1930
HERMINE DAVID

Édition illustrée en couleurs
136 illustrations, dont 46 compositions dans le texte en couleurs, 45 lettrines en un ton tirées en camaïeu rose ou vert — dont le faux-titre et le titre — et 45 culs-de-lampe en un ton tirés en bistre, vert ou bleu
Technique : aquarelles, reproduites par gravure sur bois

Paris, Émile-Paul ; jour de Pâques 1930

 


Composition   Didot, corps 16

Impression  
Sur les presses de J.-G. Daragnès, imprimeur à Paris (France)

Papier(s)  
Vélin d'Arches pour tous les exemplaires

Format  
27 x 35 cm ; 313 pages
En feuilles ; couverture parchemin illustrée et rempliée.
Double emboîtage d'éditeur ; étui (cartonnage et papier bleu roi)

Tirage  
181 exemplaires numérotés, soit :

46 exemplaires numérotés de 1 à 46, comportant une suite en noir des bois et un dessin original ou une aquarelle

120 exemplaires numérotés de 47 à 166

15 exemplaires hors commerce, numérotés de 167 à 181, destinés aux collaborateurs de l'ouvrage. Tout ou partie de ces exemplaires sont nominatifs

Il existe une suite des bois hors commerce (46 vignettes)

Artiste  
DAVID, Hermine
Née à Paris (France) le 19 avril 1886, morte à Paris (France) le 1er décembre 1970

Éléments biographiques
[Source : J.-C. Benoît — « Galerie Le Ver-Vert » à Nevers (France).]

Hermine David est née le 19 avril 1886 à Paris, boulevard des Batignolles. Sa mère prétendait l'avoir eue avec un prince de Habsbourg, ce que l'artiste a semblé croire elle-même toute sa vie. A quinze ans, Hermine prend se premières leçons de dessin. En 1902, elle s'échappe du cocon familial, travers la Seine, fréquente les Beaux-Arts et s'inscrit à l'Académie Julian en 1905. Passionnée par la gravure, elle entre dans l'atelier de Jean-Paul Laurens.

En 1906, elle rencontre Pacsin, dont la célébrité est grande. Dorénavant, elle fait partie de sa bande, avec Foujita, Kiki, Kisling, Braque, Juan Gris et bien d'autres que viennent grossir les artistes du Bateau-Lavoir : Suzanne Valadon, Max Jacob, Vlaminck, ainsi que Per Krohg, venu de Norvège. Hermine David et Pacsin partagent un temps le même atelier. C'est à Pigalle qu'ils découvriront ensemble le monde du cirque qui les émerveille et les inspire fortement.

Les expositions se suivront jusqu'en 1914, saluées par la critique. Cette année-là verra le départ d'Hermine et Pacsin pour l'Angleterre et les Etats-Unis. C'est la guerre qui contraint Pacsin, sujet bulgare, à quitter l'Europe. A New York, où ils s'installent, la bonne société accueille bien les artistes venus de Paris et leurs œuvres se vendent bien.

Sous l'influence de l'Amérique puritaine, ils se marient dans l'intimité en 1918. Pendant leur séjour, qui durera jusqu'en 1920, ils voyageront dans le Sud : Floride, Louisiane, Mexique, Texas. Après Cuba, où Pacsin fait des frasques, tous deux décident de rentrer en France. Ils retrouvent Paris en septembre 1920, mais c'est la séparation.

Les manifestations artistiques se succèdent à nouveau. En 1923, Hermine expose au Salon d'Automne, au Salon des Indépendants et à la galerie Berthe Weil. C'est le succès, qui donne lieu à une joyeuse fête offerte par Pacsin, toujours affectueusement attentif au travail d'Hermine, malgré la passion qu'il éprouve maintenant pour Lucy Krohg.

Jusqu'en 1929 (c'est le déclin des années folles), Hermine est sollicitée de toute part. Mais son état de santé l'oblige à prendre du repos. Séjours dans les Alpes de Savoie et dans les Pyrénées. Elle se rendra aussi à Barcelone et à Majorque d'où elle ramènera de nombreuses esquisses et aquarelles.

En 1930, Pacsin, resté l'époux légitime d'Hermine, se suicide dans son atelier, laissant un mot d'adieu pour Lucy. Un journaliste écrira alors : La tragédie aura son prolongement jusqu'aux années 60 à travers les deux femmes liées par le destin à cet amour qu'elles ont payé de beaucoup de souffrance et qui sont vouées désormais au souvenir de Pacsin.

En 1932, Hermine David reçoit la Légion d'Honneur. Ses qualités de fin graveur étant reconnues, elle est fort sollicitée pour illustrer des textes des plus grands écrivains : Alain-Fournier, Giraudoux, Maurois, Proust, Claudel. Valery Larbaud, Giono et bien d'autres contemporains, mais aussi Victor Hugo, Rimbaud, etc. Plus de 70 ouvrages seront ainsi illustrés par ses soins. Travail colossal qui se fera pendant de longues années.

Parallèlement, la peinture n'est pas délaissée pour autant. Sont talent de paysagiste s'exprime à travers ses vues de Paris et de ses environs, d'Ile-de-France, du Midi, de Saint-Vaste, etc. Lucy Krohg, qui tient maintenant une galerie, lui offre ses cimaises : l'art sacré y est en bonne place (peintures, dessins, aquarelles, gravures, émaux). En mai 1966, Hermine David se retire à la Maison de retraite des Artistes de Nogent-sur-Marne, où elle dessine encore et d'où partiront, sur place et dans la région, ses dernières expositions.



Première partie, chapitre 2
Après quatre heures
 


Première partie, chapitre 15
La rencontre
 


Deuxième partie, chapitre 7
Le bohémien enlève son bandeau
 


Troisième partie, chapitre 7
Le jour des noces
 


Illustration issue de la suite en noir
Trois
ième partie, chapitre 16
Le secret
 


Croquis aquarellé pour l'illustration :
Premièr
e partie, chapitre 5
La voiture qui revient
 


Illustration « finale » pour :
Premièr
e partie, chapitre 5
La voiture qui revient
 



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