Maigret et les braves gens
Roman

  • Rédaction
    « Noland », Echandens (Vaud, Suisse), du 5 au 11 septembre 1961.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Conservation : collection privée.


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Figaro », n° 5'518-5'541 du 31 mai au 27 juin 1962 (soit 23 livraisons).




      Maigret et les braves gens, 1962.
    Publication en préoriginale.




  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : avril 1962.
    Paris, Presses de la Cité ; 17 x 11,5 cm, 190 pages ; couverture illustrée en couleurs (pipe et ronds de fumée).

    Tirage de tête
    100 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 100.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Maigret et les braves gens, 1962.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    [En préparation].


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complète (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XXII.
    In Tout Simeno (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 11.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 11.
    In Romans (Paris, Gallimard, 2003 ; « Bibliothèque de la Pléiade ») - tome II.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret und die braven Leute.

    En anglais :
    1975 : Maigret and the Black Sheep (première édition américaine).
    1976 : Maigret and the Black Sheep (première édition anglaise).


      Maigret and the Black Sheep, 1976.
    Edition américaine
    (Harcourt Brace Jovanovich).


      Maigret and the Black Sheep, 1976.
    Edition anglaise (Book Club Associates).


    En italien :
    1966 : Maigret e la famiglia felice.



  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Maigret et les braves gens
    , téléfilm français de Jean-Jacques Goron.
    Scénario et dialogues : Joëlle Goron.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Anouk Ferjac, Alix de Konopka, Bernard Allouf, Annick Tanguy, Henri Courseaux, Armand Mestral, André Penvern, Jenny Clève, Germaine Delbat…
    Première diffusion : Antenne 2, le 14 août 1982.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 55].


  • Intrigue
    Francine Josselin (cinquante-et-un ans) et sa fille Véronique (vingt ans) sont au théâtre, tandis que leurs conjoints respectifs passent la soirée ensemble, dans l'appartement des Josselin (quartier de Montmartre, Paris, France).

    René Josselin (environ soixante-cinq ans) est homme d'affaires retraité. Il a été directeur de cartonnerie. Son gendre, Paul Fabre est un pédiatre dévoué à l'excès à ses patients. Alors que les deux hommes devisent tranquillement, le médecin reçoit un coup de fil : il est appelé d'urgence auprès d'un enfant malade, qu'il ne trouvera jamais. L'adresse qu'on lui a donnée est fausse. On a simplement voulu l'éloigner de son beau-père.

    Et lorsque les deux femmes rentrent du théâtre, elles trouvent René Josselin étendu dans son salon : il a été tué par deux balles de revoler, un automatique 6,35 appartenant à la victime elle-même.

    René Josselin était un homme apprécié, auquel on ne connaît pas d'ennemi. D'ailleurs, la famille Josselin ne se compose que de braves gens qui n'ont rien à se reprocher. Et tous possèdent un alibi. Certes, celui du docteur Fabre est le plus fragile, mais rien ne laisse supposer qu'il puisse être l'assassin.

    Dès le début de son enquête, Maigret est guidé par deux sentiments. Le premier le conduit à penser que l'auteur du crime est un proche de la famille ; le second, que la famille elle-même a deviné qui est le meurtrier et que, par bonté de cœur, elle ne livre pas le nom du coupable.

    C'est avec difficulté que le commissaire recueille des informations susceptibles de le mener sur une piste concrète. Dans ce milieu bourgeois, composé de gens d'une honnêteté irréprochable et que rien ne prédisposait à vivre un tel drame, on se montre aimable avec lui, mais on se tait.

    La découverte d'une chambre de bonne, d'habitude inutilisée — mais dans laquelle, visiblement, un inconnu vient de séjourner — au sixième étage de l'immeuble dans lequel habitent les Josselin, va relancer les affaires de Maigret. Ce d'autant plus que la clef qui sert à ouvrir la porte de cette chambre se trouve normalement pendue à un clou, dans la cuisine des Josselin.

    L'assassin connaissait donc à la fois l'emplacement du revolver de René Josselin et celui de la clef qui lui permettrait de passer tranquillement la nuit dans une chambre de bonne, sans avoir à entrer ni à sortir de l'immeuble entre 22 heures 15 et 23 heures, soit le moment durant lequel Josselin a été tué.

    Muni d'une photo de René Josselin, Maigret enquête de café en café. Il finit par tomber sur un garçon qui reconnaît Josselin et affirme l'avoir vu récemment en compagnie d'un homme d'une quarantaine d'années. D'autres témoignages lui permettent d'établir que René et Francine Josselin ont rencontré séparément ce même homme qui a été vu, pendant la journée précédant le crime.

    Presque à contrecœur, Maigret pousse Francine Josselin dans ses derniers retranchements. Et la veuve finit par avouer que l'inconnu avec lequel René et elle se sont entretenus n'est autre que son frère cadet, Philippe de Lancieux.

    Philippe ne s'est jamais remis d'une enfance difficile. Orphelin de mère, rejeté par un père alcoolique et renvoyé de tous les établissements scolaires qu'il a fréquentés, il a mené une vie complètement dissolue. Il soutirait de l'argent à sa sœur et à son beau-frère, trop indulgents à son égard, depuis le début de leur mariage.

    Homme désaxé, devenu mythomane, Philippe de Lancieux réclamait des sommes toujours plus importantes. S'il a abattu René Josselin, c'est sans doute que celui-ci avait décidé de mettre fin à ses largesses.

    Francine Josselin, ne veut rien entendre des raisons qui ont poussé son frère à tuer l'homme qu'elle aimait. Jusqu'au bout, elle a cherché à le protéger en se taisant. Pour lui laisser le temps de s'enfuir. Parce qu'elle se sent responsable des fautes commises par son frère. Parce qu'elle s'est toujours sentie coupable de ne pas lui avoir consacré sa vie tout entière. Son mariage n'est, d'ailleurs, à ses yeux qu'une façon d'avoir trahi son frère.

    Maigret lancera un mandat d'arrêt contre Philipe de Lancieux. Il sera retrouvé six mois plus tard, transpercé de nombreux coups de couteau, sans doute victime d'un règlement de comptes dans le Milieu.




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