| 
 
         
          RédactionChâteau de Terre-Neuve, Fontenay-le-Comte (Vendée, France), 
            la première partie est achevée le 17 décembre 
            1941.
 En villa, route de Pouzauges, Saint-Mesmin-le-Vieux (Vendée, 
            France), la deuxième partie est achevée à fin 
            1942 [ ? ].
 En villa, route de Pouzauges, Saint-Mesmin-le-Vieux (Vendée, 
            France), la troisième partie est achevée le 27 janvier 
            1943.
 
 C
 es trois parties ne portent pas de titre. Ce n'est qu'en 1967, 
            lorsque les Presses de la Cité rééditent Pedigree  
            en trois volumes (qui correspondent chacun à une partie répondant 
            au découpage initial de l'auteur) que ces parties se voient 
            dotées d'un titre : A l'ombre de Saint-Nicolas  (première 
            partie), La maison envahie  (deuxième partie) et Quand 
            les lampes se sont éteintes  (troisième partie).
            
            Pedigree  se termine sur la mention : fin du premier volume. 
            L'auteur n'a toutefois pas donné à son plus long roman 
            la suite annoncée dans l'édition originale et la première 
            réédition. Il s'en explique en tête de la version 
            définitive de son texte, publiée en 1958.
             
            Sur ce sujet, on lira aussi avec intérêt l'article qu'Henri 
            Moers a publié dans le quotidien belge « La Meuse », 
            des 10 et 11 mai 1952, sous le titre A 
            la recherche du... tome second de Pedigree. 
          Manuscrit[ ? ].
 
 
 
 
          Publication d'une préoriginale
            En feuilleton dans l'hebdomadaire « Le Face à Main » 
            (Bruxelles), entre octobre 1946 et octobre 1949 (soit 88 livraisons). 
            Seize mois séparent la publication de la fin de la première 
            partie de celle du début de la deuxième partie. Les 
            deuxième et troisième parties sont publiées sans 
            interruption entre les deux. 
            Première partie : du 5 octobre 1946 (n° 40 ; 22e année) 
            au 10 mai 1947 (n° 19 ; 23e année) (soit 32 livraisons). 
            Deuxième partie : du 2 octobre 1948 (n° 40 ; 24e année) 
            au 2 avril 1949 (n° 14 ; 25e année) (soit 27 livraisons). 
            Troisième partie : du 9 avril (n° 15 ; 25e année) 
            au 22 octobre (n° 43 ; 25e année) 1949 (soit 29 livraisons).
             
            La première livraison est accompagnée d'un texte de 
            Doringe intitulé Georges Simenon, le plus grand romancier 
            contemporain. 
              Pedigree 
                |  |  | Pedigree, 
                  1946. Publication en préoriginale.
 |   est la plus longue publication en préoriginale 
            d'un roman de Simenon (avec Le 
            voyageur de la Toussaint , 88 livraisons également 
            et Long 
            cours , 66 livaisons. 
            Sur les 88 livraisons de Pedigree , nous avons (arbitrairement) 
            retenu 3 une  de l'hebdomadaire « Le Face à Main 
            » :
            
            
            Pedigree, 1946. A la une du « Face à main » : Bourvil (16 octobre 
            1948), Marlène Dietrich (9 avril 1949) et le cinquantenaire 
            du Maxim's (11 juin 1949).
 
            Un extrait de Pedigree , sous le titre Le costume , a 
            paru en préoginale dans la revue mensuelle « La Table 
            Ronde », n° 11 de novembre 1948 (pp. 1'864-1'882). La sortie 
            de ce numéro de « La Table Ronde » est presque 
            simultané à la publication de l'édition originale 
            de Pedigree .
            
            
             
               
                |  |  | Le costume, 
                  1948. Extrait de Pedigree paru en préoriginale.
 |  
          Edition originale
            Achevé d'imprimer : 15 octobre 1948. 
            Paris, Presses de la Cité ; 23 x 14,5 cm, 516 pages ; couverture 
            blanche papier fort, jaquette illustrée en couleurs.
            
            Tirage de tête 
            200 exemplaires sur vélin Alfama du Marais, numérotés 
            de 1 à 200.
             
            L'illustration de la jaquette est la même pour les deux tirages 
            (tirage de tête et tirage courant).
             
            On trouve également le tirage courant doté d'une reliure 
            d'édition de toile brune, toujours recouverte de la même 
            jaquette. Il semble qu'il s'agisse d'un tirage hors commerce, mais 
            on ignore à qui il était destiné.
            
            
             
               
                |  |  | Pedigree, 
                  1948. Edition originale.
 |  
              Pedigree, 1948. 
                |  |  | Pedigree, 
                  1948. Edition originale, avec la bande-annonce qui accompagne le tirage 
                  courant.
 |  A gauche, couverture de l'édition brochée ; à 
            droite l'édition reliée.
 
          Réédition(s) 
            en français
            Liste non exhaustive
            
            Réédition faisant suite aux procès de Liège 
            et de Verviers :
            Le texte comporte un certain nombre de mots ou de lignes en blanc 
            : il s'agit des passages qui ont été supprimés 
            à la demande de la justice.
             
            Achevé d'imprimer : 25 décembre 1952. 
            Paris, Presses de la Cité ; 19 x 14 cm, 507 pages ; couverture 
            bleue en carton léger, jaquette illustrée en couleurs.
             
            Cette première réédition est habillée 
            par deux jaquettes : le thème de l'illustration est le même, 
            mais les couleurs diffèrent d'une jaquette à l'autre.
            
            
            Pedigree, 1952. Réédition.
            
            
            Réédition, avec un texte remanié :
 
            Les passages laissés en blancs suite aux procès de Liège 
            et de Verviers ont été supprimés) : il s'agit 
            en fait de la version définitive de Pedigree .
             
            Achevé d'imprimer : 1er trimestre 1958. 
            Paris, Presses de la Cité ; 21,5 x 13,5 cm, 472 pages ; préface 
            de l'auteur ; reliure d'édition bordeaux, jaquette en couleurs. 
            Collection « Trio », V.
             
            Cette deuxième réédition est également 
            habillée par deux jaquettes différentes : l'une est 
            de couleur or avec texte en noir (pas d'illustration) ; l'autre est 
            de couleur jaune avec texte en noir (illustration photo).
             
            La préface de cette deuxième réédition 
            est reprise dans le tome 18 des uvres complètes  
            établies par Gilbert Sigaux (Lausanne, Editions Rencontre, 
            1968).
            
            
            Pedigree, 1958. Réédition.
            
            
            Autre(s) réédition(s) :
            
            
            
            
            Pedigree, 1967.
 Réédition en trois volumes.
 
               
                |  |  | Pedigree, 
                  1986. Réédition (Presses de la Cité).
 |  
           Edition(s) collective(s) 
            en français
            Liste non exhaustive
            
            In uvres 
            complètes  (Lausanne, Editions Rencontre, 
            1967-1973) - tomes 18 et 19. 
            In Tout 
            Simenon  (Paris, Presses de la Cité, 
            1988-1993) - tome 2. 
            In Tout 
            Simenon  (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 
            2.
            
            
          
           Traduction(s)
            Liste non exhaustive
            En allemand :
 
 [ ? ] : Stammbaum . 
 
 
 
               
                |  |  | Stammbaum, 
                  1982. Edition allemande (Diogenes).
 |  
 En anglais :
 
 [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine). 
 [ ? ] : [ ? ] (première édition anglaise). 
 En italien :
 
 [ ? ] : [ ? ] .
            
            
           
          Remarque(s)
            Après la publication de Je 
            me souviens  (Paris, Presses de la Cité, 1945), 
            André Gide conseille à son auteur de réécrire 
            l'ouvrage sous une forme romanesque, ce qui donnera Pedigree , 
            l'uvre matricielle de Simenon. Une uvre dans laquelle 
            sont condensées les composantes sensibles qui sont à 
            l'origine des différents climats et de la fameuse atmosphère 
            des récits de l'auteur.
             
            De nombreux critiques et bibliographes se sont (inutilement !) interrogés 
            : Pedigree  est-il un roman autobiographique ou une autobiographie 
            romancée ? Pourtant Simenon n'a jamais laissé planer 
            de doute quant au genre auquel il entendait que cette uvre soit 
            rattachée. Dans Je 
            me souviens , tout est vrai et tout est exact ; dans 
            Pedigree , tout est vrai, mais rien n'est exact.
            
            Pedigree  fait partie des rares romans que Simenon a gardé 
            au réfrigérateur  en attendant une occasion favorable 
            de les servir à des éditeurs. Achevé le 27 janvier 
            1943, le roman est paru aux Presses de la Cité le 15 octobre 
            1948, alors que Gallimard l'aurait volontiers publié entre 
            ces deux dates.
             
            Le docteur Marcel Chaumont, oculiste à Verviers (Belgique), 
            s'est reconnu parmi les personnages de Pedigree  : il a été 
            l'un des étudiants locataires d'Elise Peters (dans la réalité 
            : Henriette Brüll, la mère de Simenon). Le 5 mai 1952, 
            l'auteur doit répondre à une assignation judiciaire 
            au tribunal de Verviers. Il y est brillament défendu par Me 
            Maurice Garçon, mais se voit condamner le 16 juin à 
            6'000 francs belges de dommages et intérêts. De plus, 
            à ses frais, Simenon devra faire supprimer dans Pedigree  
            tous les passages incriminés. Ce qui sera fait dans la réédition 
            de 1952, qui comporte de nombreuses lignes en blancs. Quant au plaignant 
             fils de négociants en draps pour ecclésiastiques  
            dans l'édition originale de 1948  il réapparaîtra 
            dans la réédition de 1958 sous l'avatar de M. Bernard, 
            fils d'épiciers de Verviers .
            
            
           
          IntrigueDésiré Mamelin, employé d'assurances et sa femme 
            Elise (née Peters), sans profession, habitent rue Léopold, 
            à Liège (Belgique). Les deux époux, issus de 
            la petite bourgeoisie commerçante et catholique, appartiennent 
            chacun à une famille nombreuse dont le réseau absorbe 
            presque entièrement leurs relations sociales.
 
 Chez les Mamelin, l'influence patriarcale détermine des habitudes 
            quasi rituelles auxquelles se conforme Désiré. Du côté 
            des Peters, le clan est moins stable. Elise se montre dolente et larmoyante, 
            deux de ses surs sont hystériques et son frère 
            aîné, Léopold, est un marginal. Buveur et anarchiste, 
            il est recherché pour un attentat et obligé de fuir 
            en France où il trouvera, non sans mal, à se fixer.
 
 Le 13 février 1903, Elise donne naissance à Roger.
 
 Pedigree met en scène l'enfance et l'adolescence de 
            Roger Mamelin autour duquel se déploie un univers familial 
            vivant et mouvementé : des oncles et des tantes, des cousins, 
            puis plus tard les pensionnaires auxquels sa mère loue des 
            chambres ; tout un monde de personnages avec ses bonheurs et ses malheurs, 
            ses petitesses et ses folies
 
 La famille Mamelin s'installe dans une maison, rue de la Loi. Roger 
            grandit, fréquente l'école des Surs, puis l'institut 
            des Frères, toujours dans le même quartier, sur la rive 
            droite, en Outremeuse. La fin des classes primaires coïncide 
            avec le début de la guerre de 1914. Roger entre au collège 
            Saint-Louis, chez les Jésuites. On le croit promis à 
            la prêtrise, mais les vacances qu'il passe à Embourg, 
            dans la campagne liégeoise, en décident autrement : 
            une idylle avec une adolescente lui révèle sa sexualité. 
            C'est dorénavant au collège Saint-Gervais, l'autre établissement 
            des Jésuites - fréquenté par les fils de la grande 
            bourgeoisie - qu'il poursuivra ses études en section moderne-scientifique.
 
 Roger prend conscience de sa pauvreté, en même temps 
            que de la médiocrité du monde qui l'environne. Pris 
            entre l'enfance et la vie adulte, entre bonheur et malheur, le jeune 
            homme affronte les épreuves d'une vie qui se veut difficile 
            et exigeante. Il prend goût à la pipe et à la 
            lecture de romans, s'arrête in extremis sur le chemin de la 
            délinquance et du vice, bien tentant pour un adolescent déboussolé, 
            mais résolu à se construire, ailleurs, une autre existence.
 
 Son émancipation lui vaut des scènes orageuses avec 
            sa mère. Roger abandonne ses études à la veille 
            des examens de troisième année, au moment où 
            son père ressent les premières atteintes d'une angine 
            de poitrine. Il trouve un emploi chez un libraire qui tient un cabinet 
            de lecture, mais est rapidement congédié pour avoir 
            contredit son patron.
 
 Roger Mamelin n'a toutefois pas le temps de se sentir désuvré 
            : l'armistice éclate et sème dans Liège un délire 
            de joie bruyante, dans lequel il est entraîné, indifférent, 
            presque malgré lui.
 
 Pedigree, c'est aussi le récit d'une ville, prise au 
            début du siècle et menée jusqu'à la fin 
            de la Première Guerre mondiale ; c'est la vie d'un quartier 
            de Liège et des familles de petits bourgeois qui l'habitent. 
            Certains détails, par leur authenticité, relèvent 
            de la chronique locale. C'est un texte-témoin, une fresque 
            à laquelle on se réfère pour connaître 
            la manière de vivre et de penser des petites gens au début 
            du XXe siècle. Tout y est décrit : le brouillard et 
            la neige, la qualité lumineuse de l'air qui franchit la Meuse 
            et vient embuer les vitres
 
 
 
 
          Clés de lecture
            Dans Pedigree , Simenon s'incarne sous le nom de Roger Mamelin.
             
            Désiré Mamelin et Elise Peters sont, en réalité, 
            Désiré Simenon et Henriette Brüll, les parents 
            de Georges Simenon.
             
            Fernande (Catherine dans Je 
            me souviens ) est, en réalité, Catherine 
            Nols, couturière, l'épouse de Lucien Simenon, menuisier-ébéniste, 
            l'oncle paternel de Georges Simenon.
             
            Marie Mamelin-Demoulin est, en réalité, Marie Catherine 
            Simenon-Moors, la grand-mère maternelle de Georges Simenon.
             
            Marcel Wasselin (Robert Dortu dans Je 
            me souviens ) est, en réalité, Léon 
            Chantraine, l'époux de Céline Simenon, la plus jeune 
            tante paternelle de Georges Simenon.
             
            Félicie Coustou-Peters est, en réalité, Christine 
            Marie Félicité Renard-Brüll, la tante maternelle 
            de Georges Simenon.
             
            Françoise Daigne-Mamelin est, en réalité, Marie 
            Louise Françoise Coomans-Simenon, la tante paternelle de Georges 
            Simenon.
             
            Léopold Peters est, en réalité, Antoine Hubert 
            Christian Léopold Brüll, l'oncle maternel de Georges Simenon.
             
            Cécile Wasselin-Mamelin est, en réalité, Marie 
            Anne Céline Chantraine-Simenon, la tante paternelle de Georges 
            Simenon.
             
            Marthe Schroefs-Peters (Marthe Vermeiren-Brüll dans Je 
            me souviens ) est, en réalité, Christina 
            Maria Louisa Schrooten-Brüll, la tante maternelle de Georges 
            Simenon.
             
            Louis Peters, de Tongres (Albert Brüll, de Hasselt, dans Je 
            me souviens ) est en réalité François 
            Guillaume Henri Brüll, l'oncle maternel de Georges Simenon.
             
            Coustou est, en réalité, Auguste Pierre Joseph Renard, 
            dit Coucou, veuf de la tante Félicité Brüll.
             
            Guillaume Mamelin est, en réalité, Joseph Marie Guillaume 
            Simenon, oncle paternel de Georges.
             
            Hubert Schroefs (Jan Vermeiren dans Je 
            me souviens ) est, en réalité, Jean 
            Mathieu Henri Schrooten, époux de la tante Louisa Brüll.
             
            Tante Poldine est, en réalité, Léopoldine Amélie 
            Brüll-Thys, épouse de l'oncle Franz.
             
            Oncle Arthur Mamelin est, en réalité, Arthur Englebert 
            Simenon, oncle paternel de Georges.
             
            Louisa Jusseaume-Peters (Anna Lunel-Brüll dans Je 
            me souviens ) est, en réalité, Maria 
            Josephina Croissant-Brüll, tante maternelle et marraine de Georges 
            Simenon.
             
            Franz Peters est, en réalité, François Henri 
            Joseph Brüll, dit Franz, oncle maternel de Georges Simenon.
             
            Madeleine Mamelin est, en réalité, Marie Jeanne Louise 
            Simenon, en religion mère Marie Madeleine, tante paternelle 
            de Georges.
            
            
             
          
         
        
 
  
        
           
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