Maigret hésite
Roman

  • daction
    Epalinges (Vaud, Suisse), du 24 au 30 janvier 1968.


  • Manuscrit
    Le roman est écrit directement à la machine et la dactylographie n'a pas été précédée d'un manuscrit autographe.
    Tapuscrit sur papier japon butterfly ; 137 feuillets ; corrections de l'auteur à l'encre noire ; signé et daté de : Epalinges, le 30 janvier 1968.
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).

    L'enveloppe jaune, sur laquelle figurent les notes préparatoires de l'auteur, est intitulée Maigret sur la pointe des pieds et Maigret marche sur des oeufs. Le premier titre est barré au profit de Maigret hésite.


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune [ ? ].


  • Edition originale
    Tirage de tête

    Achevé d'imprimer : pas d'achevé d'imprimer [1968].
    Paris, Presses de la Cité ; 21 x 14 cm, 250 pages en feuilles ; illustrations (non signées) ; sous double emboîtage d'édition bleu marine.
    77 exemplaires de luxe, numérotés de 1 à 77.

    Fait partie intégrante du tirage de tête, un feuillet séparé de format A4, reprenant l'illustration qu'on retrouve sur les deuxième et troisième pages de couverture du tirage courant.


      Maigret hésite, 1968.
    Edition originale, tirage de tête




    Tirage courant

    Achevé d'imprimer : pas d'achevé d'imprimer [1968].
    Paris, Presses de la Cité ; 20 x 13,5 cm, 250 pages ; illustrations (non signées) ; cartonnage d'édition, jaquette illustrée (non signée) en couleurs.


     

    Maigret hésite, 1968.
    Edition originale, tirage courant.



  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Edition illustrée :
    Achevé d'imprimer : janvier 1970.
    Paris, Editions G. P. (département des Presses de la Cité) ; 21 x 14,5 cm, 351 pages ; illustrations de Jean Retailleau ; couverture illustrée (sans titre ni nom d'auteur) ; reliure d'édition.
    Collection " Super ", n° 159.
    Le volume réunit Maigret et le fantôme et Maigret hésite.


     

    Maigret et le fantôme suivi de Maigret hésite, 1970.
    Réédition.



    Autre(s) réédition(s) :


      Maigret hésite, 1982.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XXVI.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 14.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 14.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret zögert.

    En anglais :
    1969 : Maigret Hesitates (première édition américaine).
    1970 : Maigret Hesitates (première édition anglaise).


      Maigret Hesitates, 1970.
    Edition américaine
    (Harcourt Brace Jovanovich).


      Maigret Hesitates, 1970.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


    En italien :
    1968 :
    Maigret esita.


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Maigret hésite
    , téléfilm français de Claude Boissol.
    Scénario et dialogues : Jacques Rémy et Claude Barma.
    Avec : Jean Richard (Maigret), Françoise Christophe, Robert Lombard, Monique Lejeune, René Erouk, Catherine Laborde, Jean Barney, André Falcon, François Cadet, Jean-François Devaux, Maurice Coussoneau…
    Première diffusion : Antenne 2, le 6 décembre 1975.
    [Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 28].

    Sous le titre Maigret chez les riches, téléfilm français de Denys Granier Deferre.
    Scénario et dialogues : Pierre Granier-Deferre et Dominique Roulet.
    Avec : Bruno Crémer (Maigret), Alexandre Brasseur, Caroline Sihol, Michel Duchaussoy, Cécile Bois, Célia Granier-Deferre, Jocelyn Quivrin, Wilfred Benache, Pascal Decolland, Stéphane Cottin, Blandine Lenoir, Colette Maire, Roland Farrugia, Jacques Brunet…
    Première diffusion : France 2, le [ ? ] 2000.
    [Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer ; 33].

  • Intrigue
    Maigret reçoit une lettre anonyme qui l'avertit qu'un meurtre doit être incessamment commis. Elle ne précise toutefois pas où ni qui est menacé. Le papier de grand luxe — utilisé pour sa rédaction — permet cependant à la P. J. de déterminer rapidement sa provenance. Quelqu'un, dans la maison ou au bureau d'Emile Parendon — un juriste célèbre spécialisé dans le droit maritime international — a voulu prévenir Maigret… sans toutefois lui fournir des détails sur le danger qu'il pressent.

    Maigret se rend au domicile de l'avocat, un hôtel particulier de l'avenue Marigny (Paris, France). Il y est reçu par un homme de quarante-six ans, petit et laid, mais prodigieusement intelligent et imbattable dans sa spécialisation. Parendon se passionne par ailleurs pour la question de la responsabilité des criminels et pour l'article 64 du Code pénal, auquel il se propose de donner une interprétation (c'est-à-dire définir les circonstances à partir desquelles un individu ne peut être tenu responsable de ses actes). Il y consacre tout son temps libre.

    Avec l'autorisation du maître des lieux, Maigret enquête durant deux jours dans le luxueux appartement de la famille Parendon. Il observe et interroge. C'est Antoinette Vague, la secrétaire de Parendon, qui lui sert le plus souvent de guide.

    Antoinette (vingt-cinq ans) est une jeune femme intelligente, pondérée et équilibrée. Elle est très satisfaite de travailler pour Parendon, qu'elle estime, et pour lequel elle a une certaine affection. De temps à autre, elle joue le rôle de maîtresse. Ce qui permet à l'éminent juriste d'oublier que sa femme est un dragon.

    Dans l'hôtel particulier — où les rapports familiaux et professionnels sont décidément tendus et compliqués — chacun est au courant des relations que Parendon entretient avec sa secrétaire. On dit même que Madame Parendon les aurait surpris au moins une fois à l'œuvre, car Parendon prend sa secrétaire à la sauvette, sur le coin de son bureau. Raison pour laquelle elle n'entretient d'ailleurs plus de relations physiques avec son mari.

    De l'avis de tous, les époux Parendon forment un couple très mal assorti. Madame — la quarantaine déjà aigrie — est née Gassin de Beaulieu. Elle appartient donc à la grande bourgeoisie et est éprise de mondanités. Elle éprouve du mépris pour son mari, à qui elle reproche son manque d'ambition et sa propension à fuir toute vie mondaine. Elle le tient pour un homme conscient de sa disgrâce physique, renfermé sur lui-même et incapable de vivre avec autrui. Elle pense qu'il a perdu le contact avec la réalité et que son cas relève de la psychiatrie, notamment à cause de son obsession à traiter de ce fameux article 64 du Code pénal.

    Le conflit latent qui oppose les Parendon entraîne un profond malaise dans leur entourage, qu'il s'agisse de leurs enfants, Paulette et Jacques, des domestiques ou des collaborateurs de l'avocat. Ce malaise se transforme en peur lorsque Maigret reçoit deux nouvelles lettres anonymes lui annonçant l'imminence du meurtre.

    Et le troisième jour, derrière la façade des convenances et du quotidien, le drame se produit. Antoinette Vague est retrouvée dans son bureau, la gorge tranchée. Pour Maigret, l'émotion est vive, car il éprouvait beaucoup de sympathie pour la secrétaire de Parendon. Sa présence presque permanente dans l'appartement des Parendon n'a pas suffi à freiner le coupable.

    Maigret interroge une nouvelles fois Paulette et Jacques Parendon. Etudiants tous les deux, ils sont intelligents et sensibles. Ils vouent une grande admiration à leur père et souffrent du fossé qui sépare leurs parents. Certain qu'un drame allait se produire, Jacques avoue être l'auteur des lettres anonymes.

    Madame Parendon essaie de convaincre Maigret de la folie de son mari et n'hésite pas à le désigner comme étant l'auteur du meurtre. Le commissaire ne partage toutefois pas son avis et croit, au contraire, que la femme du juriste projette ses propres troubles sur celui-ci.

    L'assassin sera identifié par un témoin qui, d'une maison proche, a vu ce qui s'est passé dans l'appartement des Parendon : l'épouse a tué la secrétaire. Maigret inculpe Madame Parendon. Selon lui, elle a certainement agi par substitution : en éliminant Antoinette Vague, elle atteignait son mari plus sûrement qu'en le tuant lui-même.

    On peut penser que Madame Parendon avouera sans opposer beaucoup de résistance. Son mari, lui, se demande si son épouse est vraiment responsable de son geste. Quant à Maigret, il est heureux de ne pas avoir à trancher cette question. Les termes de l'article 64 sont si vagues…




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