Maigret s'amuse
Roman

  • Rédaction
    « Golden Gate », Cannes (Alpes-Maritimes, France), du 6 au 13 septembre 1956.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit ; 160 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire, mots barrés au crayon bleu gras ; signé et daté de : « Golden Gate », Cannes, le 13 septembre 1956.
    Conservation : collection privée ; photocopie au Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Figaro », n° 3'861-3'883 du 4 février au 1er mars 1957 (soit 23 livraisons).







    Maigret s'amuse, 1957
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 11 mars 1957.
    Paris, Presses de la Cité ; 17 x 11,5 cm, 184 pages ; couverture en carton léger, illustration photo sur fond blanc (« Maigret » est imprimé en couleurs).

    Tirage de tête
    100 exemplaires sur alfa Cellunaf, numérotés de 1 à 100.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Maigret s'amuse, 1957.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Maigret s'amuse, 1990.
    Réédition (Pocket)


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XX.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 8.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 8.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret amüsiert sich.
    On trouve aussi : Maigret als Zuchauer.

    En anglais :
    1958 : None of Maigret's Business (première édition américaine).
    1957 : Maigret's Little Joke (première édition anglaise).


      Maigret's Little Joke, 1957.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


      Maigret's Little Joke, 1961.
    Edition anglaise (Arrow Book).


      Maigret's Little Joke, [ ? ].
    Edition [ ? ].


    En italien :
    1958 : Maigret si derverte.



  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre Maigret's Little Joke, téléfilm anglais de Terence Williams.
    Adaptation et dialogues : Donald Bull.
    Avec : Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville Jason, Victor Lucas, Michael Goodliffe, Neil McCallum, Stephanie Bidmead, Shelagh Fraser, Barry Letts…
    Première diffusion : BBC TV, le 24 décembre 1963.

    Maigret s'amuse, téléfilm français de René Lucot.
    Adaptation et dialogues : Serge Ganzl.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Robert Rondo, Cassandre Hornez, André Dumas, Paul Bisciglia, Jacques Bouanich, Lina Roxa, Annick Tanguy, François Cadet…
    Première diffusion : Antenne 2, le 29 juin 1983.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 58].


  • Intrigue
    Nous sommes au mois d'août. En raison de quelques petits ennuis de santé, Maigret décide de prendre de vraies vacances. Bien qu'il donne à la P. J. son adresse aux Sables-d'Olonne, le commissaire reste toutefois, incognito, à Paris (France) où il compte flâner à son aise en compagnie de son épouse.

    Incidemment, en lisant les journaux, Maigret apprend qu'on a découvert le corps dénudé d'une femme dans le placard d'un cabinet médical situé sur le boulevard Haussmann. La victime se nomme Eveline Jave (vingt-huit ans). Son mari, Philippe (quarante-quatre ans), médecin à la clientèle mondaine, est propriétaire du cabinet dans lequel le crime a été commis. La mort d'Eveline a été provoquée par une injection de digitaline qui aurait été inoffensive si la jeune femme n'était pas atteinte d'une maladie cardiaque.

    L'affaire est d'autant plus curieuse qu'Eveline Jave n'était pas censée se trouver — ce samedi — dans la capitale, mais en vacances sur la Côte d'Azur en compagnie de sa fille (trois ans), de la nurse de celle-ci, la revêche Mlle Jusserand (cinquante ans) et de son époux, qui s'était fait remplacer à Paris par son confrère Gilbert Négrel.

    Bien entendu, le commissaire se passionne pour l'enquête qui, en son absence, est conduite par l'un de ses inspecteurs, Albert Janvier. Entre deux promenades dans Paris avec Mme Maigret, il se livre à une lecture assidue des journaux. C'est ainsi qu'il prend connaissance du fait que, le jour du drame, les Jave sont revenus secrètement à Paris, chacun de leur côté et dans un avion différent.

    Personne n'a vu Eveline Jave le jour de sa mort. Ni la concierge, ni la bonne (Josépha Chauvet), ni même le docteur Négrel, qui a passé l'après-midi dans le cabinet de Philippe Jave.

    Malgré son envie, Maigret s'interdit de se montrer au Quai des Orfèvres. Car bien sûr, en vacances, il ne saurait être à Paris ! En revanche, il s'autorise à envoyer de temps en temps des billets anonymes à Janvier afin de l'aider à orienter ses recherches.

    Quant à Philippe Jave, il déclare être venu à Paris en croyant sa femme chez une amie à Saint-Tropez. Raison pour laquelle il n'est passé ni à son domicile, ni à son cabinet, mais est allé directement chez sa maîtresse, Antoinette Chauvet, vingt-neuf ans, qui se trouve être aussi la fille de la bonne.

    Philippe Jave a un alibi, Gilbert Négrel, un mobile. Il a été l'amant d'Eveline Jave et l'a quittée récemment pour une brillante jeune femme de vingt-quatre ans. Martine Chapuis, fille d'un juriste connu, est licenciée en droit et étudiante en médecine. Si sa liaison avec Eveline venait à être connue, cela pourrait mettre en péril ses fiançailles avec Martine.

    Maigret comprend que le comportement d'Eveline Jave, née Le Guérec, est au centre de l'intrigue. A l'âge de treize ans, l'adolescente découvre l'importance de sa maladie. Trois ans plus tard, elle décide de profiter de la vie au maximum et — à Concarneau, sa ville natale — compromet de nombreux hommes mariés. Son père est bien heureux de s'en débarrasser en la jetant dans les bras d'un médecin parisien, étranger à toutes les rumeurs qui courent au sujet d'Eveline, dont les trophées de chasse s'accumulent. Son mariage tourne rapidement à l'aigre. Délaissée par son mari, puis par son amant, Eveline passe de la déception à la frustration. Elle devient alors dépensière, s'offre des bijoux de valeur et endette Philippe Jave.

    Par ruse, Maigret réussit à savoir que l'alibi du docteur Jave ne tient pas. En effet, celui-ci a été prévenu du départ d'Eveline pour Paris par Mlle Jusserand, la nurse qui, bien que plus âgée que son patron, n'en est pas moins amoureuse. Tout en gardant l'anonymat, le commissaire fait part de cette information capitale à Janvier.

    Le jour de sa mort, Eveline se rend au cabinet de son mari où elle sait que Gilbert Négrel consulte. Elle veut lui demander de renoncer à Martine Chapuis. Ennuyé, Négrel repousse les avances d'Eveline et quitte le cabinet plus tôt que prévu. Ce n'est donc pas lui qui a tué son ancienne maîtresse, bien qu'elle le harcelait.

    Sitôt après le départ de Négrel, Jave fait irruption dans le cabinet. Il tue sa femme, la déshabille et l'enferme dans un placard afin de faire peser les soupçons sur son confrère. Ce n'est qu'après un long et pénible interrogatoire que le médecin fait des aveux complets.

    Ainsi l'inspecteur Janvier, aidé par quelques coups de pouce anonymes de Maigret, parvient à conclure seul sa première enquête. Mais, pour montrer au commissaire qu'il n'a pas du tout été dupe de son petit subterfuge, il lui adresse une lettre anonyme sur laquelle il inscrit deux mots : Merci, patron…




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