Nicolas
[L'homme à barbe]
[Le locataire clandestin]
[L'invité]
Nouvelle

  • Rédaction
    Hôtel Les Roches Noires, Les Sables-d'Olonne (Vendée, France), texte achevé le 20 janvier 1945.


  • Manuscrit
    [ ? ].


  • Publication d'une préoriginale
    Dans le mensuel « La Revue de Paris », n° 3 de juin 1945 ; sous le titre L'homme à barbe.


     

    Nicolas, 1945.
    Publication en préoriginale.



  • Edition originale
    In Tournants dangereux (New-York, Appleton-Century-Crofts, 1953).


  • Réédition(s) en français
    Liste non exhaustive

    Nouvelle recueillie en volume in Le bateau d'Emile (Paris, Gallimard, N.R.F., 1954) sous le titre L'homme à barbe.

    Nouvelle rééditée, dans une version revue et corrigée, in « Constellation », de juillet 1954, sous le titre Le locataire clandestin. Cette reprise est quasi simultanée à la publication chez Gallimard mentionnée ci-dessus.

    Nouvelle rééditée in « Lectures pour tous », n° 77 de mai 1960, sous le titre L'invité.

    Nouvelle recueillie en volume in La rue aux trois poussins (Paris, Presses de la Cité, 1963), sous le titre Nicolas.


  • Edition(s) collective(s) en français
    Liste non exhaustive

    In Œuvres complètes (Lausanne, Editions Rencontre, 1967-1973) - tome 26 (sous le titre L'homme à barbe).
    In Tout Simenon (Paris, Presses de la Cité, 1988-1993) - tome 12 (sous le titre Nicolas).
    In Tout Simenon (Paris, Omnibus, 2002-2004) - tome 12 (sous le titre Nicolas).


  • Traduction(s)
    Liste non exhaustive

    En allemand :
    [ ? ] : [ ? ].

    En anglais :
    [ ? ] : [ ? ] (première édition américaine).
    [ ? ] : [ ? ]
    (première édition anglaise).

    En italien :
    [ ? ] : [ ? ].


  • Remarque(s)
    Il existe une autre nouvelle intitulée Nicolas, dont la trame est totalement différente de celle qui est décrite ici. Elle a été publiée pour la première fois, sous le pseud
    onyme de Georges Sim, dans l'hebdomadaire « Détective », les 8 et 22 mai 1930. Puis elle a été recueillie en volume, sous le patronyme de l'auteur, dans Les 13 coupables (Paris, A. Fayard, 1932).


  • Intrigue
    Paul loge chez sa tante, une modeste pensionnée, veuve d'un employé des chemins de fer, au 37 bis rue de Turenne (Paris). Son ami Nicolas, un musicien, vit sans feu ni lieu. Toujours enrhumé du cerveau, engoncé dans un énorme cache-nez de tricot rose bébé, il fait partie d'un groupe de quatre ou cinq jeunes Lillois — tous plus ou moins artistes et appelés à de hautes destinées — qui se réunissent régulièrement dans un petit café de Montmartre.

    Un soir qu'ils sortent ensemble du café, Paul demande à Nicolas s'il a quitté son hôtel de la rue des Dames. Cela fait trois jours ; et trois nuits qu'il couche nulle part. Comme il fait froid, Paul lui propose de l'héberger clandestinement, dans sa chambre, une fois la nuit tombée et la tante couchée. Ils conviennent d'un signal — une lumière qui s'éteint et se rallume deux fois coup sur coup — et Nicolas qui attend sur le trottoir rejoint son camarade.

    La combine réussit si bien qu'elle devient une habitude. Nicolas couche par terre, tout habillé, et quitte l'appartement à sept heures du matin, avant que la tante de Paul se lève à son tour.

    Paul, lui, s'en va à huit heures et demie, après avoir pris son café au lait et ses croissants en tête à tête avec sa tante. Il se destine au journalisme et, en attendant mieux, travaille comme correcteur dans une imprimerie de la Bourse.

    Il devient de plus en plus difficile de réveiller Nicolas et, un matin, après huit ou neuf jours d'hébergement clandestin, Nicolas refuse de se lever et se cache sous le lit de Paul. Et dès lors, il s'enhardit à rester dans l'appartement le plus longtemps possible, tandis que la tante vaque aux affaires du ménage. L'insolite de la situation n'est pas pour déplaire à Nicolas, qui profite aussi désormais du garde-manger. Puis de la salle de bains. Et un matin qu'il se prélasse dans la baignoire alors que la tante de Paul avait prévu d'aller au cimetière, celle-ci rentre à l'improviste, craignant de ne pas avoir éteint le gaz.

    Quand Paul rentre du travail, le soir, il trouve Nicolas attablé avec sa tante. On s'est expliqué, dit-elle. Et comme elle a bon cœur, elle propose que Nicolas reste quelques jours de plus, mais qu'il dorme sur un lit de camp et non plus par terre. Pendant que Paul et sa tante montent le chercher au grenier, Nicolas disparaît. Sans rien dire, sans laisser de message. La situation ayant perdu son caractère singulier n'a certainement plus d'attrait à ses yeux...

    Le surlendemain, les deux amis se retrouvent dans le petit café de Montmartre. Des deux, c'est Paul le plus embarrassé. Il n'en reproche pas moins son attitude à Nicolas.

    — Et après ? Tu ne voudrais tout de même pas que j'accepte votre hospitalité ?...

    Paul gardera à Nicolas une rancune telle que le groupe d'amis, entraîné par lui, changera de café pour dépister le musicien.




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