Je me souviens…
Récit à caractère autobiographique

  • Rédaction
    Quai Victor Hugo 12, Fontenay-le-Comte (Vendée, France), du 9 décembre au 12 décembre 1940 (chapitres I-IV).
    Château de Terre-Neuve, Fontenay-le-Comte (Vendée, France), du 21 avril au 12 juin 1941 (chapitres V-XVIII).
    Hôtel Les Roches Noires, Les Sables-d'Olonne (Vendée, France), [achevé ?] le 18 janvier 1945 (chapitre XIX).


  • Manuscrit
    Manuscrit autographe sur papier quadrillé ; 265 feuillets ; corrections très peu nombreuses ; chapitre premier daté de Fontenay-le-Comte (Vendée) 12 quai Victor Hugo, le 9 décembre 1940, l'avant-dernier de Fontenay le 12 juin 1941 et le dernier du 18 janvier 1945 ; titre complet mentionné sur le 1er feuillet : Pedigree de Marc Simenon avec le portrait de quelques oncles, tantes cousins, cousines et amis de la famille, ainsi que des anecdotes par son père ; il est accompagné d'un arbre généalogique sommaire de la famille Simenon.
    Conservation : collection privée, photocopie au Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    Sous le titre Mon fils et moi, extraits de l'ouvrage in « Vrai » (bimensuel), n° 4 du 1er décembre 1941.


  • Edition originale
    Tirage de tête (chapitres I-XVIII)

    Achevé d'imprimer : 24 décembre 1945.
    Paris, Presses de la Cité ; 25 x 17 cm, 232 pages ; en feuilles, sous double emboîtage d'édition gris ; illustrations de Jean Reschofsky (105 dessins).
    1'100 exemplaires sur papier vergé d'Ingres, numérotés de 1 à 1'100.

    Un dessin original de Jean Reschofsky a été ajouté à chacun des 105 premiers exemplaires du tirage de tête (cette information ne figure pas dans la justification du tirage de tête, mais dans celle du tirage courant).

    100 exemplaires ont été réservés aux Amis de la librairie Wagram (cette information ne figure que dans la justification des exemplaires concernés, sans toutefois préciser quelle suite de numéros ni quels numéros ont été retenus pour cette attribution). Il n'est pas précisé non plus si c'est l'ensemble de ces cent exemplaires qui sont nominatifs, ou seulement une partie de ceux-ci.

    Jean Reschofsky a également illustré une nouvelle de Simenon, Le bateau d'Emile (in « Lectures de Paris », n° 2 du 20 juillet 1945).


     


       


       

    Je me souviens…, 1945.
    Edition originale, tirage de tête.



    Tirage courant (chapitres I-XVIII)

    Achevé d'imprimer : 4e trimestre 1945 (tirage postérieur au tirage de tête, mais sans indication précise de date).
    Paris, Presses de la Cité ; 21,5 x 14 cm, 232 pages ; illustrations de Jean Reschofsky, cartonnage d'édition, jaquette illustrée en couleurs.
    Collection « Leurs souvenirs ».


     


       

    Je me souviens…, 1945.
    Edition originale, tirage courant.



  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Nouvelle édition augmentée :
    Achevé d'imprimer : 4e trimestre 1961
    Paris, Presses de la Cité ; 18,5 x 13,5 cm, 248 pages ; dessin inédit de l'auteur, cartonnage d'édition, jaquette illustrée en couleurs par J. Jacquelin.

    L'ouvrage est réédité sans les illustrations de Jean Reschofsky, mais avec une préface de l'auteur (qui raconte les circonstances dans lesquelles l'ouvrage a été écrit), un chapitre supplémentaire et la reproduction du dessin (un arbre généalogique) de Simenon qui figure sur le cahier contenant le manuscrit.


      Je me souviens…, 1961.
    Réédition.


      Je me souviens…, 1965.
    Réédition (Presses de la Cité).


      Je me souviens…, 1970.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 17.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 26.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 26.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Remarque(s)
    Je me souviens… est le premier ouvrage de Simenon publié par les Presses de la Cité. Le manuscrit tient dans un cahier sur la couverture duquel l'auteur a dessiné un arbre généalogique accompagné de l'inscription Pedigree de Marc Simenon.... Pendant quatre ans, le texte est resté dans les tiroirs de Simenon qui n'avait pas envisager de le publier.

    Au printemps 1945, la rencontre avec Sven Nielsen, un éditeur débutant - les jeunes Presses de la Cité n'ont publié que trois livres en une année - rend les choses très différentes. Ce manuscrit n'entre pas dans le champ du contrat qui lie Simenon à Gallimard. Aussi décide-t-il de l'offrir à Nielsen pour l'aider à lancer sa maison d'édition.

    Ce manuscrit a été rédigé dans des conditions très particulières. En effet, à la fin de l'été 1940, souffrant d'une douleur persistante dans la poitrine après une chute, Simenon avait consulté un radiologue de Fontenay-le-Comte. Le diagnostic était terrible : en raison d'un malformation cardiaque, Simenon n'avait plus que deux ans à vivre et à condition de les vivre au ralenti. Le diagnostic le plus faux de l'histoire de la médecine, comme le démontra, en février 1944, un second examen, que Simenon était allé subir à Paris, un peu étonné d'avoir survécu jusque-là.

    Entre ces deux révélations, Simenon a vécu l'existence feutrée d'un homme en sursis, serein et détaché des contingences matérielles. Son plus grand regret était de ne pouvoir laisser un trace durable dans la mémoire de son fils Marc, âgé de dix-neuf mois. Alors lui vint l'idée de parler de lui à son fils sous forme de lettres (18 en tout) dans lesquelles Marc découvrirait la famille de son père et ce père qu'il n'aurait jamais connu.

    Pedigree de Marc Simenon... devient donc un beau livre, mélancolique et amical, qui aurait pris une autre dimension si l'auteur avait dévoilé les circonstances de sa rédaction. Mais justement, Simenon ne l'a pas voulu, en dépit de l'impact publicitaire que cela aurait donné à ce premier récit à caractère autobiographique. Rebaptisé Je me souviens… par Sven Nielsen, en l'absence de l'auteur, déjà parti à la découverte de l'Amérique, l'ouvrage paraît dans les derniers jours de décembre 1945. C'est le vingt-sixième publié par l'éditeur. Conscient du caractère historique de l'événement, Sven Nielsen a voulu le marquer de façon exceptionnelle. Le texte est illustré par Jean Reschofsky et fait l'objet d'une édition de luxe (tirage sur grand papier limité à 1'100 exemplaires numérotés).

    Après la publication de Je me souviens…, André Gide conseille à son auteur de réécrire l'ouvrage sous une forme romanesque, ce qui donnera Pedigree (Paris, Presses de la Cité, 1948), l'œuvre matricielle de Simenon.


  • Sujet
    Récit des souvenirs d'enfance de l'auteur, écrits pour son fils après qu'un radiologue lui ait diagnostiqué par erreur une angine de poitrine.

    Quelles sont les fées qui ont donné à Simenon son talent : richesse ? misère ? dépaysement ? drame originel ?... Aucune de celles-là : ses prodigieux dons d'observateur et de conteur, l'auteur les a développés au cours d'une enfance provinciale régulière, modeste, sans événements, et les souvenirs qu'il en a gardés et qu'il rapporte, minutieux et fidèles, ont l'émouvante richesse de ses récits d'imagination. On y retrouve, du plus loin qu'il les propose, son atmosphère si personnelle et si typique.


  • Clés de lecture
    Catherine (Fernande dans Pedigree) est, en réalité, Catherine Nols, couturière, l'épouse de Lucien Simenon, menuisier-ébéniste, l'oncle paternel de Georges Simenon.

    Albert Brüll, de Hasselt (Louis Peters, de Tongres, dans Pedigree) est en réalité François Guillaume Henri Brüll, l'oncle maternel de Georges Simenon.

    Robert Dortu (Marcel Wasselin dans Pedigree) est, en réalité, Léon Chantraine, l'époux de Céline Simenon, la plus jeune tante paternelle de Georges Simenon.

    Anna Lunel-Brüll (Louisa Jusseaume-Peters dans Pedigree) est, en réalité, Maria Josephina Croissant-Brüll, tante maternelle et marraine de Georges Simenon.

    Jan Vermeiren (Hubert Schroefs dans Pedigree) est, en réalité, Jean Mathieu Henri Schrooten, époux de la tante Louisa Brüll.

    Marthe Vermeiren-Brüll (Marthe Schroefs-Peters dans Pedigree) est, en réalité, Christina Maria Louisa Schrooten-Brüll, la tante maternelle de Georges Simenon.




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