Maigret voyage
Roman

  • Rédaction
    « Noland », Echandens (Vaud, Suisse), du 10 au 17 août 1957.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon ocre ; feuilles percées 154 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire ; signé et daté de : Noland, le 17 août 1957.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires de l'auteur, est intitulée Maigret et la petite comtesse, titre barré au profit de Maigret voyage.


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 2 décembre 1957.
    Le copyright est 1958, mais l'achevé d'imprimé porte bien la date du 2 décembre 1957.
    Paris, Presses de la Cité ; 17 x 11,5 cm, 187 pages ; couverture illustrée en couleurs (pipe et ronds de fumée).

    Tirage de tête
    100 exemplaires sur bouffant alfa Cellunaf, numérotés de 1 à 100.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Maigret voyage, 1957.
    Edition originale (collection privée).


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    En feuilleton :
    Dans le quotidien « Le Figaro », n° 4'184-4'205 du 18 février au 14 mars 1958 (soit 22 livraisons) ; illustrations de Besson.

    Initialement, le roman devait être publié dans « Le Figaro » sous le titre Maigret au George V, mais cette option n'a finalement pas été retenue.






     
    Maigret voyage, 1957.
    Réédition.


    Autre(s) réédition(s) :


      Maigret voyage, 1968.
    Réédition (Presses de la Cité).



  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XX.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 9.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 9.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret auf Reisen.

    En anglais :
    1974 : Maigret and the Millionaires (première édition américaine).
    1974 : Maigret and the Millionaires (première édition anglaise).


      Maigret and the Millionaires, [ ? ].
    Edition [ ? ].


      Maigret and the Millionaires, [ ? ].
    Edition [ ? ].


    En italien :
    1959 : Maigret viagga.



  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre Another World, téléfilm anglais de Michael Hayes.
    Adaptation et dialogues : Donald Bull.
    Avec : Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville Jason, Victor Lucas, Clare Kelly, Alan MacNaughtan, Moira Redmond, Ferdy Mayne…
    Première diffusion : BBC TV, le 12 mars 1963.

    Maigret voyage, téléfilm français de Jean Paul Carrère.
    Adaptation et dialogues : Yves Jamiaque.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Jacques François, Katia Tchenko, Ivan Desny, Nicolas Vogel, Claude Petit, François Cadet…
    Première diffusion : Antenne 2, le 23 mai 1987.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 71].


  • Remarque(s)
    Dans L'univers de Simenon, Maurice Piron souligne qu'à « travers la peinture du cercle étroit formé par le monde de la haute finance, sur lequel il jette un regard dépourvu d'aménité, l'auteur s'efforce une fois de plus, par l'intermédiaire de Maigret, d'oublier les différences de surface qui existent entre les hommes, de gratter le vernis pour découvrir, sous les apparences diverses, l'homme tout nu ».


  • Intrigue
    Le 7 octobre, le colonel David Ward (soixante-trois ans), un richissime homme d'affaires britannique est retrouvé noyé dans sa baignoire de l'Hôtel George V (Paris, France), où il occupe un appartement. Le docteur Frère, le médecin appelé par l'hôtel, est d'avis qu'on l'a aidé à mourir en lui maintenant la tête sous l'eau, ainsi qu'en témoignent clairement les marques que le cadavre porte au cou et aux épaules.

    La nuit même de la mort de Ward, sa maîtresse, la comtesse Palmieri (quarante ans) — née Louise La Serte, devenue italienne par son premier mariage avec le comte Marco Paverini, dont elle est divorcée — fait une tentative de suicide au gardénal. Elle est transportée dans un hôpital, qu'elle quitte au matin pour Nice.

    La comtesse se réfugie chez Joseph (dit Jef) Van Meulen (entre soixante-cinq et septante ans), le propriétaire d'une fabrique de produits chimiques. Il est aussi son second mari, dont elle est également divorcée.

    Dans le but d'interroger la comtesse Palmieri, Maigret se rend à Nice. Mais sur les conseils de Van Meulen, elle est déjà repartie pour Lausanne.

    Un entretien avec Van Meulen confirme au commissaire les renseignements qu'il a recueillis à Paris auprès de John T. Arnold (environ cinquante ans), un Anglais ami et bras droit du colonel Ward depuis trente ans. A savoir que la comtesse et son premier mari, Marco Paverini, se sont séparés malgré leur passion l'un pour l'autre, parce qu'ils étaient tous deux à court de ressources. Mais ils continuent de se voir et renouent quelques fois leurs relations intimes.

    A Lausanne, Maigret retrouve la comtesse. C'est une femme désemparée qui proteste de son innocence. La veille du drame, la comtesse a surpris Paverini au bras d'une riche mondaine. Tant par jalousie que par dépit, elle a aussitôt voulu rompre avec le colonel Ward, alors que celui-ci était sur le point de divorcer de sa troisième femme afin de pouvoir épouser la comtesse une seconde fois ! Cette annonce provoque une dispute entre les deux amants et la comtesse quitte le George V. Prise de remords — et souhaitant se réconcilier avec le colonel — elle revient peu de temps après à l'hôtel. Mais Ward est mort et, prise de panique, elle a tenté de se suicider.

    Pour Maigret, il est évident que la comtesse est beaucoup trop frêle pour réussir à maintenir sous l'eau un corps comme celui de Ward. D'ailleurs quel mobile aurait-elle eu pour tuer son amant, qui est surtout son protecteur et qu'elle est toujours sans ressources ? Qu'elle ait cédé au désespoir en découvrant le cadavre du colonel est plausible.

    Ne soupçonnant pas la comtesse, le commissaire procède par élimination. A ce jeu, l'ami de toujours, John T. Arnold devient le suspect idéal. De retour à Paris, Maigret rôde dans l'hôtel George V et dans ses alentours durant une bonne partie de la nuit. Il cherche un mobile valable au meurtre. Le secrétaire du colonel est un homme sans fortune personnelle et sans avenir, en dehors de son état de domestique de luxe. Le commissaire parvient à découvrir que John T. Arnold est - secrètement - en relation avec l'épouse de Ward.

    Et le colonel est en instance de divorce. Quelle relation Arnold entretient-il avec Mme Ward ? Maigret ne le sait pas. Mais il imagine. Si Arnold tue son maître avant que soit prononcé le divorce, c'est Mme Ward qui hérite de la fortune du colonel. Et si Arnold sait se faire aimer de Mme Ward, alors il accède au luxe dont il a toujours rêvé.

    Mais ce n'est là qu'une supposition. Maigret n'a aucune preuve. Aussi décide-t-il de jouer la comédie de la certitude. Le 9 octobre, il convoque dans son bureau du Quai des Orfèvres toutes les personnes qui ont côtoyé David Ward ou qui auraient pu apercevoir l'assassin.

    Arnold craque et ne tarde pas à avouer qu'il est le meurtrier. Au grand soulagement de Maigret, dont le plan aurait pu échouer, si son adversaire avait fait preuve d'un peu plus de flegme britannique !




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