La main
Roman

  • Rédaction
    Epalinges (Vaud, Suisse), du 23 au 29 avril 1968.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon butterfly ; 141 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire ; signé et daté de : Epalinges, le 29 avril 1968.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires de l'auteur, est intitulée L'homme assis dans la grange ; titre barré au profit de Le banc dans la grange. Sur la page de titre du tapuscrit, le titre Le banc dans la grange est barré et remplacé par La main.


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le mensuel « La Revue des Deux Mondes », du 1er octobre 1968 au 1er janvier 1969 (soit 4 livraisons).


     


      La main, 1968-1969.
    Publication en préoriginale.


  • Edition originale
    Tirage de tête

    Achevé d'imprimer : novembre 1968.
    Paris, Presses de la Cité ; 23 x 15 cm, 246 pages en feuilles, sous double emboîtage d'édition bleu marine.
    77 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 77.


      La main, 1968.
    Edition originale, tirage de tête.


    Tirage courant

    Achevé d'imprimer : novembre 1968.
    Paris, Presses de la Cité ; 21 x 14 cm, 246 pages ; cartonnage d'édition, jaquette illustrée (non signée) en couleurs.


      La main, 1968.
    Edition originale, tirage courant.


  • Réédition(s) en français

    [En préparation].


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 41.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 14.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 14.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Die Hand.


      Die Hand, 1972.
    Edition allemande (Heyne).


    En anglais :
    [ ? ] : The Man on the Bench in the Barn (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    La main, téléfilm français de Carlo Rolla.
    Adaptation et dialogues : [ ? ].
    Avec : [ ? ].
    Première diffusion : [ ? ], 1990 ; Les grands Simenon [09].


  • Intrigue
    Ray et Mona Sanders passent le week-end chez leurs amis Donald et Isabel Dodd. Le dimanche, les deux couples sont invités à une réception organisée par les Ashbridge. La soirée est particulièrement arrosée. Par hasard, Donald Dodd surprend la maîtresse de maison dans les bras de son ami.

    Cette découverte le trouble et le dérange tout à la fois. Elle lui révèle surtout que son amitié pour Ray Sanders n'est pas aussi forte qu'il voudrait bien le croire et que beaucoup de choses les séparent. En réalité, il est jaloux de lui. Ray est un homme auquel tout réussit : il est directeur d'une agence de publicité dont le succès l'a mis financièrement très à l'aise. Ce qui lui vaut le luxe de s'offrir, ici ou là, une aventure.

    Donald, lui, estime que la vie lui a opposé bien des refus ! De rang plus modeste, et bien qu'exerçant aujourd'hui la profession de juriste, il se sent lié à son métier et à sa femme par une dépendance dont il souffre. Jamais, il en est convaincu, il sera l'égal de Ray. Son envie se traduit en animosité.

    Il trouve l'occasion de laisser libre cours à ses sentiments négatifs envers Ray lorsque les deux couples quittent la villa des Ashbridge pour retourner chez les Dodd. En effet, une violente tempête de neige bloque la voiture sur la route et les amis doivent effectuer à pied la fin du parcours. Mais à l'arrivée, on s'aperçoit que Ray n'est pas là. Il s'est sans doute perdu dans le blizzard et Donald propose de partir à sa recherche, tandis que les deux femmes vont se réfugier dans la maison, où le téléphone et l'électricité ont été coupés.

    La fatigue, l'alcool, le ressentiment qu'il éprouve envers Ray, ont tôt fait d'abrutir Donald, qui abandonne rapidement ses recherches. Il se réfugie alors dans la grange où, fumant cigarette sur cigarette, il ressasse ses frustrations et sa jalousie. En ne portant pas secours à Ray - qu'il se met à détester franchement - il acquiert la conviction qu'il devient la cause de sa mort. Qu'il prend sa revanche sur le mauvais sort qui l'accable.

    Après un temps, Donald regagne sa maison et annonce à Isabel et Mona qu'il n'a pas vu ni entendu Ray. En attendant que les communications soient rétablies et que les secours puissent être alertés, les Dodd et Mona Sanders dorment côte à côte sur des matelas posés devant le feu de cheminée. A plusieurs reprises, Donald cherche à saisir la main de Mona, qui représente pour lui le symbole suprême de l'affranchissement auquel il aspire. Mais le courage lui manque.

    Le lendemain, lundi, les recherches s'organisent et le corps de Ray est retrouvé au pied d'un rocher dont il est accidentellement tombé. Il n'empêche ! Donald a la satisfaction de se sentir responsable de sa mort.

    Une fois Mona Sanders rentrée à New York, c'est Donald qui s'occupe de la succession. La veuve de son ancien compagnon d'études devient sa maîtresse, jusqu'au moment où elle se remarie. Durant leur liaison, Mona révèle à Donald que Ray l'admirait beaucoup, notamment parce qu'il était resté fidèle à sa vocation de juriste. Elle lui apprend aussi que son défunt mari était dépressif et que, au cours de la tempête, sa mort accidentelle était peut-être un suicide… Le Ray que Mona lui décrit ne renvoie pas à Donald l'image qu'il avait - ou qu'il s'était faite - de son ami. Pourtant, en faisant de Mona sa maîtresse, Donald a cru devenir un autre homme. Mais sa transformation - si tant est qu'il y en eut une - ne fut qu'apparence. Jamais, il n'échappa à l'emprise de sa femme.

    Après la mort de Ray Sanders, Isabel entoure son mari et cherche en permanence à le consoler de la perte de son meilleur ami. Cette femme si douce, si parfaite, met Donald hors de lui. De plus en plus, il est hanté par ses échecs, ou du moins ce qu'il considère comme tels. Son état physique et psychique se dégrade d'autant plus rapidement qu'il s'imagine qu'Isabel est au courant de son aventure avec Mona…

    Son absence de reproches et son regard compréhensif ne sont donc qu'une marque de compassion. Un défi ! Ou alors, le triomphe silencieux de l'épouse modèle. Pour Donald, c'est plus qu'il ne peut supporter. Il songe alors à imiter Ray Sanders et à se suicider.

    Mais, une nuit d'insomnie, c'est sur Isabel qu'il tire.




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