Le déménagement
Roman

  • Rédaction
    Epalinges (Vaud, Suisse), du 21 au 27 juin 1967.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon butterfly ; 127 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire, mots barrés au crayon bleu gras ; signé et daté de : Epalinges, le 27 juin 1967.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires de l'auteur, est intitulée Les voisins.


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune [ ? ].


  • Edition originale
    Tirage de tête

    Achevé d'imprimer : 18 octobre 1967.
    Paris, Presses de la Cité ; 23 x 15 cm, 251 pages en feuilles, sous double emboîtage d'édition citron.
    70 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 70.


      Le déménagement, 1967.
    Edition originale, tirage de tête.


    Tirage courant

    Achevé d'imprimer : 18 octobre 1967.
    Paris, Presses de la Cité ; 21 x 14 cm, 251 pages ; cartonnage d'édition, jaquette illustrée (non signée) en couleurs.


      Le déménagement, 1967.
    Edition originale, tirage courant.


  • Réédition(s) en français

    [En préparation].


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 40.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 13.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 13.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
    1968 : The Nighbours (première édition anglaise).


      The Neighbours, 1968.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Intrigue
    Emile Jovis, quarante-cinq ans, est directeur d'une agence de voyage. Avec son épouse, Blanche, et son fils, Alain, il habite un vieil appartement de la rue des Francs-Bourgeois, à Paris. Après y avoir vécu pendant des années, la famille Jovis s'installe à Claireville, en banlieue, dans un lotissement moderne.

    Emile - qui promettait aux siens beaucoup de bonheur avec ce déménagement - doit rapidement déchanter. Claireville est un lieu sans âme, où chacun s'isole dans l'anonymat. Dans cette banlieue verte, les Jovis, aux habitudes bourgeoises, sont complètement dépaysés et regrettent amèrement l'environnement humain de Paris.

    La nuit, Emile Jovis - contrairement à Blanche qui s'endort sitôt la tête sur l'oreiller - peine à trouver le sommeil. A la faveur d'une maigre cloison, mal insonorisée, il perçoit des bruits et des voix dans l'appartement qui jouxte le sien.

    Une femme crie, de mal et de plaisir. Un homme commande, prononce des mots obscènes. Emile Jovis découvre un interdit qu'il ne connaissait qu'en imagination. Dès lors, chaque nuit, bien qu'ayant peur d'être surpris par son épouse, il colle son oreille à la paroi.

    Et il attend. Il guette le moindre indice - bruit de moteur, de pas - qu'il lui signifiera que son voisin et sa compagne sont rentrés. Chaque nuit, à travers la cloison, il recueille les échos de la vie la plus intime de Jean Farran et de sa compagne.

    Jovis est à la fois fasciné, excité et indigné de ce qu'il entend. Mais il ne peut pas s'empêcher d'écouter. Toute sa journée est passée dans l'attente de ce qui se produira, la nuit, dans la chambre de ses voisins.

    Par les conversations qu'il surprend, Emile Jovis finit par comprendre que Jean Farran appartient au Milieu. Il tient une boîte à strip-tease près des Champs-Elysées, le « Carillon-Doré », et est mêlé à une bande de voleurs de voitures.

    Sur les menées de son voisin-gangster, Jovis apprend des détails qu'il aurait mieux valu qu'il ne sache pas ! Mais c'est pour lui une puissante révélation que celle de la vie criminelle, de la perversité et de l'impudeur.

    Jovis en veut toujours plus. Il veut aller au bout ; il veut toucher et sentir cet univers auquel il est totalement étranger, mais qui l'attire et le repousse tout à la fois. Un soir, il se rend au « Carillon-Doré ». Il voit enfin, de ses propres yeux, Irène et Alexa, ces deux entraîneuses dont Jean Farran parle souvent avec sa compagne.

    C'est Alexa qui va s'occuper d'Emile Jovis. Tandis qu'elle le soûle et s'offre à lui, Emile a l'impression d'être tombé dans un piège. Il est pourtant venu dans le bar de son plein gré et, là, tous ignorent qu'il en sait long sur les activités du patron, Jean Farran.

    L'entraîneuse ne fait que son travail : elle n'en veut qu'à son argent, comme s'il s'agissait d'un client ordinaire. Qu'il est, d'ailleurs ! Mais Jovis a perdu toute lucidité. Par défi, mais aussi pour jouir pleinement d'une liberté nouvellement conquise, il va se mettre à parler imprudemment.

    Il va faire le fier et montrer qu'il est au courant de certaines choses. Mais cela ne plaît pas à Léon, le barman… Quand Emile Jovis, à moitié ivre, sortira du cabaret, il sera abattu sur le trottoir.

    Une rafale de mitraillette. Une mort inutile. Simplement parce qu'il a pénétré cet interdit qu'il n'aurait pas dû transgresser, ce monde avec lequel il n'avait rien à voir ni à faire, ces saveurs sulfureuses auquelles il n'aurait pas dû goûter.

    Emile Jovis meurt en demandant pardon aux siens.




• Apporter une information complémentaire
ou une correction : cliquer ici