assassin, 1937.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      L'assassin, 1975.
    Réédition (Gallimard).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 6.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 20.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 20.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Adaptation(s) cinématographique(s)
    Liste non exhaustive

    Sous le titre Der Mörder, film allemand d'Ottokar Runze.
    Adaptation : Ottokar Runze.
    Avec : Gerhard Olschewski, Johanna Liebeneiner, Wolfgang Wahl, Uta Hallant, Ernst Jacobi, Kerstin de Ahna, Gottfried Kramer, Peter Leorbrock…
    Sortie le [ ? ] 1979.
    Le film est inédit en France.


  • Remarque(s)
    En novembre 1937, dans les pages de la « Nouvelle Revue Française », Georges Simemon publie un texte qui annonce la parution de L'assassin. Ce texte ne figure pas dans l'édition originale du roman, mais est repris dans le tome 6 des Œuvres complètes établies par Gilbert Sigaux (Lausanne, Editions Rencontre, 1967), à titre de préface pour ledit roman.


  • Intrigue
    Hans Kupérus (quarante-cinq ans) est médecin à Amsterdam (Pays-Bas) et marié à Alice (trente-cinq ans). Le couple n'a pas d'enfants. Le premier mardi de janvier, alors que la neige tombe sur la capitale hollandaise, il renonce à se rendre à la réunion des médecins de l'Association de biologie. Puis, à midi, il ne se rend pas chez sa belle-sœur, comme il en a l'habitude depuis longtemps. Il marche dans la ville enneigée, rôde dans les rues, apparemment sans but, puis finit par entrer dans une armurerie et achète un revolver.

    Sa décision est prise, et sans doute l'était-elle depuis le matin même : ce soir il tuera son épouse et l'amant de celle-ci, le séduisant avocat Cornélius de Schutter (quanrante-cinq ans), qui est aussi comte et conseiller communal. Après ce double assassinat, il mettra fin à ses jours.

    Après avoir acheté l'arme, Kupérus rendre chez lui, à Sneek. Une fois la nuit tombée, conformément au plan qu'il a établi, il se rend au bungalow isolé où l'irrésistible avocat amène toutes ses conquêtes et abat les deux amants. Mais au lieu de retourner l'arme contre lui, le médecin se rend au café Onder de Linden où, comme chaque soir, il joue au billard avec les notables de l'endroit. A la fin de la soirée, Kupérus rejoint son domicile et couche avec Neel, la servante.

    Dans les jours qui suivent son crime, Kupérus endosse le rôle de celui dont la femme a soudainement quitté le domicile conjugal. Chaque soir, il joue au billard ; chaque nuit, il fait l'amour avec Neel. Depuis cinq mois, celle-ci héberge discrètement, dans la maison même de ses patrons, un vagabond allemand nommé Karl Vorberg, qui est aussi son amant et que la police recherche pour meurtre.

    Pour assurer sa tranquillité, Kupérus envoie Vorberg à Amsterdam, où il lui assure le logement et la subsistance. Quelques jours plus tard, le 2 février, la police découvre les corps d'Alice et de Cornélius. Immédiatement, les soupçons se portent sur Hans Kupérus, mais la police ne parvient pas à rassembler la moindre preuve contre lui.

    S'il échappe à la justice, Kupérus n'évite pas pour autant la solitude et le rejet progressif des autres. Ne sachant pas ce que les gens pensent de lui, il se renferme sur lui-même et perçoit désormais son existence comme un vide, comme une absence de vie. Ses anciens amis lui conseillent de quitter Sneek, mais il n'en fait rien. Au contraire : il affiche ouvertement sa liaison avec Neel et rejette tout conformisme. En assassinant sa femme et son amant, n'est-ce finalement pas, à travers eux, son ancienne vie aux habitudes bien réglées qu'il a tuée ?

    En juillet, Kupérus demeure toujours à Sneek. Mais en dehors de Neel, qui a pris peu à peu la place de son épouse, plus personne ne lui parle. Hans a compris que la plupart de ceux qui le rejettent rêvent aussi d'une autre vie, de s'échapper. Lui a réussi à fuir, mais il est revenu, effrayé par le vide…

    Kupérus guette le temps qui s'écoule, inexorablement. Il attend la fin en ressassant son passé. A ses côtés, Neel lorgne patiemment son héritage. Elle a toutefois refusé de l'empoisonner, comme le lui a suggéré Vorberg.


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