La vieille
Roman

  • Rédaction
    « Noland », Echandens (Vaud, Suisse), du 6 au 13 janvier 1959.


  • Manuscrit
    Manuscrit autographe, crayon noir, papier ocre ; paginations multiples (au total 39 feuillets) ; dédicace à l'encre noire en tête ; corrections très peu nombreuses, principalement des suppressions, réalisées en cours d'écriture ; signé et daté de : Echandens, le 13 janvier 1958 ; une note précisant « en réalité le 12 - le calendrier étant à la page de juillet ! ».
    Dactylographie faisant suite au manuscrit sur papier japon surfin ; feuilles percées, 168 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire ; signée et datée de : Noland, le 13 janvier 1959.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    Pour ce roman, Simenon a hésité entre deux titres. Sur la première page du manuscrit, il a inscrit : Une vieille ; en tête de la dactylographie, il a inscrit La vieille.


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le mensuel « La Revue de Paris », n° 7-10 (66e année) de juillet à octobre 1959 (soit 4 livraisons).


     


      La vieille, 1959.
    Publication en préoriginale.


  • Edition originale
    Tirage de tête

    Achevé d'imprimer : 4ème trimestre 1959.
    Paris, Presses de la Cité ; 20,5 x 15 cm, 247 pages en feuilles ; sous double emboîtage d'édition lie de vin (il n'a pas été fait de couverture pour cet ouvrage).
    100 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 100.


      La vieille, 1959.
    Edition originale, tirage de tête.


    Tirage courant

    Achevé d'imprimer : 4ème trimestre 1959.
    Paris, Presses de la Cité ; 18,5 x 13,5 cm, 247 pages ; cartonnage d'édition, jaquette illustrée en couleurs par J. Jacquelin.


      La vieille, 1959.
    Edition originale, tirage courant.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      La vieille, 1965.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 35.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 10.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 10.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    1960 : Die Grossmutter.


      Die Grossmutter, 1960.
    Edition allemande (Kiepenheuer & Witsch).


    En anglais :
    [ ? ] : The Grandmother (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Intrigue
    Juliette Viou, septante-neuf ans, veuve après trois mariages, refuse obstinément de quitter son appartement et menace de se jeter par la fenêtre si on l'y contraint. Son appartement se trouve dans un immeuble du quartier Saint-Paul (Paris) et sa démolition est prévue par le plan d'assainissement.

    Pour décider la vieille à partir, le commissaire de police Charon sollicite l'aide de Sophie Emel, une jeune femme de vingt-sept ans, qui est la petite-fille de Juliette Viou. Mais elle a perdu de vue sa grand-mère depuis longtemps.

    Il faut dire que Sophie est une vedette sportive très connue, en tant que pilote et parachutiste. Elle est célibataire et mène une existence quelque peu bohème. Elle vit dans un appartement de l'île Saint-Louis, dans lequel elle héberge une jeune artiste : Lélia est chanteuse de cabaret et séparée de son mari. Une troisième femme, Louise, est au service des deux autres en tant que bonne.

    Sophie Emel se laisse convaincre par Charon. Elle réussit ensuite à décider sa grand-mère de venir habiter chez elle. La cohabitation entre les quatre femmes n'est pas évidente. Il s'en faut même de beaucoup ! Chacune épie le moindre mouvement des trois autres, pour aboutir à l'inévitable drame de l'incommunicabilité.

    En dépit de leur grande différence d'âge, Juliette Viou et Sophie Emel se découvrent des points communs : un penchant marqué pour l'alcool, une personnalité bien trempée, un fort besoin d'indépendance. Progressivement, au niveau du caractère, leur ressemblance devient un poids supplémentaire à porter.

    Un soir, Sophie ramène des amis chez elle et, pour leur faire à manger, elle utilise la réserve de conserves que sa grand-mère gardait pour son usage personnel. Le lendemain, prise de remords, elle va s'excuser auprès d'elle. Mais la vieille dame est trop fière pour les accepter et il s'ensuit une violente dispute.

    Juliette Viou jalouse alors l'indépendance de sa petite-fille. Par tous les moyens, elle cherche à l'intéresser à elle et à sa vie, lui faisant de nombreuses confidences sur son passé, dont elle parle avec une lucidité à la fois impitoyable et inquiétante. Entre les deux femmes règne une tension permanente et le duel qui les oppose finit par accabler Lélia. Ne pouvant plus supporter Juliette, elle s'entredéchire avec Sophie en s'en va.

    Pour Sophie, la rupture avec sa meilleure amie est très difficile à supporter. Peu de temps après, elle crève l'abcès et accuse sa grand-mère d'être la cause de son malheur. Leur face à face tourne au vinaigre. L'alcool ne suffit pas à noyer leurs haines et leurs chagrins. Alors qu'elles sont aussi soûles l'une que l'autre, Sophie fait avouer à la vieille la manière dont elle a provoqué la mort de son grand-père, malade tyrannique qu'elle a endormi par une dose trop forte de calmants.

    A l'aube, on retrouve le corps de Juliette Viou sur le trottoir : elle s'est jetée par la fenêtre.

    Vers qui, vers quoi se tournera désormais Sophie ?


• Apporter une information complémentaire
ou une correction : cliquer ici