La fiancée du diable
Roman sentimental et policier

  • Pseudonyme
    Georges Sim.
    Liste des ouvrages publiés sous le même pseudonyme.


  • Rédaction
    Paris (France), [date non connue].


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : [1933] (l'achevé d'imprimer porte : 1932).
    Paris, A. Fayard ; 18,5 x 12 cm, 254 pages ; couverture illustrée en couleurs (Gino Starace) ; 2,25 Fr.
    Collection « Le Livre populaire », n° 288.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


      La fiancée du diable, 1933.
    Edition originale.


  • Réédition(s) / Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    Réédition :
    Paris, Presses de la Cité, 1980.
    Collection Les introuvables de Georges Simenon, n° 1.


      La fiancée du diable, 1980.
    Réédition.


  • Intrigue
    Jeune docteur en droit originaire d'une famille bourgeoise de Rouen, Philippe Grandval se trouve à Essen, dans cette monstrueuse usine qu'est la Ruhr (Allemagne). Un soir, il trompe son ennui dans un cabaret de la ville et fait la connaissance de Gwendoline, une jeune femme qui l'impressionne par sa beauté et par son assurance. Elle est accompagnée par un homme d'âge mûr, qui est son père. Celui-ci vient d'être grièvement blessé par balle et Gwendoline demande à Philippe de les aider à sortir, non seulement de la boîte de nuit, mais aussi d'Allemagne, car ils sont poursuivis et leur vie est en danger.

    Grandval les conduit à Paris, où le vieil homme meurt des suites de sa blessure. Le jeune juriste découvre alors que le père de Gwendoline est aussi le fameux escroc et trafiquant de drogue surnommé le Commodore, chef de la Bande de Londres. On pourrait penser que l'assassinat du Commodore a été commandité par la bande rivale, dite Bande d'Amsterdam, mais cela ne semble pas être le cas. En effet, depuis son arrivée à Paris, Philippe est suivi par un mystérieux individu, qui tente de lui faire endosser la responsabilité du crime aux yeux de la police.

    Ce personnage s'avère être Harry, le fils de l'intendant du château anglais des Sables Blancs, qui appartient à lord Salsbury. Celui-ci est le père de James, l'un des anciens condisciples de Philippe au collège d'Eton. Grâce aux manigances de Harry, Grandval est arrêté par la police et lorsqu'il parvient à lui échapper, il apprend que Gwendoline est partie pour l'Angleterre. Il se décide alors à traverser également la Manche et se rend immédiatement au Château des Sables Blancs. Il y est accueilli froidement par James, qui lui apprend la mort de son père et celle de son intendant, John.

    Gwendoline n'étant pas au château, Philippe la retrouve à Londres, où elle lui fait part de ce que Harry a bien voulu lui apprendre. Contrairement à ce qu'elle croyait, elle n'est pas la fille du Commodore, mais de lady Salsbury — morte en couches — et d'un de ses nombreux amants. Pour se venger d'un tel affront, lord Salsbury a fait procéder à un échange d'enfants, de sorte que James est le véritable fils du Commodore.

    Si lord Salsbury a favorisé les vices et les mauvais penchants de celui qui allait devenir le Commodore, c'est dans le seul but de pouvoir révéler un jour à l'ex-amant de son épouse la déchéance dans laquelle était tombée Gwendoline, le fruit de leurs amours illégitimes. Seule la maladie et la mort l'ont empêché de réaliser ce projet.

    Philippe et Gwendoline se déclarent leur amour et deviennent amants. Pour eux, il ne fait aucun doute que Harry possède un document qui établit toute la vérité sur les origines de James et de Gwendoline, et que c'est lui qui — par goût du lucre — n'a pas hésité à tuer les seuls témoins de la substitution des enfants : John, son propre père, et lord Salsbury.

    Pour retrouver Harry, Philippe et Gwendoline se rendent au château des Sables Blancs. Sous le coup d'un mandat d'arrêt international, Philippe est arrêté par un inspecteur de Scotland Yard et aussitôt extradé en France. Malgré ses protestations d'innocence, Philippe est contraint par son père de gagner le domicile familial de Rouen et de s'y tenir enfermé.

    Philippe accepte les ordres paternels, mais en tombe malade. Il reçoit un jour la visite de James Salsbury, qui lui apprend que Gwendoline a disparu. Il a perdu sa trace en Angleterre, ainsi que celle de Harry. Malgré son triste état de santé, Philippe et sa sœur Odette accompagnent James à la Sûreté, où ils déclarent formellement la disparition de Gwendoline. Le commissaire Lucas se montre bienveillant à leur égard et fait même le voyage outre-Manche pour tenter de retrouver la jeune femme, mais en vain.

    Harry finit par être repéré dans la capitale, puis arrêté. Mais il refuse de parler. Grâce à l'aide d'un inspecteur de Scotland Yard appelé en renfort, on découvre enfin l'endroit où Harry a séquestré Gwendoline. Sentant la partie définitivement perdue, ce dernier s'effondre, avoue ses meurtres et révèle qu'il est, lui aussi, le fils du Commodore.

    Harry est extradé en Allemagne et exécuté à Essen, lieu de son premier forfait. L'héritage de lord Salsbury est partagé entre James, Gwendoline, Philippe et Odette. James Salsbury et Odette Grandval se fiancent, tandis que Philippe et Gwendoline ne cachent plus l'amour qu'ils se portent l'un à l'autre.


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