Les Mémoires de Maigret
Roman

  • Rédaction
    « Shadow Rock Farm », Lakeville (Connecticut, U.S.A.), du 19 au 27 septembre 1950.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier pelure ; 144 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire, quelques corrections d'une autre main au stylo à bille bleu ; daté fictivement de : Meung-sur-Loire, le 27 septembre 1950.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le mensuel « Constellation », n° 34-37 de février à mai 1951 (soit 4 livraisons).


     

    Les Mémoires de Maigret, 1951.
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : janvier 1951.
    Par erreur, l'achevé d'imprimer mentionne 1er trimestre 1950, au lieu de 1er trimestre 1951.
    Paris, Presses de la Cité ; 18 x 11,5 cm, 219 pages ; couverture en carton léger, illustration photo sur fond noir (« Maigret »est imprimé en couleurs).
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


      Les Mémoires de Maigret, 1951.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Tirage numéroté :
    Achevé d'imprimer : décembre 1955.
    Paris, Presses de la Cité ; 17 x 11,5 cm, 185 pages ; couverture en carton léger, illustration photo sur fond noir (« Maigret » est imprimé en couleurs).
    100 exemplaires sur vélin pur fil, numérotés de 1 à 100.

    L'illustration de la couverture est la même que pour l'édition originale. Toutefois, l'ouvrage était légèrement plus petit, le nom de l'éditeur ne figure pas sur la couverture. Le nom de l'auteur n'est plus biffé en blanc, mais en rouge.


      Les Mémoires de Maigret, 1955.
    Réédition.


    Edition illustrée :
    In « Constellation », 1961. Il s'agit d'un numéro spécial (le premier) de cette revue mensuelle qui existe depuis quatorze ans. Les Mémoires de Maigret y figurent à côté de huit nouvelles et onze romans. Les illustrations sont signées, mais pas de manière lisible.


     

    Les Mémoires de Maigret, 1961.
    Réédition.



    Autre(s) réédition(s) :


      Les Mémoires de Maigret, 1957.
    Réédition (Presses de la Cité).


      Les Mémoires de Maigret, 1970.
    Réédition (Presses Pocket).


      Les Mémoires de Maigret, 1982.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XV.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 4.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 4.
    In Romans (Paris, Gallimard, 2003 ; « Bibliothèque de la Pléiade ») - tome II.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret's Memoiren.

    En anglais :
    1966 : Maigret's Memoirs (première édition américaine).
    1963 : Maigret's Memoirs (première édition anglaise).


      Maigret's Memoirs, 1963.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


      Maigret's Memoirs, [ ? ].
    Edition [ ? ].



    En italien :
    1958 : Le memorie di Maigret.


  • Intrigue
    Nous sommes en 1950. Jules Maigret (soixante-huit ans), commissaire divisionnaire de la P. J. parisienne, est admis à la retraite et se retire dans sa maison de Meung-sur-Loire (Loiret, France), où il décide de rédiger ses Mémoires afin de rectifier le portrait plus vrai que nature qu'a tracé de lui le romancier Sim devenu Simenon.

    Maigret naît en 1881, à Saint-Fiacre (Allier, France), un petit village campagnard dans les environs de Moulins. Son père, Evariste, est régisseur dans la vaste propriété appartenant à la plus ancienne et plus riche famille du village. Alors qu'il n'est âgé que de huit ans, sa mère meurt en couches des suites de la maladresse du docteur Gadelle, un médecin alcoolique.

    Evariste Maigret confie son fils à sa sœur, qui a épousé un boulanger de Nantes. C'est dans cette ville que Jules passera sa jeunesse et fera ses études, ne voyant son père que durant les vacances scolaires. Cet homme de la terre, paisible, honnête et compréhensif, le marque néanmoins profondément. C'est à lui que, plus tard, il ressemblera moralement.

    En 1901, Jules Maigret — qui a vingt ans — doit interrompre ses études de médecine à cause de la mort de son père, qu'une tuberculose pulmonaire a enlevé. Il quitte l'Ecole de médecine de Nantes et gagne Paris où il espère trouver un emploi. Grâce à un voisin de palier, il entre dans la police en tant que simple porteur de dépêches. Il sera ensuite agent en uniforme, puis secrétaire du commissaire Le Bret dans le quartier de Saint-Georges. Après avoir résolu la difficile affaire Gendreau-Balthazar (voir : La première enquête de Maigret), Maigret est nommé inspecteur. Quelques semaines après cette promotion, il fait la connaissance de Louise, une jeune Alsacienne — originaire de Colmar — calme et sérieuse, qui deviendra Madame Maigret. A cette époque, Louise vit boulevard Beaumarchais, chez son oncle et sa tante, Anselme et Géraldine Léonard, tous deux très âgés (lui quasi centenaire, elle qautre-vingts ans).

    Jusqu'en 1911-1912, Maigret fait son apprentissage de policier. Il passe d'une brigade à l'autre et découvre Paris sous toutes les coutures : les rues, les gares, les bistrots, les garnis, les grands magasins… A trente ans, il est admis dans la Brigade spéciale du commissaire Guillaume, réalisant ainsi le grand rêve de sa vie, qui était d'entrer au Quai des Orfèvres, dirigé alors par Xavier Guichard, un homme qui a été autrefois l'ami de son père, du temps où il était régisseur à Saint-Fiacre.

    C'est grâce à Xavier Guichard que Maigret fera un jour la connaissance d'un jeune homme de vingt-quatre ans, le romancier Georges Sim. Sous le patronyme de Simenon, celui-ci suivra le commissaire Maigret comme son ombre et créera sa légende.

    Maigret termine ses Mémoires en énumérant les affaires et les crimes dont il s'est occupé. Il regrette que Simenon n'ait raconté que les plus exceptionnels ou les plus intéressants d'un point de vue psychologique. Car il estime que ceux-ci ne représentent qu'une part insignifiante de ses activités. Car le policier n'est pas un héros, c'est seulement un homme qui fait son métier de fonctionnaire. Et ce métier est beaucoup plus monotone qu'on pourrait le croire en lisant les romans de Simenon !

    En conclusion, Maigret reconnaît que Simenon a sans doute eu raison d'échafauder un univers romanesque qui déforme les apparences de la P. J. à seule fin d'en préserver la substance.




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