Maigret et le clochard
Roman


  • Rédaction
    « Noland », Echandens (Vaud, Suisse), du 26 avril au 2 mai 1962.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon butterfly ; feuilles percées, 145 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire, mots barrés au crayon bleu gras ; signé et daté de : Noland, le 2 mai 1962.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.
    La publication, en feuilleton dans le quotidien « Le Figaro », du 28 octobre au 20 novembre 1963 (soit 21 livraisons), est bien trop tardive par rapport à la date de l'achevé d'imprimer pour pouvoir être considérée comme préoriginale.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 1er trimestre 1963.
    Paris, Presses de la Cité ; 17 x 11,5 cm, 187 pages ; couverture illustrée en couleurs (pipe et ronds de fumée).

    Tirage de tête
    100 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 100.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Maigret et le clochard, 1963.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Edition illustrée :
    Achevé d'imprimer : février 1966.
    Paris, Editions G. P. (département des Presses de la Cité) ; 21 x 14,5 cm, 255 pages ; illustrations de Michel Gourlier; couverture illustrée (sans titre ni nom d'auteur) ; reliure d'édition.
    Collection « Super », n° 113.
    Le volume réunit Maigret et le clochard et La pipe de Maigret.


     

    Maigret et clochard suivi de La pipe de Maigret, 1966.
    Réédition.



    Autre(s) réédition(s) :


      Maigret et le clochard, 1978.
    Réédition (Presses de la Cité)


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XXII.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 11.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 11.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret und der Clochard.


      Maigret und der Clochard, 1971.
    Edition allemande (Heyne).


    En anglais :
    1973 : Maigret and the Bum (première édition américaine).
    1973 : Maigret and the Dosser (première édition anglaise).


      Maigret and the Bum, 1973.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


      Maigret and the Bum, [ ? ].
    Edition [ ? ].


    En italien :
    1966 : Maigret e il vagabondo.



  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Maigret et le clochard
    , téléfilm français de Louis Grospierre.
    Scénario et dialogues : Charles Maître.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Catherine Sauvage, Daniel Gélin, Johan Leysen, André Penvern, Serge Bento, Marion Hansel, Roland Monod, Annick Tanguy, Michel Derain…
    Première diffusion : Antenne 2, le 10 novembre 1982.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 56].


  • Intrigue
    Près du pont Marie (Paris, France), une nuit de mars, deux bateliers tirent de la Seine un clochard grièvement blessé. L'un des sauveteurs, un belge flamand nommé Joseph (dit Jef) Van Houtte, affirme avoir vu une Peugeot 403 rouge sur le quai peu avant le drame.

    Maigret apprend de Léa, une clocharde âgée, que la victime est un ancien médecin, depuis longtemps déjà sous les ponts de Paris. L'homme est identifié. Il s'appelle François Keller et est âgé de soixante-trois ans. Officiellement, il exerce le métier de chiffonnier et a pris place dans le monde de la cloche il y a vingt-deux ans. Après une mission décevante en Afrique, Keller a rompu tout lien avec la société, abandonnant sa fille unique et son épouse, dont la mentalité bourgeoise n'était pas conciliable avec son exigence d'idéal.

    A quelques pas de l'endroit où le clochard a été repêché, dans l'île Saint-Louis, habite la très riche Mme Keller. Elle est domiciliée non loin de sa fille, Jacqueline Rousselet, mère de quatre enfants et mariée à un homme d'affaires prospère.

    Les examens médicaux révèlent que le clochard a été assommé avant d'être jeté à l'eau. Dès lors, Maigret conclut qu'on ne pouvait avoir intérêt à s'attaquer à François Keller que dans le but de l'empêcher de parler…

    En interrogeant les clochards qui se retrouvent sous les ponts de la Seine, le commissaire reconstitue l'existence banale de l'ancien médecin. Parallèlement, la police retrouve la Peugeot rouge et ses occupants parviennent à prouver qu'ils n'ont rien à voir avec l'agression de Keller. Maigret porte ses soupçons sur Jef Van Houtte, le batelier qui, justement, a sauvé la vie de François Keller.

    Le Flamand, à bord de la péniche Zwarte-Zwann, navigue en direction de Rouen. Maigret le rejoint et l'interroge à bord du bateau, puis le convoque au Quai des Orfèvres où, péniblement, il va dénouer les liens de l'affaire Keller.

    Jef Van Houtte est marié à Anna (dite Anneke) et père d'un jeune enfant. Son épouse est la fille de son ancien patron, Louis Willems, alors propriétaire de la Zwarte-Zwann. A cette époque, Van Houtte était son matelot et il était fermement opposé à ce que celui-ci convole avec Anneke.

    Aussi, pour épouser Anneke, Van Houtte a-t-il dû commettre un crime : alors qu'il rentrait à bord fin saoul, il a poussé Louis Willems à l'eau, qui s'est noyé. La Zwarte-Zwann était amarrée sous le pont de Bercy et un clochard a vu son geste. Mais il s'est tu.

    Willems étant ivre au moment de sa chute et Van Houtte ayant prétendu être venu à son secours trop tard, la police a classé l'affaire sans que le matelot soit le moins du monde inquiété. Six semaines après la mort de Louis Willems, Jef Van Houtte épousait sa fille et devenait propriétaire de la péniche de son patron.

    Il n'empêche ! Van Houtte n'a pas l'esprit libre et l'existence de ce clochard — ce témoin gênant qui n'a pourtant jamais parlé — ne le laisse pas tranquille. Pour Maigret, il ne fait aucun doute que François Keller est ce clochard par lequel Van Houtte se sent menacé.

    Deux ans s'écoulent avant que Jef Van Houtte ne retrouve François Keller. Il le frappe à la tête et le jette dans la Seine. Mais ses cris alertent Julien Goulet, patron de la péniche Le Poitou, et la présence de ce second marinier oblige le Flamand à secourir l'homme qu'il vient de précipiter à l'eau, ce témoin qu'il croit à tort dangereux et dont il entendait bien se débarrasser définitivement.

    La confrontation entre le batelier de la Zwarte-Zwann et l'ancien médecin ne donne rien. Comme la première fois, François Keller garde le silence. Il refuse de témoigner contre Jef Van Houtte car, dit-il, ce qui est impossible, c'est de juger. Bien que Maigret soit convaincu de la culpabilité de Jef Van Houtte, il ne dispose pas de preuves et doit se résoudre à le relâcher.

    Le refus de dénoncer un coupable et de juger autrui confère à la personnalité énigmatique de François Keller une noblesse que le commissaire, malgré son désappointement, ne peut s'empêcher de reconnaître.




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