La maison du juge
Roman

  • Rédaction
    Nieul-sur-Mer (Charente-Maritime), le roman est achevé le 31 janvier 1940 (date relevée dans l'édition originale).
    Selon la liste secrétariale de Simenon : durant l'hiver 1939-1940.
    Selon
    le livre de comptes de Simenon : en février 1940.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Le manuscrit a été vendu aux enchères au profit des prisonniers de guerre, à l'initiative de l'auteur en 1943.

    Enveloppe de teinte terre de Sienne sur laquelle figurent les noms de treize personnages (dont neuf caractérisés, plus cinq barrés et, au verso de l'enveloppe, une liste de trente-deux patronymes ou prénoms, dont deux caractérisés, plus un barré), six noms de lieux et des renseignements divers (une brève chronologie, plus une autre barrée, un nombre répété et un titre de fonction).
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe est intitulée A marée basse.


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans l'hebdomadaire « Les Ondes », n° 1-19 du 27 avril au 31 août 1941 (soit 19 livraisons) ; illustrations de Ry [ ? ].


       




     


      La maison du juge, 1941.
    Publication en préoriginale.


  • Edition originale
    In Maigret revient..., (Paris, Gallimard, N.R.F., 1942).


      Maigret revient..., 1942.
    La maison du juge.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    En feuilleton :
    Dans dans l'hebdomadaire « L'Union française », n° [ ? ] du [ ? ] au [ ? ]1943 (soit [ ? ] livraisons).





    La maison du juge, 1941.
    Réédition.



  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome X.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 23.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 23.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret im Haus des Richters.

    En anglais :
    1979 : Maigret in Exile (première édition américaine).
    1978 : Maigret in Exile (première édition anglaise).


      Maigret in Exile, 1978.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


      Maigret in Exile, [ ? ].
    Edition [ ? ].


    En italien :
    1961 : Maigret e la casa del giudice.


      Maigret e la casa del giudice, 1975.
    Edition italienne (A. Mondadori).



  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre The Judge's House, téléfilm anglais de Terence Dudley.
    Scénario : Elaine Morgan.
    Avec: Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville Jason, Victor Lucas, Leslie French, Lyn Ashley, Raymond Mason, Patricia Hayes, Paul Bacon…
    Première diffusion : BBC TV (Grande-Bretagne), le 26 novembre 1963.

    La maison du juge, téléfilm français de René Lucot.
    Adaptation et dialogues : Claude Barma et Jacques Rémy.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Jean-José Fleury, Jeanne Perez, Pierre Valde, Guy Daumoy, Michel Auger, André Dumas, Elizabeth Ducher, Bétrice Beltoise, Jacqueline Pierreux…
    Première diffusion : TV 1 (France), le 1er février 1969.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 07].

    Sous le titre Maigret et la maison du juge, téléfilm français de Bertrand Van Effenterre.
    Scénario et dialogues : Santiago Amigorena et Bertrand Van Effenterre.
    Avec : Bruno Crémer (Maigret), Michel Bouquet, Bruno Wolkowitch, Karin Viard, Julien Maurel, Eric Thomas, Josiane Lévêque, Marcel Champel, Julien Maurel, Jean-Claude Bolle-Reddat, Sandrine Manciet, Jean-Marie Frin, Fernand Gaillot…
    Première diffusion : [ ?], le [ ? ] 1991.
    [Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer ; 4].


  • Intrigue
    En disgrâce à Paris, le commissaire Maigret est muté à Luçon (Vendée, France). Il s'ennuie depuis trois mois lorsque, un jour de mi-janvier, une habitante de L'Aiguillon, Adine Hulot (soixante-quatre ans), dite Didine, lui rapporte une curieuse affaire. Elle a vu un cadavre dans la maison de son voisin, le juge de paix retraité Forlacroix.

    Le soir-même, Maigret se rend à L'Aiguillon et, juste au moment où il arrive devant la maison du juge, celui-ci s'apprête à se débarrasser du cadavre, en le jetant dans la mer. Avec un calme déconcertant, le juge explique au commissaire qu'il ne connaît absolument pas l'identité de l'homme au crâne défoncé qu'il a découvert la veille chez lui et dont la présence est pour le moins encombrante…

    Le juge Forlacroix est un homme distingué. Il vit avec sa fille, Lise (environ vingt-trois ans), une belle jeune femme un peu simple d'esprit, qu'il enferme chaque soir dans sa chambre sous prétexte qu'elle n'est pas tout à fait comme les autres. En vérité, c'est parce qu'elle accueille volontiers dans son lit tous les jeunes gens du village. Le plus régulier d'entre eux se nomme Marcel Airaud (vingt-cinq ans), un boucholeur qui prend la fuite dès le début de l'enquête.

    Forlacroix a aussi un fils (en réalité, d'un amant de sa femme, dont il est maintenant séparé), Albert (vingt-sept ans), avec lequel il ne s'entend pas. Si Albert est resté à L'Aiguillon, c'est uniquement pour être proche de sa sœur.

    Immanquablement, les premiers soupçons de Maigret se portent sur le juge. Sous la pression du commissaire, Forlacroix avoue un meurtre… vieux de quinze ans. En effet, alors qu'il était en poste à Versailles, il a abattu un amant de sa femme avant de la quitter. Alors qu'il se laisse conduire en prison, le juge demande à Maigret de veiller sur Lise. Il lui annonce aussi qu'il a proposé à Airaud d'épouser sa fille.

    Deux questions taraudent l'esprit de Maigret : Lise est-elle vraiment désaxée et pourquoi son père la jette-t-il dans les bras d'un simple boucholeur ? Deux événements apportent quelques éléments de réponse. Tout d'abord, Marcel Airaud est retrouvé : il se cachait chez Albert Forlacroix. Les deux hommes refusent toutefois de parler à Maigret. Ensuite, la victime est identifiée : il s'agit du psychanalyste Emile Janin, parfaitement inconnu au village et ses environs. Et pour cause : il vient de Nantes !

    C'est la mère de Marcel Airaud qui l'a mandaté. Comme elle s'oppose au mariage de son fils avec Lise Forlacroix, elle a demandé au spécialiste un diagnostic sur la santé mentale de la jeune femme. C'est Albert qui introduit le docteur Janin auprès de sa sœur pour qu'il puisse l'examiner. Non seulement le psychanalyste pense que Lise est incurable, mais il estime que son devoir est d'en informer Marcel Airaud. En faisant part de son intention à Albert, il lui dit aussi avoir découvert que Lise est enceinte de trois mois. De qui ? Bien malin qui pourrait le dire puisqu'elle couche avec n'importe qui.

    Il n'était pas prévu que Janin découvre la grossesse de Lise, car c'est un détail qui a été caché à Marcel Airaud. Albert, lui, savait que sa sœur était enceinte. Par fierté, il veut que Marcel épouse rapidement Lise afin de mettre un terme à une situation irrégulière qu'il ne peut pas tolérer.

    Grâce à la voisine de Forlacroix, Didine, Maigret parvient à reconstituer ce qui s'est passé la nuit du drame. Après que le docteur Janin ait examiné Lise et découvert qu'elle était enceinte, Albert est persuadé que Marcel Airaud refusera le mariage. De rage, il tue Janin et fait croire à Marcel que, dans un accès de démence, c'est Lise qui a frappé à mort le psychanalyste.

    Marcel Airaud est vraiment amoureux de Lise. Pour détourner les soupçons, il feint de prendre la fuite. Pour Albert, le témoignage de Didine est accablant et le jeune homme est contraint d'avouer son geste. Il retrouvera donc son père en prison. Quant à Lise, elle entrera dans une clinique spécialisée.

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