La péniche aux deux pendus
Nouvelle

Les nouvelles enquêtes du commissaire Maigret
[1936] ; [02]

  • Rédaction
    Boulevard Richard-Wallace 7, Neuilly-sur-Seine (France), en octobre 1936,


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Dans le quotidien « Paris-Soir-Dimanche » (supplément), n° 45 (p. 9, intrigue) et 46 (p. [ ? ], dénouement) des 1er et 8 novembre 1936 (soit 2 livraisons) ; illustrations (photos non signées).
    Série « Les nouvelles enquêtes du commissaire Maigret ».




       

    La péniche azx deux pendus, 1936.
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    In Les nouvelles enquêtes de Maigret (Paris, Gallimard, NRF., 1944).


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Edition bilingue :
    Sous le titre : Maigret enquête.
    Londres, George G. Harrap, 1959
    Contient : L'affaire du boulevard Beaumarchais, La péniche aux deux pendus et La fenêtre ouverte.


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome IX.
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 24.
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 24.


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : Der Kahn mit den beiden Erhängten.
    On trouve aussi : Maigret und der Schatten am Fenster.

    En anglais :
    1961 : Dead Man's Barge (première édition américaine).
    1949 : The Barge with Two Hangins Bodies (première édition anglaise).
    On trouve aussi : Inspector Maigret Thinks et Two Bodies on a Barge.

    En italien :
    1962 : La chiatta con i due impiccati.


  • Remarque(s)
    La péniche aux deux pendus est le deuxième volet d'une série de cinq nouvelles qui font l'objet d'un concours hebdomadaire, primé en espèces. Chaque nouvelle s'étend sur deux numéros : dans le premier sont posés tous les éléments de l'énigme ; dans le second, en quelques lignes, est donné son dénouement.


  • Intrigue
    C'est novembre. Il fait froid et le ciel est tout blanc, d'un blanc cru qui se reflète dans les eaux glauques de la Seine. Une péniche, L'Astrolabe, s'est échouée au Coudray (Paris, France). L'éclusier, un homme maigre à l'œil méfiant, a entendu appeler au secours vers six heures du matin. Il a reconnu l'embarcation et ce vieil ivrogne de Claessens, son charretier.

    L
    e Belge est sur le pont, avec son chien. Il est déjà saoul. Heureusement que le courant n'était pas plus violent, la péniche aurait pu défoncer le barrage. Une fois le bateau dégagé, on trouve à son bord, Arthur et Emma Aerts, les patrons. Ils sont morts par pendaison.

    — Vous verrez que c'est Emile Gradut qui a fait le coup !

    Le commissaire Maigret se méfie de la rumeur et des évidences. Bien sûr Gradut (vingt-tois ans) est une petite crapule malsaine et antipathique. La police l'a retrouvé vingt-quatre heures après le drame, crevant de faim dans la forêt de Rougeau. Interrogé pendant deux heures par Maigret, Emile Gradut clame son innocence, mais refuse de dire pourquoi il s'est enfui.

    Le couple Aerts ne s'entendait pas bien. Emma, beaucoup plus jeune que son mari, lui reprochait la monotonie de leur existence, ce d'autant plus qu'elle savait qu'une importante somme d'argent — il est question de 100'000 francs — était cachée à bord de L'Astrolabe. Emma était la maîtresse de Grabut, qui ne se gênait pas de venir la retrouver en pleine journée.

    Dans le ciment dont on s'est servi pour réparer le fond de la péniche, Maigret découvre le magot d'Arthur Aerts : des pièces d'or belges et françaises. Celui-ci parlait de léguer, à sa mort, la somme à ses deux enfants, issus d'un premier mariage.

    Le commissaire a vérifié : il y a en a bien pour 100'000 francs. Une petite fortune dont Emma craignait d'être privée. Seule, elle a tué son mari et simulé un suicide. Puis elle s'est mise à la recherche de l'argent. Mais elle n'a rien trouvé. Malgré l'aide de Grabut, avec lequel elle comptait fuir.

    Mais Grabut n'est pas du genre à s'encombrer d'une femme, surtout si elle n'a pas un sou. Alors il se demande si Emma ne cherche pas à le berner et doute de l'existence du magot. Les amants se disputent ; Emile envoie un coup de poing au visage d'Emma et quitte L'Astrolabe, en coupant ses amarres.

    La péniche dérive. Gradut sait qu'on l'accusera du meurtre d'Arthur Aerts. Alors il erre par la campagne. Sur le bateau, Emma est désespérée. Elle a tout perdu. Non loin d'elle, le corps de son mari balance au bout d'une corde.

    Elle décide alors de se tuer à son tour, après avoir avalé une grosse quantité d'alcool. Comme il le soutenait, Gradut n'est pour rien, dans cette affaire.




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