L'improbable M. Owen
Nouvelle

Les nouvelles enquêtes du commissaire Maigret [1938-1939] ; [04]


  • Rédaction
    Boulevard Richard-Wallace 7, Neuilly-sur-Seine (France), durant l'hiver 1937-1938 [ ? ].
    Selon la liste secrétariale
    de Simenon : La Rochelle (Charente-Maritime, France), en juillet 1938.


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Dans l'hebdomadaire « Police-Film/Police-Roman », [première série] n° 12 du 15 juillet 1938.
    Paris, Société parisienne d'édition ; 26,5 x 17,5 cm, 16 pages ; illustrations (photos et dessins) de Raymond Moritz, couverture illustrée (R. Moritz).
    Série « Les nouvelles enquêtes du commissaire Maigret ».


     

    L'improbable M. Owen, 1938.
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967) - tome IX.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    [En préparation].


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 25.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 25.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Der zweifelhafte Monsieur Owen.

    En anglais :
    1999 : The Unlikely M. Owen [ ? ].

    En italien :
    Nouvelle inédite en Italie.


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre Maigret et l'improbable M. Owen, téléfilm français de Pierre Koralnik.
    Scénario et dialogues : Virginie Brac.
    Avec : Bruno Crémer (Maigret), Arielle Dombasle, Bernard Haller, Camille Japy, Michel Voïta, Eric Petitjean, João Lagarto, Bruno Slagmulder, Filipe Ferrer, Isabelle Ruth…
    Première diffusion : [ ?], le [ ? ] 1997.
    [Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer ; 27].


  • Intrigue
    Mme Maigret a onze tantes ! L'une d'elles, Emilie, est gravement malade et sans personne pour la soigner. Aussi décide-t-elle de se rendre à Quimper et de passer un temps auprès d'elle.

    Il n'est pas prudent que Maigret accompagne sa femme en Bretagne, en raison de sa bronchite de l'hiver qui n'est pas complètement guérie — nous sommes pourtant en mars — et parce qu'il risquerait fort de s'ennuyer. Il est donc préférable qu'il aille se reposer à Cannes (Alpes-Maritimes, France).

    Ainsi, depuis trois jours, Maigret prend du bon temps sur la Croisette, où il a pris une chambre dans un palace, l'Excelsior. Il y retrouve une vieille connaissance, M. Louis, qui est portier à l'hôtel où loge Maigret. La plupart des gens se sentent supérieurs à M. Louis parce qu'ils lui donnent un pourboire. Or, c'est ignorer qu'il a été bachelier, qu'il parle cinq langues et qu'il a été directeur d'un établissement réputé à Deauville. De cette expérience, M. Louis a conclu que le seul moyen de gagner de l'argent dans l'hôtellerie est de remplir les fonctions de portier. Maigret a fait sa connaissance alors qu'il exerçait son métier dans un grand hôtel des Champs-Elysées. Les deux hommes se sont appréciés et rendus mutuellement des services.

    Ce matin-là, M. Louis vient sonner à la porte d'un Maigret encore somnolent. C'est qu'un jeune homme a été retrouvé dans la baignoire de la chambre louée par Ernst Owen, un riche Suédois d'un certain âge. M. Louis pensait que cette histoire épouvantable intéresserait Maigret, bien que celui-ci soit à la retraite.

    Bien sûr, la police cannoise s'occupe déjà de l'affaire, mais M. Louis pense qu'elle ne trouvera pas d'indices révélateurs et que seul l'ex-commissaire serait capable de déchiffrer cette énigme.

    Il faut savoir que, dans un palace de la classe de l'Excelsior, on n'exige pas les passeports des clients et chacun remplit sa fiche comme il veut. Le consul de Suède, qui a déjà été interrogé au sujet de l'identité de la victime, prétend qu'il a bien existé un dénommé Ernst Owen, mais que celui-ci est mort depuis dix ans. Alors…

    Alors, comme l'espérait M. Louis, Maigret mort à l'hameçon et se laisse prendre au jeu. Si M. Owen n'existe pas — ce qui est le postulat de l'ancien commissaire — il convient de s'intéresser de près à son infirmière personnelle, Germaine Devon, dont on est sans nouvelles.

    Dans un premier temps, Maigret établit que la victime se prénomme Jean (vingt-cinq ou vingt-six ans). Il s'agit d'un ancien étudiant en chimie devenu morphinomane, qui n'avait rien de suédois mais qui portait un déguisement destiné à faire croire qu'il était le vieux M. Owen.

    Jean et Germaine sont amants. Celle-ci lui procure ses doses de drogue en exploitant ses talents de faussaire pour le compte d'un escroc international, M. Saft, qui lui demande de falsifier des chèques et d'imiter des signatures.

    Il se trouve que Germaine est aussi la maîtresse de M. Saft et que Jean ne supporte plus de la partager avec son rival. Raison pour laquelle, il menace Germaine de dévoiler son trafic à la police si elle ne quitte pas Saft. Comprenant que Jean est prêt à exécuter ce projet, Germaine se débarrasse de lui en l'empoisonnant, puis en le plongeant dans la baignoire de sa chambre afin de faire croire à une noyade.

    La police retrouve Germaine Devon et Maigret lui tend un piège en lui faisant croire qu'il est en possession de la bouteille de poison, que Germaine a bêtement oubliée sur le lieu de son forfait.

    Lors d'un entretien tumultueux, l'infirmière avoue, puis tente d' "acheter" l'ex-commissaire en lui proposant une forte somme d'argent. Bien entendu Maigret refuse et, à la grande surprise de Germaine, ne procède pas à son arrestation. Il n'en a d'ailleurs pas le pouvoir puisqu'il n'est qu'un fonctionnaire à la retraite.

    Ce qui ne signifie pas non plus qu'il la laisse filer : deux inspecteurs de la police cannoise attendent Germaine à la sortie de l'hôtel Excelsior. Durant les six mois que dure l'instruction, Germaine Devon nie tout, y compris l'évidence. A plusieurs reprises, Maigret est appelé comme témoin. Il doit aussi comparaître aux Assises, où l'infirmière persiste à clamer son innocence.

  • Sources
    Ouvrages consultés et informations relatives aux recherches bibliographiques.


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