Arthur Omre
Quelques repères biographiques



[Photo : Site norvégien consacré à Arthur Omre.]

  • Arthur Omre
    [Source : Site norvégien consacré à Arthur Omre.]

    Ole Arthur Antonisen est né le 17 décembre 1887 à Brunlanes (Norvège). Il suit une formation technique et travaille comme mécanicien dans une usine d'Oslo. Il vit les grands progrès technologiques du début du siècle, alors que la Norvège gagne son indépendance (1905) en même temps qu'elle affronte un taux de chômage des plus important.

    En 1910, il se rend en Allemagne (Dantzig) et aux Etats-Unis (New York), où il s'essaie au journalisme. Il apprend ainsi à ne pas enjoliver la réalité et à la livrer telle qu'elle est, aussi abrupte soit-elle. Ce sont donc les Américains qui lui apprennent à rédiger simple. A ce titre, James Cain devient l'une de ses références privilégiées.

    Ce n'est toutefois qu'en 1934 qu'il se lance dans l'écriture, sous le pseudonyme d'Arthur Omre. L'ensemble de son œuvre —- et tout particulièrement ses deux premiers romans, Smuglere [traduction littérale : Les contrebandiers] (1935) et Flukten [traduction littérale : La fuite] (1936) — est d'inspiration autobiographique. Il pose ainsi sur ses modestes origines un regard sans concession.

    Il est vrai que la jeunesse d'Omre, passée dans les milieux ouvriers d'un pays en pleine mutation, a été marquée par des années économiquement difficiles, au cours desquelles il a vécu dans l'illégalité et connu plusieurs fois la prison.

    Une œuvre tout à la fois réaliste et expressionniste ; dans laquelle toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne saurait être une coïncidence

    Les romans et nouvelles d'Omre décrivent une réalité historique que l'auteur transforme en fiction tout en laissant à ses personnages une authenticité plus vraie que nature. Ce sont des êtres que le destin conduit à affronter leur propre imperfection et leurs inquiétudes.

    Le style d'écriture d'Omre — sa méthode — lui vaut d'être considéré comme le père d'un genre littéraire que les critiques norvégiens nomment le hardkokte tentative [une formule non traduisible en français], qui prône une forme d'austérité tant dans le vocabulaire que dans l'intrigue.

    Omre fait partie de ces auteurs qui, selon la formule chère à Frédéric Dard, s'excusent d'avoir moins d'imagination que le vie. Il est mort le 16 août 1967.

    Œuvres d'Arthur Omre traduites en français :
    Traqué (Paris, Presses de la Cité, 1945 ; avec une préface de Georges Simenon) ;
    Kristinus Bergman (Paris, La Nouvelle Edition, 1946).

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