Le château des Sables Rouges
Roman policier

  • Pseudonyme
    Georges Sim.
    Liste des ouvrages publiés sous le même pseudonyme.


  • Rédaction
    Paris (France), fin 1929 [ ? ].


  • Manuscrit
    [ ? ].
    Titre proposé et non retenu : Les Compagnons de l'Apocalypse (Michel Lemoine, in L'autre univers de Simenon).
    Le manuscrit porte un sous-tire, Les Compagnons de l'Apocalypse, qui n'a pas été conservé pour la publication (Claude Menguy, in Additions et corrections à la Bibliographie des éditions originales de Georges Simenon).


  • Publication d'une préoriginale
    Aucune.


  • Edition originale
    Achevé d'imprimer : juillet 1933.
    Paris, J. Tallandier ; 18,5 x 12 cm, 188 pages ; couverture illustrée (photo) ; 2 Fr.
    Collection « Criminels et policiers » (nouvelle série), n° 6.
    Pas de grands papiers, ni de tirage numéroté.


      Le château des Sables Rouges, 1933.
    Edition originale.


  • Réédition(s) / Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    Edition collective :
    In
    Les exploits de l'inspecteur Sancette (Paris, Omnibus, 1999).
    Simenon avant Simenon - tome 1.


  • Remarque(s)
    Dans L'autre univers de Simenon, Michel Lemoine rappelle que les Compagnons de l'Apocalypse désigneront, dans Le pendu de Saint-Pholien (Paris, A. Fayard, 1931), le groupe de jeunes artistes et étudiants liégeois qui se réunissent dans un local sordide situé derrière l'église Saint-Pholien (Liège, Belgique), où ils refont le monde durant des nuits d'ivresses imprégnées d'une ambiance mystico-érotique. Ce groupe, inspiré par celui dont Simenon a fait un temps partie - La Caque - , n'a de commun avec celui du Château des Sables Rouges que son nom et certains propos destructeurs partiellement inspirés de L'Apocalypse.

    Il est également intéressant de mentionner que Simenon voyait dans Le château des Sables Rouges le meilleur de ses romans populaires : J'aurais presque pu le signer Simenon, a-t-il déclaré à Francis Lacassin (in La vraie naissance de Maigret ; Monaco, Editions du Rocher, 1992).


  • Intrigue
    Près de Slochteren (Pays-Bas), s'élève le château des Sables Rouges, qui appartient au comte Van Dijkstra. Pendant un hiver extrêmement rigoureux, celui-ci a accueilli chez lui deux savants ; l'un anglais, Crosby, et l'autre français, Groust. Mais après avoir été les hôtes du châtelain, les deux scientifiques disparaissent. Aussi l'Intelligence Service et le Deuxième bureau ont-ils dépêchés sur place leurs meilleurs limiers, respectivement les inspecteurs Mower et Sancette.

    Les deux policiers mènent parallèlement leur enquête. Sancette est reçu aux Sables Rouges où, bien que se sentant espionné, il réussit à surprendre une réunion à laquelle participent huit personnes qui chantent des psaumes et lisent l'Apocalypse. Le Français n'a toutefois pas le temps d'en apprendre plus : il se fait assommer et jeter dans une cave.

    C'est Mower qui délivre Sancette, avant d'être grièvement blessé par l'un des participants à l'étrange cérémonie dont Sancette a été le témoin. La nuit suivante, les Sables Rouges sont la proie des flammes et, du bâtiment en feu, sortent le comte, son intendant, Karl, et la fille de celui-ci, Beetje.

    La fille du comte Van Dijkstra, qui réside chez une tante à Groningue, revient en hâte auprès de son père. Une fois sur place, Elina implore les policiers de ne pas abattre son père, qu'elle considère comme fou. Si la police se range aux supplications de la jeune fille, il n'en va pas de même de Karl, qui tue son maître et apporte aux policiers toute la lumière sur l'affaire.

    Autrefois, Van Dijkstra était professeur à l'Université de Groningue. La mort de son fils — tué durant la Première Guerre mondiale — l'a profondément affecté. A tel point que ses facultés de discernement s'en sont trouvé diminuées. Il a commencé à en vouloir à la science, utilisée à des fins militaires, et s'est mis à l'accuser d'avoir causé la mort de son fils. Sous l'influence d'un instituteur d'Amsterdam nommé Smit, il a fondé la secte des Compagnons de l'Apocalypse, dont le but est d'éliminer tous les savants de la planète. Sous le prétexte de lancer des actions humanitaires, Van Dijkstra attirait des hommes de science chez lui et Smit les faisait disparaître. C'est ainsi que Crosby et Groust ont été ses victimes. C'est également lui qui a mis le feu au château, sentant que les Compagnons commençaient sérieusement à s'interroger sur les activités menées par les deux hommes.

    Karl, ayant tué un fou qui devenait trop dangereux, est laissé en liberté. Quant à Smit, la police le retrouvera mort, après qu'il se soit suicidé.

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