Maigret aux Assises
Roman

  • Rédaction
    « Noland », Echandens (Vaud, Suisse), du 17 au 23 novembre 1959.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit ; 143 feuillets ; courte dédicace destinée à l'impression, suivie d'une longue dédicace manuscrite destinée au propriétaire du manuscrit (signée et datée du 31 décembre 1959) ; corrections de l'auteur ; signé et daté de : Noland, le 23 novembre 1959.
    Conservation : collection privée ; photocopie au Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Figaro », 4'856-4'876 du 15 avril au 9 mai 1960 (soit 21 livraisons).




      Maigret aux Assises, 1960.
    Publication en préoriginale.




  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : mai 1960.
    Paris, Presses de la Cité ; 17 x 11,5 cm, 187 pages, couverture illustrée en couleurs (pipe et ronds de fumée).

    Tirage de tête
    100 exemplaires sur alfa, numérotés de 1 à 100.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Maigret aux Assises, 1960.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Maigret aux Assises, 1969.
    Réédition (Presses de la Cité).


      Maigret aux Assises, 1980.
    Réédition (Presses de la Cité).


      Maigret aux Assises, 1989.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XXI.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 10.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 10.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret vor dem Schwurgericht.

    En anglais :
    1983 : Maigret in Court (première édition américaine).
    1961 : Maigret in Court (première édition anglaise).


      Maigret in Court, 1961.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


      Maigret in Court, 1961.
    Edition anglaise (Thriller Book Club).


      Maigret in Court, [ ? ].
    Edition [ ? ].


    En italien :
    1967 : Maigret alle assise.



      Maigret in Corte d'Assise , 1966.
    Publication en feuilleton dans la
    revue « Grazia ».
    Illustrations de F. Carcupino.
    Premier épisode dans le numéro
    1'325 du 10 jullet 1966.






  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre Raise Your Right Hand, téléfilm anglais de [ ? ].
    Scénario et dialogues : Roger East.
    Avec : Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville Jason, Victor Lucas, Gene Anderson, Patrick Troughton, Edward Evans…
    Première diffusion : BBC TV, le 12 novembre 1961.

    Maigret aux Assises, téléfilm français de Marcel Cravenne.
    Adaptation et dialogues : Jacques Rémy et Claude Barma.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Jacques Serres, Muriel Baptiste, Lucien Nat, Roger Lombard, Teddy Billis, Nicolas Silberg, Fred Personne, André Dussollier, Andréa Ferreol, François Cadet, Jean-François Devaux…
    Première diffusion : TV 1, le 11 septembre 1971.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 16].


  • Intrigue
    La Cour d'assises du Palais de Justice, rue de Charonne (Paris, France), est le centre névralgique de ce roman, dans lequel le commissaire Maigret — à deux ans de la retraite — fait de fréquentes allusions à la fin de sa carrière.

    A la barre des témoins — était-il venu ici deux cent, trois cent fois ? davantage encore ? il n'avait pas envie de les compter, ni de se remémorer chaque cas en particulier, même les plus célèbres, ceux qui étaient entrés dans l'histoire judiciaire, car c'était le côté le plus pénible de sa profession — il rend compte de l'enquête qu'il a menée huit mois auparavant (entre fin février et début mars) à propos du meurtre, rue Manuel 27 bis, d'une vieille dame (Léontine Faverges, rentière, soixante-deux ans) et de sa petite pensionnaire (Cécile Perrin, quatre ans).

    Maigret avait aperçu les deux cadavres à travers la porte vitrée. Celui de la femme était étendu sur le tapis, la gorge tranchée à l'aide d'un instrument qui ne se trouvait plus dans la pièce et on voyait sur le tapis une mare de sang. Quant au corps de l'enfant, il était recroquevillé sur le canapé, le visage enfoui sous des coussins de soie. Le crime a permis au coupable de s'emparer d'une somme importante en pièces d'or.

    Le suspect est le neveu de Léontine Faverges, Gaston Meurant (trente-huit ans), un encadreur qui savait où se trouvait la fortune de sa tante et qui avait un pressant besoin d'argent (une traite à payer sans délai). Cependant, Meurant nie fermement être l'auteur du double assassinat.

    C'est principalement sur la base d'une accusation anonyme et de taches de sang retrouvées sur l'un de ses costumes que la police a pu inculper Gaston Meurant.

    Toutefois, pendant le procès, Maigret détourne les soupçons qui pèsent sur Meurant et révèle à la Cour, qu'à l'époque du drame, Ginette Meurant, son épouse, souffrant de la vie terne et médiocre que lui offrait son mari, fréquentait un inconnu. Le gérant de l'hôtel où les amants se retrouvaient trois ou quatre fois par semaine s'en souvient parfaitement et a formellement identifié Ginette Meurant.

    Les informations données par Maigret valent à Gaston Meurant d'être acquitté, faute de preuves suffisantes, et font rebondir l'enquête. Ce d'autant plus que la liste des hommes avec lesquels couche Ginette est fort longue, ce qui multiplie du même coup la liste des suspects.

    Meurant, qui ignorait tout des infidélités de sa femme, est terrassé lorsqu'il l'apprend publiquement. Le lendemain de sa libération, Ginette le quitte et s'installe dans une chambre d'hôtel. Gaston, lui, prend le train pour Toulon, où il va rejoindre son frère, Alfred, un petit truand. Celui-ci lui remet un automatique et lui donne un certain nombre de renseignements… Et sans doute l'adresse de son rival.

    De son côté, Maigret acquiert la conviction que le dernier amant de Ginette — l'inconnu avec lequel elle se rendait à l'hôtel plusieurs fois par semaine et qui n'a pu être identifié — est vraisemblablement l'homme qui, avec l'aide de Ginette, a tué Léontine Faverges et la petite Cécile, vêtu d'un costume de Meurant, puis l'a dénoncé à la police grâce à un coup de téléphone anonyme.

    Le commissaire est tenu au courant des allées et venues de Gaston Meurant. Aussi, lorsque celui-ci — à peine rentré à Paris — prend la route de Chelles (petite ville de Seine-et-Marne), Maigret se doute-t-il bien que Meurant y est poussé par la jalousie et le désir de vengeance.

    Chelles… l'amant inconnu de Ginette doit certainement s'y cacher. Quand Maigret arrive sur les lieux, il est déjà trop tard : Pierre Millard, dit Pierrot, vient d'être abattu par Gaston Meurant, qui se laisse arrêter par la police sans opposer de résistance.

    Chez Pierrot — ami d'Alfred Meurant, qui n'a néanmoins pas hésité à le donner à son frère, et amant de Ginette — on retrouve une partie des pièces d'or volées à Léontine Faverges.

    Gaston Meurant retourne aux Assises, pour un second jugement et, surtout, pour un crime dont — cette fois — il est vraiment l'auteur. Mais il n'en donne pas moins tous les signes d'un grand apaisement.

    Sur le banc des accusés, il retrouve Ginette, qui aura à répondre de complicité dans le double assassinat de la rue Manuel.



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