Les mains pleines
Nouvelle

  • Rédaction
    Hôtel Les Roches Noires, Les Sables-d'Olonne (Vendée, France), mars 1945.


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Dans le quotidien « La Patrie » (Bruxelles), n° 39 du 7 juin 1945.


  • Edition originale
    In La rue aux trois poussins (Paris, Presses de la Cité, 1963).


  • Réédition(s) en français

    [En préparation].


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 26.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 12.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 12.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Intrigue
    Seconde Guerre mondiale. La Résistance. Un jeune ouvrier charron propose ses services à un groupe de résistants qui se cache dans la forêt, non loin du village où il habite. Le chef - un jeune gars, comme lui, un mécano venu de Paris - lui fait comprendre qu'il ne peut pas être accepté :

    — Qu'est-ce que tu veux qu'on f… de toi ? On a un fusil pour quatre et une paire de croquenots pour deux…

    Cette réponse, le jeune homme se la répète tout au long du chemin du retour. Il a honte de s'être présenté les mains vides, comme d'avoir commis une incongruité chez des gens bien élevés. Alors, pour effacer cette honte, il prépare minutieusement son plan en secret.

    D'abord, il dérobe le fusil de chasse de son père et le cache dans le tronc d'un châtaignier mort. Et sur une route qu'empruntent régulièrement des motards, il prépare l'endroit dans lequel il tendra son embuscade.

    Et une nuit, il sort de chez lui sans réveiller personne et gagne son poste. Il attend jusqu'à ce que le bourdonnement d'un moteur se fasse entendre. Quand la moto est à bonne distance, il tire. L'engin roule encore une vingtaine de mètres et se couche au bord du fossé. Dans l'herbe, l'homme remue encore : il tire une deuxième fois.

    Le frisé a une carabine sur le dos et un revolver à la ceinture. Il lui prend ses armes et ses munitions, qu'il cache dans l'arbre mort. Dans un puits, il fait disparaître le corps et la moto, dont il conserve néanmoins les pneus.

    Le petit jour point lorsqu'il arrive dans un bourg voisin de son village. Il échange au cordonnier les pneus de la moto contre quatre paires de brodequins.

    Il est un peu plus de six heures du matin lorsqu'il atteint le maquis dans lequel se terre le groupe de résistants. Il leur apporte les croquenots… des neufs… et un bel automatique noir, luisant, qu'il tend en offrande au chef ; celui-là même, qui, quelques jours plus tôt, avait rejeté son aide.

    Cette fois-ci, il est venu les mains pleines.




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