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RIMBAUD
VINGT
POÉSIES
ILLUSTRÉES
PAR VRATMIRAS |
VRATMIRAS |
DES
PERSONNAGES QUI SONT
A LA FOIS LE REFLET DU
MYSTÈRE INDIVIDUEL ET DU
MONDE EXTÉRIEUR |

Yvette Vratmiras
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Yvette Vratmiras, comme beaucoup
d'artistes autodidactes, commence par copier des
tableaux de maîtres, tous genres confondus.
Rapidement, au cours de cet apprentissage, elle
s'oblige à aller plus loin et à
explorer ses propres talents.
En cherchant à repousser ses limites, elle
se découvre une véritable force
de travail et trouve son style en apprivoisant
les couleurs, leurs combinaisons aussi bien que
leurs oppositions. C'est dès lors par le
choix préalable d'une couleur qu'elle entame
la création d'une uvre. Elle travaille
d'abord un fond ; un peu comme si elle plantait
le décor de l'histoire qu'elle va raconter
mais sans en connaître vraiment le contenu.
Car c'est de ce décor que naîtra
définitivement l'inspiration et, partant,
le sujet de l'uvre proprement dit.
Comme un sculpteur donne une première forme
à la masse dont il tirera une forme, Yvette
Vratmiras crée un fond. Sur le papier,
la couleur doit vivre ; comme si elle devait se
fixer elle-même. Cette première étape
n'est réussie que dans la mesure où
son approche de base appelle une suite, c'est-à-dire
un travail qui n'est autre que l'uvre elle-même.
Le fond doit donc être suffisamment expressif
pour dégager une idée forte, pour
accueillir un sujet, qu'il soit figuratif ou abstrait.
Parfois, Yvette Vratmiras se donne du temps pour
définir et exprimer ce que la base préalablement
établie lui suggère. L'arbre a été
l'un de ses sujets de prédilection. L'objet
central de l'uvre est ensuite devenu plus
imposant. Il a pris plus de place. C'est ainsi
qu'elle a mis en image des scènes urbaines.
La ville est un thème qui l'a ensuite amenée
à s'intéresser à ceux qui
la font ; où plus exactement, à
ceux qui l'habitent.
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«
D'emblée, j'ai cherché à
élaborer des images qui ressemblent à
ces rêves qu'on construit avec des nuages
et de la fumée. »
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Son goût pour l'observation
de ce qui se passe autour d'elle, pour les sentiments
qui s'y expriment ou s'y refoulent, Yvette Vratmiras
l'a utilisé pour gagner en maturité
sur le plan artistique et s'affranchir
véritablement de ses schémas de
base. Certes, la méthode est restée
la même : le fond et la couleur demeurent
l'assise de son travail. Mais le sujet est plus
profond et traduit une émotion plus personnelle.
Ses uvres mettent en scène des personnages
dont on devine le visage, la silhouette, une attitude.
Grâce à eux, elles ont une vie propre.
Dans l'existence de l'artiste et dans sa conception
de l'art, ces personnages ont d'ailleurs pris
une importance capitale ; sans eux, il manque
quelque chose à son travail.
Gouache (sans
titre)
À travers eux, Yvette Vratmiras propose
des univers à chaque fois différents,
mais toujours sensibles ; des images qui révèlent
l'instantané de divers moments du quotidien.
Sa fascination des personnages leur magie
aussi permet de traduire des fragments
de vie, tantôt anodins, tantôt crus.
Ainsi, elle suscite, voire provoque, l'imagination
de celui qui regarde ses uvres : elle l'oblige
à élaborer une histoire, à
ébaucher un scénario, à définir
le lieu de l'action, à prêter des
sentiments. Le spectateur peut ainsi détourner
l'image et se l'approprier.
Yvette Vratmiras expose régulièrement
à Genève, où elle vit et
travaille. Pour elle, l'exposition n'est pas une
finalité. Très attirée par
l'illustration et l'affiche, elle cherche à
se dépasser et à donner une dimension
toujours renouvelée à son approche
de l'art pictural. Illustrer Rimbaud est, en ce
sens, un défi de taille qu'elle est prête
à relever.
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