Maigret et les témoins récalcitrants
Roman


  • Rédaction
    « Noland », Echandens (Vaud, Suisse), du 16 au 23 octobre 1958.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon surfin ; feuilles percées 161 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire ; signé et daté de : Noland, le 23 octobre 1958.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires de l'auteur, est intitulée Maigret et le témoin récalcitrant.


  • Publication d'une préoriginale
    En feuilleton dans le quotidien « Le Figaro », du 17 février au 13 mars 1959 (soit 22 livraisons).


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : mars 1959.
    Paris, Presses de la Cité ; 17 x 11,5 cm, 187 pages ; couverture illustrée en couleurs (pipe et ronds de fumée).

    Tirage de tête
    100 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 100.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Maigret et les témoins récalcitrants, 1959.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive


      Maigret et les témoins récalcitrants, 1967.
    Réédition (Presses de la Cité)


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XXI.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 10.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 10.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret und die widerspenstigen Zeugen.

    En anglais :
    1960 : Maigret and the Reluctant Witnesses (première édition américaine).
    1959 : Maigret and the Reluctant Witnesses (première édition anglaise).


      Maigret and the Reluctant Witnesses, 1959.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


      Maigret and the Reluctant Witnesses, [ ? ].
    Edition américaine (Paperback).


    En italien :
    1961 : Maigret e i testimoni reticenti.



  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre The Reluctant Witnesses, téléfilm anglais de Gerard Glaister.
    Scénario et dialogues : Donald Bull.
    Avec : Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville Jason, Victor Lucas, Jean Cadell, Peter Sallis, Althea Parker, John Hawksworth…
    Première diffusion : BBC TV, le 1er janvier 1962.

    Maigret et les témoins récalcitrants, téléfilm français de Denys de la Patellière.
    Adaptation et dialogues : Jacques Rémy et Claude Barma.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Jean Topart, Lucienne Hamon, Philippe Rouleau, Jack Bérard, Anne-Marie Blot, Roland Giraud, Janine Souchon…
    Première diffusion : Antenne 2, le 22 juillet 1978.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 38].

    Maigret et les témoins récalcitrants, téléfilm français de Michel Sibra.
    Adaptation et dialogues : Christian Rullier et Michel Sibra.
    Avec : Bruno Crémer (Maigret), Gisèle Casadesus, Olivier Pajot, Denise Chalem, Christiane Cohendy, Marc Duret, Alain Fromager, Jean-Luc Buquet, Pierre Baillot, Jean-François Vierick, Philippe Lehembre, André Oumansky, Valérie Kaplanova, Raoul Schranil, Louis Navarre…
    Première diffusion : [ ? ], le [ ? ] 1993.
    [Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer ; 11].

  • Intrigue
    Rue François 1er, à Ivry (quartier de Paris, France). Dans une très vieille maison patricienne, Léonard Lachaume est retrouvé assassiné dans sa chambre. Il a été tué par balles en pleine poitrine pendant la nuit du 2 au 3 novembre.

    Dans cet immeuble — où tout semble dater du XIXe siècle — Maigret éprouve un sentiment d'irréalité : tout est en dehors du temps et de la vie. Personne ne se préoccupe du cadavre, la famille se tait et se tient sur la défensive. Les premiers indices relevés dans la chambre de Léonard Lachaume pourraient laisser penser que le vol est le mobile du crime. Or, Maigret ne croit pas à cette hypothèse : qu'aurait-on bien pu dérober à un homme pratiquement ruiné ?

    Léonard Lachaume (cinquante-trois ans), veuf, dirigeait avec son frère Armand, la biscuiterie familiale, fondée en 1817, jadis prospère, mais aujourd'hui vétuste et peu rentable. Léonard était le directeur effectif de l'entreprise. Dans l'immeuble d'Ivry, il habite avec ses parents (son père a septante-huit ans et sa mère septante), Catherine (septante ans environ) — une bonne qui est à leur service depuis cinquante ans et qui a été la nourrice de Léonard — son frère Armand et sa belle-sœur Paulette.

    La recherche de la vérité s'annonce difficile, principalement en raison de l'attitude de la famille Lachaume, qui — manifestement — s'est imposé la consigne du silence. Mais aussi à cause d'un jeune juge d'instruction, Angelot, qui entend diriger lui-même l'enquête et imposer ses principes à Maigret.

    Le commissaire rencontre Véronique Lachaume, trente-quatre ans, célibataire et sœur cadette de Léonard et d'Armand. Il y a plusieurs années, elle a quitté la maison familiale, dans laquelle elle étouffait, pour vivre sa vie à l'écart. Ce d'autant plus qu'on attendait d'elle un riche mariage, afin d'assurer la survie de la biscuiterie moribonde.

    Véronique est barmaid et animatrice à L'Amazone. Son amant Arthur Baquet — plus connu sous le nom de Jacques Sainval — est publiciste. Il a dix ans de plus qu'elle. C'est un opportuniste, qui a déjà été vu souvent en compagnie de Paulette Lachaume, la femme d'Armand.

    La cadette des Lachaume apprend à Maigret que l'entreprise vivote uniquement grâce à l'immense fortune personnelle de Paulette, fille unique d'un certain Zuberski, richissime marchand de peaux parti de rien. Lassée de cette famille où la vie coule au ralenti, Paulette projette de quitter son mari pour épouser… Jacques Sainval, dont elle est aussi la maîtresse. Le publiciste courait donc deux lièvres à la fois, attendant que le divorce soit réglé pour renoncer à Véronique, moins riche, et assurer définitivement son avenir aux côtés de Paulette.

    Ce projet de divorce, Paulette l'a soigneusement caché à son entourage. En se retirant de la famille, elle sait qu'elle menace directement la survie de la biscuiterie, car elle est mariée sous le régime de la séparation des biens.

    Disposant de ces informations, Maigret interroge Paulette qui comprend rapidement que le commissaire a deviné la cause du drame. Jusque-là, elle s'est tue pour ne pas accabler une famille méritant plus de pitié que de haine. Ses aveux chargent Léonard, qui était très attaché à la continuité de la dynastie Lachaume.

    L'aîné de la famille a intercepté une lettre de Me André Radel, l'avocat qui a préparé le divorce de Paulette. Conscient que le départ de sa belle-sœur aurait des conséquences catastrophiques sur l'avenir de la biscuiterie, il prend le parti d'éliminer Paulette avant qu'elle ne divorce. Aussi, durant cette fameuse nuit du 2 au novembre, simule-t-il un vol et pénètre-t-il dans la chambre de Paulette avec l'intention de la tuer au moyen d'une clef anglaise.

    Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que Paulette était sur ses gardes. Elle se méfiait de son beau-frère et s'était fait remettre par son amant un revolver 6,35, au cas où… Et Paulette s'est montrée plus prompte que Léonard. Légitime défense !

    Les parents de Léonard savaient que leur fils avait décidé de tuer Paulette et avaient approuvé sa décision. Après le meurtre de Léonard, ce sont eux qui ont imposé le silence aux autres et se sont efforcés de faire disparaître toute trace du drame. En tirant parti des indices préparés par Léonard pour faire croire à un vol, on pousserait la police sur la piste d'un cambrioleur surpris dont le geste désespéré aurait coûté la vie de celui qui voulait à tout prix empêcher sa famille de sombrer dans la ruine.

    Lorsqu'il est mis au courant des aveux faits par sa femme, Armand Lachaume se suicide. Un épilogue malheureux que Maigret — à deux ans de la retraite — déplore et impute aux méthodes préconisées par le juge Angelot, qu'il n'apprécie pas !




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