Celle qui passe
Roman sentimental

  • Pseudonyme
    Jean du Perry.
    Liste des ouvrages publiés sous le même pseudonyme.


  • Rédaction
    Paris (France), [date non connue].


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 17 avril 1930.
    Paris J. Ferenczi et Fils ; 16 x 10,5 cm, 63 pages ; couverture illustrée en couleurs (Armengol) ; 50 centimes.
    Collection « Mon livre favori », n° 470.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.

    Petite anomalie sur la couverture où le nom de l'auteur figure sans la particule : Jean Perry.


      Celle qui passe, 1930.
    Edition originale.


  • Réédition(s) / Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    Réédition :
    Achevé d'imprimer : [ ? ] 1939.
    Paris J. Ferenczi et Fils ; 16 x 10,5 cm, 63 pages ; couverture illustrée en couleurs [ ? ] ; 95 centimes.
    Collection « Mon livre favori », n° 955.


      Celle qui passe, 1939.
    Réédition.


  • Remarque(s)
    Dans L'autre univers de Simenon, Michel Lemoine précise que les romans sentimentaux développent souvent cette situation dramatique de l'amoureux qui déclare sa culpabilité pour éviter la prison à l'être aimé. C'est le cas de Celle qui passe. Dans l'œuvre populaire de Simenon, on trouve déjà cette situation dans Pour le sauver (publié sous le pseudonyme de Jean du Perry ; Paris, J. Ferenczi et Fils, 1925), Les yeux qui ordonnent (publié sous le pseudonyme de Jean du Perry ; Paris, J. Ferenczi et Fils, 1926), De la rue au bonheur (publié sous le pseudonyme de Jean du Perry ; Paris, J. Ferenczi et Fils, 1926) et Défense d'aimer (publié sous le pseudonyme de Georges Sim ; Paris, J. Ferenczi et Fils, 1927). Elle sera reprise une dernière fois dans Pour venger son père (publié sous le pseudonyme de Christian Brulls ; Paris, J. Ferenczi et Fils, 1931).


  • Intrigue
    Fernand — riche administrateur de sociétés financières — et Léna Favereau sont mariés depuis six ans. A Hyères (Var, France), où le couple passe plusieurs mois par an, Léna retrouve par hasard Jean Fumières. Cet homme a été jadis son amant et l'a sexuellement envoûtée. C'était à Saigon, avant son mariage avec Fernand.

    Malgré la haine qu'elle porte à Jean — ne l'a-t-il jamais considérée autrement que comme un jouet ? ne l'a-t-il pas froidement abandonnée, sa petite affaire finie, pour d'autres aventures après l'avoir séduite ? — Léna ne peut s'empêcher de ressentir pour Jean un attrait purement charnel :

    — Il a laissé en moi, en ma chair — pas en mon cœur — en ma chair, dis-je, un souvenir brûlant... Il y a quelque chose de plus fort que mon cerveau, de plus fort que mon cœur qui me commande... La chair...

    Peu après ses retrouvailles avec Jean, Léna se rend chez lui. Elle a bien essayé de lutter, mais elle s'est débattue en vain : elle sentait qu'elle devait aller le rejoindre. Mais le lendemain de leurs ébats, Fumières est retrouvé assassiné. Les soupçons de la police se portent immanquablement sur Léna et, bien sûr, alertent son mari sur l'infidélité de sa femme. Loin de lui en vouloir, il s'accuse aussitôt, voulant lui éviter les affres de la détention.

    En prison, Fernand Favereau reçoit une lettre de Léna, dans laquelle elle exprime son désarroi. Elle dit à son mari qu'il est le seul homme qu'elle ait jamais aimé, mais que sa chair s'est trompée ; que sa chair a péché... Elle lui affirme croire aussi en sa culpabilité et comprend son geste comme une preuve d'amour à son égard. Aux yeux de Fernand, cet aveu disculpe Léna : ce n'est pas elle qui a tué Fumières ! Il s'est donc accusé à sa place alors qu'elle est innocente. L'assassin est une autre personne !

    Fernand a toutefois de la chance, car le véritable meurtrier se livre à la justice. Il s'agit d'un jeune homme, prénommé Jacques, qui — en secret — est profondément amoureux de Léna. Elle représente pour lui l'idéal féminin et un modèle de pureté. Il a tué Fumières, parce qu'il a sali son idole.

    Jacques doit à son jeune âge, à son air de collégien, à sa situation familiale particulière (il vit auprès d'une mère veuve qui vient de perdre sa fille) et sans doute aussi à la perversité de la victime un jugement complaisant. Il est acquitté et Léna lui propose de remplacer, auprès de lui, la sœur qu'il a perdue.


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