Train de nuit
Roman sentimental et policier
L'un des quatre proto-Maigret

  • Pseudonyme
    Christian Brulls.
    Liste des ouvrages publiés sous le même pseudonyme.


  • Rédaction
    A bord de l'Ostrogoth, [lieu non connu], en juillet ou en août 1929 [ ? ].


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : septembre 1930 [cette date figure au bas de la page 61 ; sur la quatrième page de couverture, on trouve : octobre 1930].
    Paris, A. Fayard ; 27 x 18,5 cm, 61 pages ; couverture beige avec une illustration en noir ; 1,25 Fr.
    Collection " Les maîtres du roman populaire ", n° 392.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


      Train de nuit, 1930.
    Edition originale.


  • Réédition(s) / Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    Première réédition :

    Paris, A. Fayard, 1955.
    Collection Les romans d'amour de Georges Sim, n° 8.



      Train de nuit, 1955.
    Réédition.


    Deuxième réédition :
    Achevé d'imprimé : avril 1991.
    Paris, R. Julliard ; 20 x 13 cm, 194 pages ; préface par Francis Lacassin ; couverture illustrée en couleurs.
    Collection « La seconde chance » ; série « Maigret avant Maigret », I.

    Texte revu et corrigé par l'éditeur, qui a éliminé les quelques incohérences et contradictions.


      Train de nuit, 1991.
    Réédition


    Edition collective :
    In Maigret entre en scène (Paris, Omnibus, 1999).
    Simenon avant Simenon - tome 2.


  • Remarque(s)
    Train de nuit
    est le premier des prototypes : celui que Jean-Christophe Camus appelle le Maigret des cavernes. Il ne figure pas dans le cycle officiel des « Maigret », qui compte 103 enquêtes. Lorsque ce roman arrive en librairie, le public a toutefois déjà fait la connaissance du commissaire Maigret. Dans La maison de l'inquiétude, le troisième prototype dans l'ordre de rédaction et le seul a avoir fait l'objet d'une publication préoriginale (in « L'Œuvre », en feuilleton à partir du 1er mars 1930).

    Pour sa première apparition, Maigret ne joue pas les premiers rôles. C'est l'un de ses inspecteurs, Torrence, qui mène l'enquête et manifeste le plus de flair. Maigret n'intervient véritablement qu'à la fin du récit, se montrant à la fois magnanime et paternel, pour arranger l'affaire en allant au-delà de la stricte légalité.

    Pour la première fois, la plume de Simenon trace le nom de celui qui deviendra l'un des commissaires les plus célèbres du monde. Mais, lorsqu'il émerge du néant dans Train de nuit, Maigret demeure très flou. Il a une fonction : commissaire de police, mais pas de visage. Aucune précision sur son aspect physique, son âge, sa démarche, sa situation familiale. Il n'a même pas encore sa fameuse pipe…

    L'intrigue de Train de nuit offre de tels point communs avec celle du Bonheur de Lili (un roman publié sous le pseudonyme de Georges-Martin-Georges ; Paris, J. Ferenczi et Fils, 1930), qu'on ne pas parler de variante, mais d'une véritable reprise d'une oeuvre à l'autre.


  • Intrigue
    Jean Monnet (vingt ans) effectue son service militaire à bord du cuirassé Bretagne. A la suite d'une permission qu'il a passée dans sa famille, à Yport, il prend le rapide Paris-Marseille pour regagner sa base de Toulon (Var, France). Dans le train, il est abordé par une belle inconnue, qui le prie de déposer à Marseille, rue Saint-Hyppolythe, un portefeuille. En tant que soldat, Jean Monnet n'aura pas de mal à sortir de la gare en évitant la fouille, alors que les voyageurs ordinaires sont passés au peigne fin.

    En arrivant à Marseille, Jean Monnet apprend q'un homme a été assassiné dans le train de trois coups de couteau. Il s'agit de José Bellami, un homme d'affaires marseillais, qui a été dépouillé de son portefeuille contenant un million de francs. Cela n'empêche pas le jeune soldat de se rendre rue Saint-Hyppolythe, où l'attend la belle inconnue dont il devient l'amant. La jeune femme (vingt-trois ans) s'appelle Rita. Elle lui apprend qu'elle appartient depuis son adolescence au Milieu marseillais et qu'elle est la complice de l'homme qui a tué José Bellami. Cet homme, un caïd local, est aussi son demi-frère. On le surnomme le Balafré.

    Jean Monnet éprouve pour Rita une telle fascination physique qu'il renonce à rejoindre son unité de Toulon et devient déserteur. La police retrouve cependant rapidement sa trace. Pour sauver son amant, non seulement Rita refuse de suivre le Balafré qui veut fuir la cité phocéenne avec elle, mais elle dénonce le truand à la police.

    Le Ballafré parvient à échapper aux recherches de la Brigade mobile de Marseille et se lance à la poursuite de Rita et de Jean, qu'il veut tuer pour se venger. La traque des amants se termine sous les yeux du commissaire Maigret, sur les toits de l'hôtel Splendide. Le Balafré blesse grièvement Jean Monnet, avant d'être abattu à bout portant par Rita.

    La mère de Jean Monnet et Marthe, sa fiancée, apprennent le déroulement de ces événements par les journaux. Elles se rendent immédiatement à Marseille, au chevet de Jean… où elles s'affrontent à Rita.

    Maigret demande à Rita de renoncer à son amour pour Jean et de quitter Marseille, faute de quoi il sera obligé de l'arrêter pour le meurtre du Balafré et sa complicité dans celui de José Bellami. Rita refuse. Il faudra l'intervention du père Deveine, un indicateur occasionnel de la police, pour que la jeune femme change d'avis.

    En effet, par un jeu de circonstances assez extraordinaires, cet homme de soixante ans est un ancien marin, qui non seulement a fait du bagne pour avoir tué jadis, lors d'une rixe, le père de Marthe (la fiancée de Jean Monnet), mais en plus, se révèle être l'amant de la mère du Balafré… qui a été plus tard la mère de Rita.

    Grâce à l'appui de Maigret, Rita quitte Marseille en compagnie de son père et Jean Monnet réintègre sans mal son unité de Toulon.



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