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  LA FONTAINE
VINGT FABLES
ILLUSTRÉES PAR ONGARO


ONGARO UNE RECHERCHE QUI MÊLE
PERFECTIONNISME ET
LÉGÈRETÉ




Jean Ongaro.
(Archives personnelles).
Contrairement à la plupart des artistes, Jean Ongaro n'est pas un homme public. Il ne fait partie d'aucune société d'art et – surtout – il n'éprouve pas le besoin d'exposer, malgré l'insistance de ses amis. Bien qu'il ait tenté une fois l'exercice, il y a de cela près de trente ans, il ne voit pas l'intérêt de le faire.

En revanche, il prend plaisir à montrer ses œuvres dans un cadre plus intime, c'est-à-dire chez lui, sur les hauts de Carouge, en changeant régulièrement les tableaux qu'il accroche aux murs des espaces dans lesquels il vit et où il aime recevoir. Pour échanger des idées et débattre sur la diversité graphique des impressions reçues lors d'événements sensibles, intimes. Et puis, il se réserve le plaisir d'offrir une œuvre à l'occasion d'un événement amical ou particulier.

Ongaro a tout d'abord étudié la décoration à l'Ecole des Arts industriels de Genève. Pendant une année, puis a passé en classe graphiste. Cette discipline convenait mieux à son tempérament. Quelques années après, il décide, avec son frère Lucien, qui exerce le même métier que lui, d'ouvrir un studio de publicité. Ensemble, ils réalisent une brillante carrière au cours de laquelle leur professionnalisme est reconnu au travers de différents concours et réalisations dans l'art publicitaire (affiches primées par le Département fédéral de l'intérieur, timbres PTT/CH, pavillons pour présenter la Ville et le canton de Genève, stands et structures pour des entreprises industrielles, campagnes publicitaires, édition, etc.).


  « J'ouvre mon regard sur l'imaginaire. »

  Ongaro.


 
En complément à son activité professionnelle, Ongaro est appelé à des remplacements à l'Ecole des Arts décoratifs, section graphisme. Il a apprécié de travailler avec des élèves dont l'encadrement permet de donner aux autres ce qu'on peut connaître de soi-même. Il a également participé à des séminaires sur l'art graphique et son évolution dans le cadre de l'enseignement ; une activité enrichissante qui lui a permis de partager son savoir et son expérience professionnels.

Parallèlement à sa profession, il « se promène dans son jardin secret en pratiquant dessin, aquarelle, peinture, gravure ». Son besoin intime et imaginaire de liberté le pousse à visualiser tel événement politique ou historique, telle impression de ses voyages ou de son approche de la nature, de la lecture, de la musique, des idées, des commentaires sur son travail artistique. Cela traduit son goût de la diversité (Ne jamais sentir qu'on fait deux fois la même chose ! ) et la nécessité de trouver la manière graphique qui l'aidera à construire le sentiment reçu. Sa curiosité, sa sensibilité, son regard, vont lui permettre de s'engager pleinement dans la création. Et chercher à en tracer une vision personnelle.




Composition sans titre ni date.


Son atelier de graphiste, Ongaro l'a fermé en 1995. Depuis, il lit beaucoup, écoute de la musique et se balade en campagne. De temps à autre, il fréquente une exposition, mais préfère le cinéma, le théâtre et l'opéra.

Et puis il continue de dessiner et de peindre. Par pur plaisir. Mu aussi par un besoin – souvent masqué mais néanmoins bien présent – de faire de nouvelles expériences, de les associer à une démarche intellectuelle, à une recherche, qui le conduit à une exécution privilégiant le réalisme, ou au contraire l'abstraction, ou encore la stylisation, le symbolisme, l'allégorie. Mais rien n'est jamais fait au hasard. Toute démarche est le fruit d'une pensée réfléchie et directive, dans le choix définitif des moyens techniques pour réaliser ses projections graphiques.

Et toujours avec une pointe d'humour, un sain recul par rapport au travail réalisé et aux modes artistiques.




Composition sans titre ni date.