La nuit du carrefour
Roman

  • Rédaction
    Hôtel La Michaudière (Château de Guigneville), Guigneville-sur-Essonne (Seine-et-Oise, aujourd'hui Essonne, France), en avril 1931.

  • Manuscrit
    [ ? ].
    Le manuscrit a été détruit par l'auteur.

  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.

  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : juin 1931.
    Paris, A. Fayard ; 19 x 12 cm, 251 pages ; couverture illustrée (photo de Lecram) ; 6 Fr.
    [« Collection des romans policiers »].
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


     

    La nuit du carrefour, 1931.
    Edition originale.



  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Tirage de luxe :
    Achevé d'imprimer : [ ? ].
    Paris, A. Fayard ; 19 x 12 cm, 251 pages ; couverture blanche, papier fort
    50 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma.


    En feuilleton, avec illustrations :
    Dans l'hebdomadaire « Police-Magazine », n° 371-381 du 2 janvier au 13 mars 1938 (soit 11 livraisons) ; illustrations (photos et dessins) de [ ? ].


     


     


     


     

    La nuit du carrefour, 1938.
    Réédition.



    Edition illustrée :
    Achevé d'imprimé : 29 septembre 1972.
    Genève, Famot ; 18 x 12 cm, 241 pages ; illustrations de Jean-Claude Leymarie ; reliure d'édition.
    Collection « Les Grands Maîtres du Roman Policier ».
    Edition hors commerce : les exemplaires sont réservés par François Beauval ses amis bibliophiles.


     

    La nuit du carrefour, 1972.
    Réédition.



    Autre(s) réédition(s) :


      La nuit du carrefour, 1947.
    Réédition (A. Fayard).


      La nuit du carrefour, 1970.
    Réédition (Le Livre de Poche).


    Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome II.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 16.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 16.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigrets Nacht an der Kreuzung.

    En anglais :
    1933 : The Crossroad Murders (première édition américaine).
    1933 : The Crossroad Murders (première édition anglaise).
    On trouve aussi : Maigret at the Crossroads.


      Maigret at the Crossroads, 1963.
    Edition anglaise (Penguin Books).


      Maigret at the Crossroads, [ ? ].
    Edition anglaise (Penguin Books).


    En italien :
    1934 : Il mistero del crocevia.
    On trouve aussi : Maigret e la casa delle tre vedove et Il crocevia delle tre vedove.


      Maigret e la casa delle tre vedove, 1970.
    Edition italienne (A. Mondadori).


  • Adaptation(s) cinématographique(s)
    Liste non exhaustive

    La nuit du carrefour, film français de Jean Renoir.
    Adaptation, scénario et dialogues : Jean Renoir et Georges Simenon
    Avec : Pierre Renoir (Maigret), Winna Winfried, Georges Koudria, Lucie Vallat, Jean Gehret, Jane Pierson.
    Sortie le 21 avril 1932 (Théâtre Pigalle, Paris).

    Il s'agit de la première adaptation cinématographique d'un roman de Simenon. Jean Renoir en a acheté les droits pour un montant de 50'000 francs. Selon Claude Gauteur, La nuit du carrefour reste, septante ans, après sa tournaison (terme que le cinéaste préférait à tournage) le meilleur « Maigret » et le meilleur Simenon à l'écran, et Pierre Renoir un des Maigret les plus subtils. La fameuse atmosphère simenonienne, c'est Jean Renoir, et lui seul, qui a su en donner l'exacte équivalence plastique.


      La nuit du carrefour, 1932.
    Affiche française ; 80 x 120 cm.


      La nuit du carrefour, 1932.
    Affiche française (Roger Valmer ) ;
    80 x 120 cm.


      La nuit du carrefour, 1932.
    Affiche française (Imprimerie A.B.C.) :
    80 x 120 cm.


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    La nuit du carrefour, téléfilm canadien de Robert Choquette.
    Adaptation et dialogues : [ ? ].
    Avec : [ ? ].
    Première diffusion : [ ? ], 1956.

    Sous le titre The Crooked Castle, téléfilm anglais de [ ? ].
    Scénario : Donald Bull.
    Avec: Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville Jason, Victor Lucas, Kevin Brennan, Gerard Heinz, Lisa Daniely, Roland Curram, Charles Farrell…
    Première diffusion : BBC TV (Grande-Bretagne), le 19 novembre 1962.

    La nuit du carrefour (première version, en noir et blanc), téléfilm français de François Villiers.
    Adaptation et dialogues : Claude Barma et Jacques Rémy.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Marika Green, Jacques Brunel, Félix Marten, André Gille, Janine Crispin, François Cadet, Gérard Zimmerman…
    Première diffusion : TV 1 (France), le 15 novembre 1969.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 09].

    La nuit du carrefour (seconde version, en couleurs), téléfilm français de Stéphane Bertin.
    Adaptation et dialogues : Joëlle Goron.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Lisa Kreuzer, Rudiger Vogler, Michel Galabru, Régis Ander, Téco Celio, François Cadet, Yvonne Clech, Annick Tanguy, Denis Manuel …
    Première diffusion : Antenne 2 (France), le 14 novembre 1984.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 65].

    Sous le titre Maigret et la nuit du carrefour, téléfilm français d'Alain Tasma.
    Scénario : Alain Tasma.
    Dialogues : Gildas Bourdet.
    Avec : Bruno Crémer (Maigret), Sunnyl Melles, Roland Blanche, Myriam Boyer, Solen Jarniou, Johan Leysen, Henri Courseaux, Hubert Deschamps, Philippe Dormoy, Jacques Deglas…
    Première diffusion : [ ?], le [ ? ] 1992.
    [Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer ; 6].


  • Intrigue
    Le carrefour des Trois-Veuves, près d'Arpajon (Essonne, France), est un endroit assez isolé. On y trouve deux maisons — celles des Michonnet et celle des Andersen — et un garage dont le propriétaire est un dénommé Oscar, un ancien boxeur dans la trentaine.

    Un dimanche, dans son garage, Carl Andersen — fils d'une riche et aristocratique famille danoise —trouve la voiture de son voisin Michonnet et, dans celle-ci, le cadavre du diamantaire anversois Isaac Goldberg. Quant à Emile Michonnet (la cinquantaine), agent d'assurance, il a — dans son garage — la voiture d'Andersen…

    Pendant dix-sept heures, le commissaire Maigret interroge Andersen, qui nie et soutient ne rien comprendre à cette affaire. Il est finalement relâché.

    Prévenue du meurtre de son mari, Mme Goldberg se rend sur place le lundi soir. Elle est abattue par balles dans sa voiture, devant l'auberge d'Avrainville, avant même d'avoir atteint le carrefour des Trois-Veuves.

    Le mardi matin, Carl se rend à Paris pour effectuer un prélèvement bancaire : il est censé rentrer immédiatement, mais on ne le revoit pas. En revanche, sa voiture est retrouvée près de la frontière belge.

    Durant cette journée de mardi, Maigret enquête au carrefour. Il apprend que Carl Andersen vit avec sa sœur, Else (la trentaine), qu'il enferme dans sa chambre dès qu'il quitte la maison. Le commissaire tente de mieux connaître le couple Michonnet et approche d'un peu plus près Oscar. Le garagiste est un homme gouailleur et vulgaire, qui s'attarde auprès d'Else chaque fois que l'occasion se présente, attiré par son comportement mystérieux, son charme et l'atmosphère trouble dont elle s'entoure. Il est vrai que Else polarise l'attention de chacun, y compris des enquêteurs.

    Le soir tombe et une folle nuit commence. Oscar et sa femme se rendent à leur tour dans la capitale où ils feront ripaille jusqu'au petit matin. Carl Andersen réapparaît au carrefour. Il est salement blessé à l'épaule, d'un coup de feu tiré à bout portant. On a tenté de l'assassiner, on lui a volé sa voiture et il s'est traîné jusque chez lui où, à peine arrivé, on cherche à nouveau de l'abattre.

    Alors que Michonnet était censé être cloué au lit par une attaque de goutte et Else enfermée dans sa chambre, la police les retrouve tous deux le mercredi matin au fond du puits à sec des Andersen, où l'un cherche désespérément à supprimer l'autre. Et au moment où il s'apprête à pénétrer dans le garage d'Oscar, Maigret manque de recevoir une balle tirée depuis une voiture en marche, dans laquelle il reconnaît l'ancien boxeur.

    La police arrête un mécanicien suspect et Maigret comprend que tous au carrefour — Andersen excepté — font partie d'une bande de trafiquants qui opère à partir du garage d'Oscar : drogue, voitures volées, bijoux et diamants. L'établissement n'est qu'une façade et le bonhomme, un receleur.

    Les événements qui viennent de se produire et les rapports entre les gens s'éclaircissent. Else - Bertha Krull de son vrai nom - n'est pas la sœur de Carl Andersen, mais son épouse légitime. Elle sort des bas-fonds de Hambourg où elle se prostituait. Le Danois l'a recueillie à Copenhague, blessée à la suite d'une attaque à main armée. Il l'a arrachée à son milieu, l'a épousée et est venu vivre avec elle en France. En tant que protestant convaincu, il tente de la convertir et d'en faire une femme convenable.

    Toutefois, au carrefour, la vie est monotone et Else s'ennuie. Rapidement, elle devine l'activité d'Oscar et s'associe à lui tout en ayant pris soin de s'assurer la complicité de Michonnet. Bien entendu, elle devient aussi la maîtresse des deux hommes. C'est elle qui attire Goldberg — trafiquant à ses heures — aux Trois-Veuves et Guido Ferrari, un tueur à gages, qui l'abat.

    Tout est combiné pour accuser le naïf Andersen, mais la ténacité de Maigret désarticule la bande, dont les membres sont arrêtés, condamnés et emprisonnés. Carl vient voir Else en prison. Il l'aime toujours. C'est sa femme, après tout… Pour être plus près d'elle, il quitte le carrefour et trouve un logement non loin du pénitencier où l'ex-truande est enfermée pour de longues années.


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