Maigret tend un piège
Roman

  • Rédaction
    « La Gatounière », Mougins (Alpes-Maritimes, France), du 5 au 12 juillet 1955.


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Le manuscrit a été détruit au quotidien « Le Figaro ».

    Enveloppe de teinte terre de Sienne sur laquelle figurent les noms de vingt-huit personnages (dont neuf caractérisés, plus quatre barrés), vingt-et-un noms de lieux désignant tous un même quartier et circonscrivant deux fois une partie du quartier et des renseignements divers (une date, un tableau comprenant dates, heures et lieux des crimes, un autre tableau au premier noms, prénoms, professions et aspects physiques des victimes, une circonstance commune aux crimes).
    Conservation : Fonds Simenon (Liège, Belgique).


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune [ ? ].


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : 20 octobre 1955.
    Paris, Presses de la Cité ; 17 x 11,5 cm, 185 pages ; couverture en carton léger, illustration photo sur fond noir (« Maigret » est imprimé en couleurs).

    Tirage de tête
    100 exemplaires sur vélin pur fil, numérotés de 1 à 100.

    L'illustration de la couverture est la même pour les deux tirages (tirage de tête et tirage courant).


      Maigret tend un piège, 1955.
    Edition originale.


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    En bandes dessinées :
    Dessin de Philippe Wurm ; scénario et adaptation d'Odile Reynaud.


      Maigret tend un piège, 1993.
    Réédition (Lefranc - Le Rocher).


      Maigret tend un piège, 1993.
    Réédition (Lefranc - Le Rocher) ;
    couverture du titage de tête.





    Ex-libris accompagnant le tirage de Maigret tend un piège, 1993.


    Autre(s) réédition(s) :


      Maigret tend un piège, 1970.
    Réédition (Presses de la Cité).


      Maigret tend un piège, 1990.
    Réédition (Presses de la Cité).


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome XIX.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 8.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 8.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Maigret stellt eine Falle.


       

    Maigret stellt eine Falle, 1959.
    Edition allemande (Kiepenheuer & Witsch).



    En anglais :
    1972 : Maigret Sets a Trap (première édition américaine).
    1965 : Maigret Sets a Trap (première édition anglaise).


      Maigret Sets a Trap, [1970 ? ].
    Edition américaine
    (Harcourt Brace Jovanovich).


      Maigret Sets a Trap, 1965.
    Edition anglaise (Hamish Hamilton).


      Maigret Sets a Trap, 1965.
    Edition anglaise [ ? ].


      Maigret Sets a Trap, 1965.
    Edition [ ? ] (Curtis Books).


    En italien :
    1958 : La trappola di Maigret.


  • Adaptation(s) cinématographique(s)
    Liste non exhaustive

    Maigret tend un piège
    , film français de Jean Delannoy.
    Adaptation : Rodolphe-Marie Arlaud, Michel Audiard et Jean Delannoy.
    Dialogues : Michel Audiard.
    Avec : Jean Gabin (Maigret), Annie Girardot, Jean Desailly, Gérard Séty, Olivier Hussenot, Jeanne Boitel, Lucienne Bogaert, Lino Ventura, André Valmy, Maurice Sarfati, Paulette Dubost, Jean Debucourt…
    Sortie le 20 janvier 1958.
    Diffusé aux U.S.A. et en Angleterre sous le titre Inspector Maigret.


      Maigret tend un piège, 1958.
    Affiche française (Fourastié) ;
    55 x 74 cm.


      Maigret tend un piège, 1958.
    Affiche française ; 117 x 157 cm.


      Maigret tend un piège, 1958.
    Affiche française ; 77 x 119 cm.


      Maigret tend un piège, 1958.
    Affiche française (Allard) ;
    120 x 160 cm.


      Maigret tend un piège, 1958.
    Affiche belge ; 37 x 51 cm.


      Maigret tend un piège, 1958.
    Film raconté en images.
    In « Nous deux fil », n° 47 du 20 décembre 1958.


    Sous le titre Kommissar Maigret stellt eine Falle, version allemande du film Jean Delannoy.
    Sortie le [ ? ].


      Maigret stellt eine Falle, [ ? ].
    Programme allemand (avec photos).


    Sous le titre Inspector Maigret, version anglaise (U.S.A.) (1) du film Jean Delannoy.
    Sortie le [ ? ].


      Inspector Maigret, [ ? ].
    Affiche américaine ; 68 x 104 cm.


    Sous le titre Women bait, version anglaise (U.S.A.) (2) du film Jean Delannoy.
    Sortie le [ ? ].


      Women bait, [ ? ].
    Affiche américaine ; 68 x 103,5 cm.



    Sous le titre Il commissario Maigret, version italienne du film de Jean Delannoy.
    Sortie le [ ? ].


      Il commissario Maigret, [ ? ].
    Affiche italienne ; 96 x 139 cm.


      Il commissario Maigret, [ ? ].
    Affiche italienne ; 140 x 196 cm.




    Il commissario Maigret
    , [ ? ] , affiche italienne ; 50 x 70 cm




    Il commissario Maigret
    , [ ? ] , affiche italienne ; 50 x 70 cm.




    Il commissario Maigret
    , [ ? ] , affiche italienne ; 50 x 70 cm.




    Il commissario Maigret
    , [ ? ] , affiche italienne ; 50 x 70 cm.




    Il commissario Maigret, [ ? ] , affiche italienne ; 50 x 70 cm.


    Sous le titre Asesino de mujeres (ou El comisario Maigret), version espagnole du film de Jean Delannoy.
    Sortie le [ ? ].


      Asesino de mujeres, [ ? ].
    Affiche espagnole ; 73 x 109 cm.


      El comisario Maigret, [ ? ].
    Affiche espagnole ; 60 x 80 cm.


  • Adaptation(s) pour la télévision
    Liste non exhaustive

    Sous le titre Maigret Sets A Trap, téléfilm anglais de John Glenister.
    Adaptation et dialogues : Douglas Livingstone.
    Avec : Michael Gambon (Maigret), Geoffrey Hutchings, Jack Galloway, James Larking, Ciaran Madden, John Moffat, Christian Rodska, Ann Mitchell, Richard Willis, Leonie Mellinger, Catherine Russell, Jonathan Tafler…
    Première diffusion : [ ? ], le 16 mars 1992.

    Maigret tend un piège, téléfilm français de Juraj Herz.
    Adaptation et dialogues : Dominique Roulet.
    Avec : Bruno Crémer (Maigret), Bruno Todeschini, Laurence Masliah, Pascale Vignal, Hélène Surgère, Elie Semoun, Hubert Saint-Macary, Gilles Detroit, Jean-Noël Brouté, Victor Garrivier, Pierre Baillot, Jean-Paul Muel, Hélène Scott, Serge Ridoux…
    Première diffusion : [ ? ], le [ ? ] 1996.
    [Série des téléfilms Maigret/Bruno Crémer ; 24].


  • Intrigue
    En six mois, cinq femmes vivant seules ont été poignardées dans les rues de Montmartre (Paris, France), entre 20 et 22 heures. Il n'a été retrouvé aucun indice susceptible de conduire la police sur une piste. A chaque fois, l'assassin a eu l'art et la chance de disparaître sans laisser la moindre trace. De plus, rien de particulier ne semble désigner les victimes au choix du tueur. Elles n'ont aucun point commun… sauf, justement, de n'être en aucune façon remarquables dans le nombre.

    Maigret s'entretient de ces drames avec le professeur Tissot, un psychiatre de renom qui dirige la clinique Sainte-Anne. Avec les informations que celui-ci lui donne, le commissaire décide de tendre un piège au tueur. Il monte une mise en scène destinée à faire croire à la presse qu'il a arrêté le coupable, dont le rôle est tenu par un policier inconnu des journalistes.

    Le subterfuge vise à blesser l'assassin dans son orgueil. Comme il s'agit certainement d'un maniaque qui tue pour s'affirmer, il éprouvera un sentiment d'injustice et de frustration qui le poussera à tenter une nouvelle agression. Et peut-être à commettre une imprudence…

    Une vaste opération est déclenchée avec la collaboration d'agents de police de sexe féminin, déguisées en Parisiennes ordinaires, qui vont se promener dans les rues où les meurtres ont eu lieu, dans l'espoir que l'une d'elles sera attaquée à son tour. Pour prévenir tout danger, un vaste dispositif de sécurité est mis en place : quatre cents membres de la police sont mobilisés et disséminés dans le quartier de Montmartre. Bref, un piège formidable par son effectif policier, mais un traquenard tendu presque au petit bonheur. Car qui peut savoir quel jour l'homme recommencera ?

    Cette fois pourtant, Maigret a de la chance : le piège fonctionne. Marthe Jusserand (vingt-cinq ans), jeune auxiliaire de police municipale de Paris est prise pour cible. Elle se défend et l'agresseur s'échappe. Mais la jeune femme réussit à arracher un bouton à son veston.

    Et c'est ce bouton qui permet à la police de retrouver très rapidement le possesseur du vêtement. L'enquête mène Maigret chez Marcel Moncin, un homme de trente-deux ans qui vivote à partir d'un pseudo-métier — architecte-décorateur — dans un monde où sa mère le protège en le dorlotant, bien qu'il soit marié à Yvonne.

    Moncin nie, mais il est formellement reconnu par Marthe Jusserand. Arrêté, Marcel Moncin est défendu avec acharnement par sa mère, une femme emportée et dominatrice, et par son épouse. Le suspect n'ayant rien avoué, Mme Moncin promet de tout faire pour que son fils recouvre la liberté.

    Tandis que Moncin est en prison, un nouveau crime est commis dans les mêmes circonstances que les cinq précédents. La victime est une jeune fille de dix-neuf ans, Jeanine Laurent, bonne à tout faire. De quoi tout remettre en cause et faire repartir l'enquête à zéro.

    Maigret flaire toutefois le coup monté et comprend que l'une des deux femmes de l'entourage de Moncin — sa mère ou son épouse — d'avoir tué Jeanine Laurent afin de sauver Marcel en détournant les soupçons.

    Pour connaître les motivations de ses meurtres, le commissaire tente de cerner la véritable personnalité de Moncin. Dès son enfance, il souffre de n'être que le fils d'un boucher et en ressent de l'humiliation. Sa mère le choie, mais le domine à l'excès. Elle lui fait épouser une jeune fille qui se révèle aussi possessive qu'elle. Faible de caractère, Marcel Moncin vit dès lors prisonnier de deux femmes castratrices, qui l'empêchent d'être un homme. Depuis qu'elles se connaissent, Mme Moncin et Yvonne se détestent et se disputent la possession de Marcel. Mais il s'interdit toute rupture, tant avec sa mère qu'avec son épouse, parce qu'il a malgré tout besoin d'elles, de leur admiration, de leurs soins, de leur indulgence et de leur protection. Tiraillé entre la nécessité d'être aimé et de s'affirmer, à la fois lâche et orgueilleux, il ne peut résoudre son conflit intérieur que par le meurtre. Moncin satisfait son ego en assassinant. Par ses crimes, il détruit en même temps des représentantes d'un sexe annihilant.

    Maigret réunit les deux femmes dans son bureau et les confronte à Marcel. La mère revendique le sixième meurtre, mais sans pouvoir dire de quelle couleur était la robe de la dernière victime. Son ultime tentative de protection échoue. Car Yvonne peut répondre à cette question : la robe était bleue. Elle a tué pour Marcel : en le sauvant, elle voulait aussi qu'il lui doive la vie et atteindre ainsi, dans l'esprit de son mari, la même valeur que sa mère.

    Jalouse, Mme Moncin envie le sort de sa belle-fille qui, par son sacrifice, s'est montrée plus possessive qu'elle.

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