L'ombre chinoise
Roman

  • Rédaction
    Villa « Les Roches Grises », boulevard de Bacon (anciennement James-Wyllie), Cap-d'Antibes (Alpes-Maritimes, France), en décembre 1931.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Le manuscrit a été détruit par l'auteur.

    Enveloppe de teinte terre de Sienne sur laquelle figurent les noms de neuf personnages (dont deux caractérisés).
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : janvier 1932.
    Paris, A. Fayard ; 19 x 12 cm, 252 pages ; couverture illustrée (photo de Hug Block) ; 6 Fr.
    [« Collection des romans policiers »].
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


     

    L'ombre chinoise, 1932.
    Edition originale.



  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Tirage de luxe :
    Achevé d'imprimer : [ ? ].
    Paris, A. Fayard ; 19 x 12 cm, 252 pages ; couverture blanche papier fort.
    50 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma.

    Autre(s) réédition(s) :


      L'ombre chinoise, 1936.
    Réédition (A. Fayard).


      L'ombre chinoise, 1961.
    Réédition (A. Fayard).


      L'ombre chinoise, 1970.
    Réédition (Le livre de poche).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome IV.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 17.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 17.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret und das Schattenspiel.
    On trouve aussi : Maigret und der Schatten am Fenster.

    En anglais :
    1934 : The Shadow in the Courtyard (première édition américaine).
    1934 : The Shadow in the Courtyard (première édition anglaise).
    On trouve aussi : Maigret Mystified.


      Maigret Mystified, [ ? ].
    Edition anglaise (Penguin Books).


    En italien :
    1932 : L'ombra cinese.


      L'ombra chinese, 1966.
    Edition italienne (A. Mondadori).


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre Shadow Play, téléfilm anglais de John Harrison.
    Scénario : Giles Cooper.
    Avec: Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville Jason, Victor Lucas, Michael Barrington, Delena Kidd, Richard Martin…
    Première diffusion : BBC TV (Grande-Bretagne), le 23 octobre 1961.

    Sous le titre L'ombra cinese, téléfilm italien de [ ? ].
    Adaptation et dialogues : [ ? ].
    Avec : Gino Cervi (Maigret), Miserocchi, Antonio Battistella, Franco Volpi, Marina Malfatti…
    Première diffusion : RAI-TV (Italie), le [ ? ] 1966.

    L'ombre chinoise, téléfilm français de René Lucot.
    Adaptation et dialogues : Claude Barma et Jacques Rémy.
    Dialogues : Jacques Rémy.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Tsilla Chelton, René Berthier, François Cadet, Cyrille Gits, Madeleine Callergis, André Chanal, Annick Alane, Fanny Robiane…
    Première diffusion : TV 1 (France), le 24 mai 1969.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 08].


  • Intrigue
    Le 30 novembre, Raymond Couchet (quarante-cinq ans), un riche homme d'affaires, est abattu dans le bureau directorial de son entreprise — les Sérums du Docteur Rivière — au fond de la cour d'un immeuble de la place des Vosges (Paris, France). Une importante somme d'argent — quelque trois-cents mille francs représentant la paie du personnel — est dérobée de son coffre-fort, déjà ouvert au moment du crime.

    Dans le même immeuble habite Juliette Martin (un peu plus de cinquante ans), la première femme de la victime. Elle s'est remariée avec Edgar-Emile Martin (cinquante-cinq ans), un modeste fonctionnaire à l'Enregistrement. Le couple est en permanence espionné par une voisine de palier, Mathilde.

    Non loin de là, à l'Hôtel Pigalle, demeurent côte à côte - mais sans se connaître - Nine Moinard, la jeune maîtresse du défunt directeur des Sérums du Docteur Rivière et Roger Couchet (vingt-cinq ans). Celui-ci n'est autre que le fils de Roger et de Juliette. Dans cet hôtel, Roger partage une modeste chambre avec Céline, une prostituée. Sans profession, il vivote, se drogue à l'éther et emprunte souvent de l'argent à son père.

    Raymond Couchet logeait un appartement cossu du boulevard Haussmann, avec sa seconde épouse, Germaine, née Domoy. C'est une femme sans envergure, issue de la haute bourgeoisie, qui se moque totalement des fredaines de son mari, un joyeux viveur, dont elle n'a pas eu d'enfant.

    La découverte du testament de Couchet n'est pas sans surprises : il lègue ses millions, en trois parts égales, à ses trois femmes, Juliette, Germaine et Nine. Une bonne farce, songe le commissaire Maigret qui, dans un premier temps, soupçonne Roger d'avoir tué son père, puis de l'avoir volé en raison de sa situation matérielle précaire. Mais, inexplicablement, le jeune homme se suicide.

    Dans l'intervalle, Juliette Martin, insatisfaite de sa part, veut attaquer le testament de Couchet, tandis que Germaine défend farouchement ses droits d'épouse légitime et que Nine n'a pas les moyens de protéger les siens… Les dernières volontés de la victime ont mis le feu à la poudrière !

    Qui a tué Couchet ? L'une des deux épouses ? Sa maîtresse ? Maigret met rapidement hors de cause Nine Moinard, inoffensive, et Germaine, qui n'avait aucun intérêt à supprimer son mari dont elle n'était même pas jalouse. Ne reste dès lors plus que Juliette… Ce d'autant que Mathilde, l'espionne révèle à Maigret que chaque jour, elle insulte Edgar-Emile et lui reproche de ne pas avoir les millions de son premier mari.

    En fouillant le passé de Juliette, Maigret apprend qu'elle a connu Roger Couchet alors qu'il n'était qu'un aventurier sans le sou, ratant tout ce qu'il entreprenait. C'est donc parce qu'il est pauvre qu'elle le quitte pour un fonctionnaire de modeste condition qui lui, au moins, aura une retraite et ne la laisserait pas dans la misère s'il venait à mourir. Or, ironie du sort, sitôt lâché par Juliette, Couchet fait fortune !

    Lorsqu'elle comprend qu'elle a raté la bonne affaire, Juliette — aigrie et frustrée — accable Edgar-Emile et l'oblige à voler son premier mari. Depuis la fenêtre de l'appartement des Martin, Maigret constate qu'on voit très bien le bureau de Couchet. On aperçoit aussi le coffre-fort et on sait s'il est ouvert ou fermé. Le jour du meurtre, Juliette envoie son mari voler la paie du personnel. Bien que mort de peur, celui-ci réussit son coup mais oublie sur place un indice compromettant et… bien reconnaissable. Il s'agit d'un gant de Juliette, que celle-ci s'empresse d'aller récupérer. Une fois dans le bureau de son ancien mari, elle se trouve nez à nez avec lui. Raymond comprend instantanément ce qui vient de se passer et Juliette joue son va-tout. Elle voit l'arme de Couchet, s'en saisit et tire.

    Elle soulage ainsi sa rage et sa rancœur. Mais son geste se révélera bien inutile puisque, rongé de remords et paniqué à l'idée que Maigret est sur le point de tout découvrir, Edgar-Emile se débarrasse de l'argent en le jetant dans la Seine.

    Maigret arrête Juliette et lui apprend le sort que son mari à réservé aux trois-cents mille francs de Couchet. Devant cet acte qu'elle juge insensé, elle sombre dans la folie et sera internée non en prison, mais à l'asile. En dépit du testament de la victime, Germaine sera sans doute la seule héritière des millions de Couchet…

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