Edition originale
Achevé d'imprimer : 16 novembre 1953.
Paris, Presses de la Cité ; 17,5 x 11,5 cm, 216 pages ; couverture en carton léger, illustration photo sur fond noir (« Maigret » est imprimé en couleurs).

Tirage de tête
100 exemplaires sur pur fil de Lana, numérotés de 1 à 100.

L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).

Maigret se trompe, 1953. Edition originale.

Réédition(s) en français
Liste non exhaustive

Maigret se trompe, 1962. Réédition (Presses de la Cité).

Maigret se trompe, 1967. Réédition (Presses de la Cité).

Maigret se trompe, 1972. Réédition (Presses de la Cité).

Edition(s) collective(s) en français
Liste non exhaustive

In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XVII.
In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 7.
In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 7.

Traduction(s)
Liste non exhaustive

En allemand :
[ ? ] : Hier irrt Maigret.

En anglais :
1964 : Maigret's Mistake (première édition américaine).
1954 : Maigret's Mistake (première édition anglaise).

Maigret's Mistake, [ ? ]. Edition anglaise (Penguin Books).

En italien :
1956 : Maigret si sbaglia.

Maigret si sbaglia, 1967. Edition italienne (A. Mondadori).

Autre(s) traduction(s) :

[ ? ], [ ? ]. Edition en hébreu [ ? ].

Adaptation(s) pour la télévision
Liste non exhaustive

Sous le titre The Mistake, téléfilm anglais de [ ? ].
Scénario : Roger East.
Avec: Rupert Davies (Maigret), Ewen Solan, Helen Shingler, Neville Jason, Victor Lucas, John Robinson, Annabel Maule, Peggy Thorpe Bates, Valerie White, Eric Thompson…
Première diffusion : BBC TV (Grande-Bretagne), le 26 décembre 1960.

Maigret se trompe, téléfilm français de Stéphane Bertin.
Adaptation et dialogues : Jacques Rémy et Claude Barma.
Avec : Jean Richard (Maigret), Rachel Boulenger, Georges Marchal, Ginette Garcin, Lucienne Hamon, Macha Méril, Robert Lombard, Patrick Bruel, François Cadet…
Première diffusion : Antenne 2 (France), le 5 décembre 1981.
[Série des téléfilms Maigret/Jean Richard ; 52].

Maigret se trompe, téléfilm français de Joyce Bunuel.
Scénario : Dominique Roulet.
Avec : Bruno Crémer (Maigret), Danièle Lebrun, Bernadette Laffon, Brigitte Catillon, Anny Romand, François Perrot, Isabelle Petit-Jacques, Frédérique Lopez, Rebecca Potok, Luc Lavandier, Annie Grégorio, Cécile Esperou, Marie-Christine Adam, Jean-Louis Tribes, Bernard Tixier, Bernard Papineau, Fabien Behars…
Première diffusion : [ ?], le [ ? ] 1994.
[Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer ; 16].

Adaptation(s) théâtrale(s)
Liste non exhaustive

Sous le titre Maigret y asesino de la rue Carnot (Espagne).
Adaptation : Arturo Rigel.
Mise en scène : [ ? ].
Avec : [ ? ].
Création : Madrid, [ ? ], le [ ? ] 1960.

Intrigue
Un soir de novembre, entre vingt-et-une heures et vingt-trois heures, une ancienne prostituée du misérable secteur de La Chapelle (Paris, France) — domaine des truands — est abattue dans un appartement cossu de l'avenue Carnot. La victime se nomme Louise Filon (vingt-six ans), dite Lulu, et habite depuis deux ans dans l'opulent et bourgeois quartier des Ternes.

Le commissaire Maigret se demande d'abord où la jeune femme trouvait les ressources nécessaires pour s'assurer une telle existence. Car ce n'est pas son amant de cœur, Pierre Eyraud (vingt-neuf ans), dit Pierrot, musicien dans une boîte de nuit, qui pouvait l'entretenir aussi luxueusement ! Celui-ci disparaît d'ailleurs le lendemain du drame, dès que la mort de Louise est rendue publique.

A force de harceler la concierge de l'immeuble et la femme de chambre de Louise, Maigret apprend que celle-ci est la maîtresse du professeur Gouin, chirurgien et sommité mondiale en médecine. Après lui avoir sauvé la vie, l'éminent médecin a installé la jeune femme dans le même immeuble que celui dans lequel il habite, avec son épouse. Louise est devenue l'une de ses nombreuses maîtresses.

Emile Gouin (soixante-deux ans) est décrit par son entourage comme un être d'exception pour lequel les lois qui gouvernent le commun des mortels ne sauraient s'appliquer. Sa personnalité est écrasante et pour lui, seul compte son travail. Le seul divertissement qu'il s'autorise, se sont les femmes. Toutes les femmes, mais de préférence celles du peuple. Celles qu'il croise par hasard et qui n'ont pas d'importance et qui sont pour lui son unique détente.

Germaine Gouin (quarante-cinq ans), une ancienne infirmière devenue l'épouse du professeur, sait les infidélités de son mari et avoue sans ciller à Maigret qu'il ne couche plus avec elle depuis longtemps. Elle n'en fait pas moins l'éloge d'Emile et se dit prête à tous les sacrifices pour lui assurer la tranquillité que requiert son travail. La sœur de Germaine, Antoinette Ollivier (cinquante ans), bibliothécaire et vieille fille, n'est pas non plus en manque de compliments lorsqu'il s'agit de dépeindre son beau-frère. La plus fervente est sans doute Lucille Decaux (trente-cinq ans), médecin et assistante de Gouin, qui idolâtre le chirurgien et le défend comme une tigresse.

Le commissaire, qui n'a pas encore interrogé Emile Gouin, est impressionné par le portrait qu'on lui fait de cet homme et repousse sans cesse le moment de faire sa connaissance. Entre-temps, l'autopsie de l'ex-prostituée apprend à Maigret que Louise était enceinte. Quant à Pierre Eyraud, il est retrouvé mais son ingénuité et son sentimentalisme n'en font pas, aux yeux de Maigret, un véritable suspect.

Dès lors, il faut donc bien que Maigret affronte Gouin. Le grand bonhomme est bien tel qu'il l'imaginait : cynique, supérieur et dominateur, soit ; mais naturel et lucide. Il ne se fait aucune illusion sur ceux qui l'entourent ni sur l'être humain en général. Sa franchise et son souci de la vérité désarment Maigret, au point qu'il va souffler au commissaire la solution même de l'énigme.

Car Gouin n'a pas tué Louise Filon ; jamais il ne se serait compliqué l'existence avec un meurtre. Dans son témoignage, le chirurgien démontre à Maigret qu'il a tort de croire en l'admiration et l'abnégation que lui voue son épouse. Au contraire, celle-ci le hait parce qu'il n'a jamais rien éprouvé pour elle.

Lorsqu'il a appris que Louise était enceinte, Gouin s'est déclaré prêt à reconnaître l'enfant. C'est plus que ne supporter Germaine. Par jalousie, avec l'aide de sa sœur Antoinette, elle a abattu l'ex-prostituée avec un pistolet 6,35 dans son salon.

Plus tard, Germaine Gouin avouera n'avoir trouvé personne d'autre sur qui exercer sa vengeance. Mais son geste est totalement inutile car Emile n'est nullement affecté par la mort de Louise.

Sources
Ouvrages consultés et informations relatives aux recherches bibliographiques.